Maisdepuis plusieurs années, ils partagent la même passion de l’escalade. Un art de vivre poétique pour Greg, le sage, une activité plutôt sportive plus que sportive pour Dédé, vice-champion de France de la discipline. Le documentaire suivra les deux amis dans une expédition au Drakensberg, en Afrique du sud, une chaîne de montagne qui s’étire sur plus
Disponiblesur iPhone, iPad et même sur Mac, iMessage est le service de communication phare de l'écosystème d'Apple, lancé en
LeurOS, même avec Wizz, ca sent le réchauffé et un mix entre symbian, androit et iPhone. Pour le coup je suis décu et ne comprend pas pourquoi Sam’ s’obstine à sortir un OS dans son coin, surtout quand on voit le résultat final Répondre. Gaga971. 14 février 2010 at 22:11 . Ca à l’air un peu plus fluide qu’Android ce BadaOS. Néanmoins je
Noussommes inquiets de la répression sur les Net citoyens, gens qui bloguent et qu’on met en prison [] aujourd’hui, il y a cent quatre-vingts journalistes en prison et cent vingt Net citoyens. Dans un an ou deux, il y aura plus de Net citoyens que de journalistes. Cela prend une importance croissante." (François Julliard, directeur de RSF, 2010)
Mêmesi on en a interrogé 2000, 95% de 2000 par rapport aux 30 millions de Françaises, ça n’a aucune signification. Et c’est parce qu’ils avaient oublié cette notion simple que nos braves sondeurs n’ont pas vu venir Le . Pen, en avril dernier. Enfin, une statistique, on ne doit pas lui faire dire n’importe quoi. Si je vous dis que 99% des
acteur risque et prise de risque à l` épreuve des sciences [email protected]
2NIP. Service Unavailable Guru Meditation XID 979859074 Varnish cache server
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Les What Hi-Fi Awards 2020 récompensent comme chaque année les meilleurs produits Image & Son actuellement disponibles sur le marché. Pour cette édition, on retrouve certains lauréats déjà présents l’année dernière voir l’édition 2019, mais aussi des petits nouveaux particulièrement intéressants. On regrettera toutefois quelques choix assez discutables, notamment dans la catégorie des enceintes acoustiques ou des amplis. Il y a clairement du favoritisme pour les marques anglaises mais qu’importe les choix restent tout à fait pertinents ! Et les lauréats des What Hi-Fi Awards 2020 sont… Les What Hi-Fi Awards 2020 se composent de 26 catégories Téléviseurs, Amplis, Casques… au sein desquelles on retrouve les meilleurs produits de l’année classés par tranches de prix. Vous voulez savoir quel est le vidéoprojecteur le plus performant pour votre Home-Cinéma et vous avez un budget de 2000€ ? Les journalistes de What Hi-Fi vous simplifient la tâche ! N’oubliez tout de même pas d’aller confirmer ce choix en testant les produits… Les goûts des uns ne sont pas forcément ceux de autres. Samsung QE75Q950TS – Meilleur TV 8K 2020 Téléviseurs Sur les 8 téléviseurs ayant été primés cette année, la moitié sont signés Samsung ! Mention spéciale pour le meilleur téléviseur 8K de l’année, l’excellent 75Q950T. Les TV Philips prennent 2 places avec la série OLED805, et Sony les deux restantes avec leur récent OLED série A9 de 48 pouces et leur TV 4K Full LED 65XH9005. Sennheiser Ambeo Soundbar – Meilleure barre de son >2000£ Barres de son Pas de surprises en matière de barres sonores ! La Yamaha YAS-207 reste l’entrée de gamme idéale dans cette catégorie. Notons toutefois qu’elle a été récemment remplacée par la YAS-209. Suivent les Sonos Beam et ARC, puis la majestueuse Sennheiser Ambeo Soundbar avec son système compatible Dolby Atmos. KEF LS50 Meta – Meilleure enceinte bibliothèque 750>1500£ Enceintes acoustiques Beaucoup d’enceintes Hi-Fi anglaises ici. Parmi celles qu’on connait en France, il y a les toutes nouvelles LS50 Meta de KEF meilleure biblio 750-1500£ et leur métamatériau du futur. Notons aussi l’édition anniversaire des excellentes B&W 606 S2 meilleure biblio 400-750£. La colonne la plus prestigieuse est la Spendor A7. La meilleure enceinte de bureau est la Ruark M1 MKII. Pro-Ject Primary E – Meilleure platine vinyle 500£ Enceintes sans fil Du côté des enceintes sans fil, la JBL Flip 5 est la solution portable parfaite pour les petites bourses. Si vous avez un peu plus les AudioPro Addon C3 et C10 vous étonneront par leur sonorité typée Hi-Fi. Enfin, les plus fortunés sont invités à craquer pour le très sexy système tout-en-un Naim Mu-So QB2. Grado SR80e – Meilleur casque filaire 250£ Casques sans fil Rien de nouveau sous le soleil, Sony s’impose encore comme le maître du casque sans fil grand public avec ses WH-1000XM3 et WH-1000XM4. En intra sans fil aussi puisque pour trouver mieux que les WF-1000XM3, il faudra dépenser près de 300€ pour les Sennheiser Momentum True Wireless 2. Marantz CD6007 – Meilleur lecteur CD 500£ Convertisseurs DAC Chord est reconnu comme l’un des meilleurs fabricants de DAC du moment. C’est simple, au dessus de 300£, il n’y a que du Chord Mojo, Qutest et Hugo 2 ! Les Audioquest DragonFly Cobalt nomade et Ifi Zen DAC sédentaire sont les options plus abordables retenues pour ces What Hi-Fi Awards 2020. Cambridge CXA81 – Meilleur ampli stéréo 800>1500£ Amplis stéréo C’est un peu la même chose qu’avec les lecteurs réseau il n’y a que des marques anglaises. Deux amplis Rega par ci iO + Aethos, deux amplis Cambridge par là CXA61 + CA81, un Naim par dessus Nait XS3… Ouf, un Marantz PM6007 en embuscade ! On plaisante bien sûr, tous ces amplis sont excellents et plaisent beaucoup à nos voisins d’outre-manche. Pensez juste à confirmer votre choix avec une écoute ! Denon AVC-X3700H – Meilleur ampli A/V 750>1500£ Amplis Home-Cinéma Le vieillissant Sony STR-DN1080 fait encore parti des gagnants. Il faut dire que le marché des amplis Home-Cinéma est assez compliqué en ce moment et que peu de références sont disponibles en Europe. Heureusement que le Denon est là avec des réalisations récentes dotées des dernières technologies comme l’AVC-X3700 ou le plus radical AVC-X6700 ! Sonos – Meilleur écosystème multiroom premium Multiroom Cette année encore, il sera difficile de battre Sonos dans son domaine de prédilection. Les californiens remportent pour la énième fois le titre de meilleur système multiroom premium ! L’alternative proposée pour un budget plus contenu n’est autre qu’AudioPro, dont les C3 et C10 ont déjà été primées dans la catégorie enceintes sans fil. KEF LSX – Meilleur système tout-en-un 1000£ Lecteurs réseau On admet qu’il est difficile de reprocher quoi que ce soit au lecteur réseau Audiolab 6000N Play pour moins de 500€. Idem pour le Cambridge CXN V2 , le NAD C658 et le Naim ND5 XS 2 dans leurs catégories de prix respectives. Bon ça fait quand même un podium constitué à 100% de matériel british ! Une simple coïncidence sans doute… Epson EH-TW9400 – Meilleur vidéoprojecteur <2000£ Vidéoprojecteurs Pas de DLP parmi les meilleurs vidéoprojecteurs de l’année 2020. Si cela vous étonne, essayez de tester un vidéoprojecteur 3LCD Epson comme le TW7100 et TW9400. Pour ces modèles, les images 4K sont simulées par wobulation. Si vous souhaitez de la 4K native il faudra opter pour les coûteux Sony VPL-VW270 et sa technologie SXRD. Autre bonne idée depuis qu’il a reçu des mises à jours importantes, le JVC DLA-N5. Pure Evoke H2 – Meilleure radio <100£ Autres catégories Voici une sélection de produits présents dans des catégories moins importantes. L’AudioQuest Rocket 11 a été élu meilleur câble à moins de 15€ le mètre. Les radios qui pèsent sont les Roberts 94i et Pure Evoke H2. Tidal et Netflix sont les services de streaming qu’il vous faut. La reine des tablettes est l’iPad de 8ème génération et le roi des téléphones est l’Apple iPhone 12 le Sony Xperia 1 II. 🙂 Vous pouvez retrouver les What Hi-Fi Awards 2020 dans le dernier numéro de What Hi-Fi. Il est également possible de consulter la liste de tous les lauréats sur le site de What Hi-Fi. Enfin, la plupart des produits récompensés par un Award 2020 sur et dans les magasins Cobra de Paris 11, Paris 17 ou Boulogne-Billancourt.
See other formats I ''y_, BICLÎOTHECA / ^J^ §^ixt^-^t^ ^ â^. / LE DRAME MAÇONNIQUE LA CONJURATION JUIVE CONTRE LE MONDE CHRÉTIEN UniVGrs/fg;^ DU MÊME AUTEUR Le Pouvoir occulte contre la France Un vol. iii-16 de pp, 432 Prix 3 fr. 50 LE DRAME MAÇONNIQUE LA CONJURATION JUIVE Contre le JYlonde Chrétien Copin-Albancelli PARIS LA RENAISSANCE FRANÇAISE Société d'Editions 52, PASSAGE DES PANORAMAS 1909 LYON LIBRAIRIE EMMANUEL VITTE Imprimeur-Editeur 3, PLACE BELLECOUR; 3 HS .CâPiC Drumonta plus cVune fois manifesté dans la Libre- Parole Vêtonnement et le regret que personne n'ait encore pu expliquer comment il est arrivé qu'une petite bande de francs -maçons, inférieurs à tous points de vue, soit parvenue à dominer la France et à la réduire à une sorte d'impuissance léthargique. Il a été ainsi cause que je me suis livré à Vétude commencée dans le Pouvoir occulte contre la France 1 et complétée dans le présent ouvrage. Après avoir longtemps 7'éfléchi, je me suis rendu compte que V explication réclamée par Drumont exis- tait certainement. Dieu a bâti notre monde, en effet, sur un plan tel que la chaîne qui relie les effets aux causes n'a jamais eu de discontinuité et n'en aura jamais tant que ce monde existera. Nous sommes souvent inca- pables de la voir, mais la logique divine éclate partout. Nous efforcer d'en rechercher les manifesta- tions jusque dans le dérouleinent des faits antireli- gieux, c'est donc rendre hommage au Créateur. Quoi qu'elle puisse en penser, la Veuve » n'est pas au-dessus de Dieu. C'est pourquoi le fait de la domi- nation maçonnique ne peut s'être produit que con- formément aux données fournies par les lois natu- relles, c'est-à-dire par les lois divines. Chercher rexjilication de cette domination n'est donc pas une 1 Le Pouvoir occulte contre la France, in-16 de p. 432, 3 fr. 50, — 6 — œuvre de dilettantisme ; c'est un devoir d'autant plus impérieux que de la découverte de cette expli- cation dépendent la libération du catholicisme fran- çais et le salut de la France. Il faut que nous découvrions les moyens qui ont été imaginés, dissimulés et ejnployés avec une si étonnante hypocrisie pour produire les ruines dont notre génération est la spectatrice et la victime impuissante. Sans cela, nous noïis lamentons et nous nous agitons en vain. C'est parce que fai longtemps été pénétré de ces pensées que je ne me suis plus donné de repos jusqu'à ce que j'eusse découvert le mécanisme maçonnique, son mode d'utilisation, et ce à V édification de quoi il sert. Je dis ce à l'édification de quoi il sert ; car dans Vordre social, lorsqu'on détruit, c'est pour constriùre. Il est onaintenant acquis que les hommes d'Etat français les plus qualifiés conçoivent la question maçonnique comm,e je la conçois moi-même. Au lendemain de la publication du Pouvoir occulte contre la France, M. Emile Flourens, V éminent ancien ministre des Affaires étrangères, consacrait à cet ouvrage un article paru dans le Soleil, où il écrivait Certes, les révélations de M. Copin-Albancelli ne m'ont pas surpris. Il est impossible d'avoir eu en mains la direction de notre politique extérieure sans s'être convaincu de l'action dissolvante de la a Franc -Maçonnerie. Son œuvre de décomposition sociale apparaît partout. » La même note a été donnée par un autre ancien ministre, au patriotisme et au caractère duquel tout le monde rend hommage, qui daignait, lui aussi, donner sa haute approbation à la thèse développée dans le Pouvoir occulte contre la France. — 7 — Ancieti pi^ésident du Centre gauche, ancien minis- ti^e de V Intérieur, M. de Marcère a joué un rôle important à une heure décisive de V envahissement maçonnique. Son témoignage est d'un poids d'autant plus considérable que dans ses Souvenirs dont les derniers volu7nes ont produit une si gravide et si utile impression, M. de Marcère reconnaît, avec la plus noble simplicité, avec la plus généreuse droiture, qu'il a été lui-même trompé par les représentants du Pouvoir mystérieux qui se cache derrière la Franc-Maçonnerie. M. Emile Flourens continuait ainsi Si cette œuvre de décomposition est plus sensible dans les pays de vieille civilisation, comme la France, l'Italie, V Espagne, c'est que la société y est plus neurasthénique, c'est que les nations ^rro- testantes s'en servent com7ne d'an bélier pour abattre leurs rivales catholiques. Mais c'est une arme à deux tranchants qui se retournei^a contre elles. Aucune n'y échappera. V Allemagne aujour- d'hui si fière de son patriotisme, est atteinte plus profondément qu'elle ne le croit. Au jjremier choc ses ravages apparaîtront. L'œuvre de démolition ne s'arrêtera que quand, sur les i^uines des empires chrétiens, se dressera le royaume d'Israël, quand le nationalisme juif aura triomphé du nationa- lisme des gentils. » Le présent ouvrage n'est que le développement de la pensée exprimée dans ces dernières lignes. Il se trouve donc appuyé par avance sur la haute autornté de l'homme d'Etat expérimenté qui les écrivait, ainsi que sur celle non moisis avertie de M. de Mar- cère. fai dédié le Pouvoir occulte contre la France à mes collaborateurs et collaboratrices de la Ligue Fran- çaise Antimaçonnique et de la Ligue Jeanne- d'Arc, qui co7nbattent avec un dévouement si éclairé pour la France et pour la religion nationale. Je dédie celui-ci à tous mes frères français catholi- ques ; ceux d'aujourd'hui, frappés depuis si long- temps sans se douter d'où leur viennent les coups dont ils sont atteints ; et ceux d'hier, illusionnés plus encore que ceux d" aujourd'hui, trompés, trahis, broyés dans le terrible engi^enage et qui, aux heures de deuil, déploraient ce quHls appelaient le malheur des temps, sans savoir par quoi ce malheur était produit, par qui il était voulu. Je n'ai cessé de songer aux uns et aux autres au cours de ce ti^avail ; et particulièrement à ceux que fai vus m^ourir, que J'ai aimés, qui m,' ont aimé, qui se sont efforcés de mettre quelque parcelle de leur âme dans mon âme, dont les dernières paroles, toutes re7iplies de foi religieuse, sont toujours dans ma pensée. Ceux-là, au milieu de la foule des héros fran- çais, luttent encore, je n'en doute pas, avec nous, au-dessus de nous. En écrivant ces dernières lignes, f évoque une fois de plus leur souvenir au fond de moi-même, en songeant qu'ils me relient à tous ceux qui les ont précédés et qui firent la France. COPIN-AlB ANCELLI . PREMIÈRE PARTIE '^ Les raisons du plan machiavélique sur 1 quel a été construite la Franc-Maçonne ie. Expérience qu'avaient ses fonc'Ateurs en matière de société secr'te. CHAPITRE PREMIER Comment le Pouvoir occulte fut forcé d'aboutir à la création de la Franc -Maçonnerie. QUESTIONS A RESOUDRE. Dans un précédent ouvrage Le Pouvoir occulte contre la France^ nous avons démontré l'existence d'un Pouvoir occulte, c'est-à-dire d'une puissance hu- maine qui, grâce à l'association secrète dite Franc- Maçonnerie, intervient dans les affaires du monde, et particulièrement dans celles de la France, tout en demeurant invisible. Nous avons ainsi présenté la question maçonnique sous son véritable aspect. Pendant trop longtemps on a refusé d'admettre que la Franc-Maçonnerie exerçât une influence quel- conque sur notre politique. Il faut maintenant re- 'onnaître que cette influence existe et qu'elle est — 10 — actuellement souveraine ; que non seulement elle est souveraine, mais qu'elle l'a déjà été une première fois pendant la Terreur, et que la Franc-Maçonnerie ayant été obligée par ses excès de lâcher sa proie, c'est-à-dire le gouvernement de la France, elle n'a cessé Vipuis lors de travailler à la ressaisir. Nous' avons montré que toutes les révolutions qui nous ont .igitës depuis un siècle, si incompréhensibles en apparence, s'expliquaient de la façon la plus na- turelle par cet effort invisible. C'est pour arriver à nous faire accepter sans révolte la domination de la Franc-Maçonnerie qu'on s'est acharné à nous inocu- ler la haine de nos antiques et si solides traditions politiques et religieuses ; et c'est pour détruire ces traditions, racines de notre vie, qu'ont été accom- plies nos révolutions. Mais qui a fait cela? autrement dit Qu'est-ce que la Franc-Maçonnerie? En réponse à cette question, nous avons prouvé que ce n'était pas assez de reconnaître que l'action maçonnique s'exerce incessamment sous l'action po- litique française, mais qu'il fallait encore nous accou- tumer à l'idée que sous l'action maçonnique elle-même il y avait quelque chose. La Franc-Maçonnerie, association mondiale, est diverse en apparence à bien des points de vue ; mais elle n'en est pas moins une partout, nous l'avons montré, par cette mystérieuse organisation des gra- des qui permet la transmission de certaines volontés invisibles et qui ne saurait tendre à rien autre chose qu'à cela. — 11 — Ces tronçons épars sont comme les vertèbres d'un squelette. L'unité de construction que leur examen révèle suffît à dénoncer un seul et même créateur. D'autre part l'existence de l'organe ne s'explique que par l'existence de la fonction; et celle-ci à son tour ne s'explique que par l'existence de l'être au profit duquel s'accomplit cette fonction. C'est cet être mystérieux, demeuré jusqu'ici invisible, grâce. pré- cisément à l'organisme qu'il a créé tout exprès dans ce but, que nous appelons le Pouvoir occulte. Il faut ou accepter notre démonstration ou conti- nuer à ne rien comprendre, d'une part, aux étranges et contradictoires phénomènes de l'existence maçon- nique, et, d'autre part, aux causes profondes des faits historiques si extraordinaires par lesquels a été bou- leversée la France depuis la Révolution. Bien mieux ! ceux qui reculeront devant cette démonstration se- ront exposés, dans l'ignorance où ils seront, à colla- borer inconsciemment à l'œuvre de destruction de la Patrie. Voilà ce que nous avons établi dans la première partie de notre étude. Nous devons maintenant aller plus loin. La gigantesque entreprise de démolition de la France que nous avons exposée et l'organisation qui a été créée en conséquence sont choses si extraordi- naires, si en dehors de notre caractère français, qu'un grand nombre de nos concitoyens ne comprennent pas, n'admettent pas que l'idée d'un pareil plan ait pu naître dans un cerveau. Il faut leur montrer com- ment les fondateurs de la Maçonnerie n'ont pas eu — 12 — le choix, comment ils étaient dans l'impossibilité matérielle d'entamer une lutte ouverte contre ce qu'ils voulaient détruire, et comment à cause de cela, ils ont abouti, d'une façon pour ainsi dire naturelle, à la conception qui cause notre étonnement. Ajoutons que, si nous avons démonté pièce à pièce l'organisme maçonnique, nous n'avons pas exposé lesjp "océdés, les méthodes d'action grâce auxquelles on peut faire produire par cet organisme les résultats dont nous avons vu l'immense déroulement. Enfin, nous avons à chercher quel peut bien être le Pouvoir occulte et vers quel but il nous entraine. Tant que nous n'aurons pas montré tout cela, notre étude demeurera incomplète, et par suite in- féconde. N'oublions pas que l'association que nous étudions est demeurée absolument incompréhensible jusqu'à notre époque. En dépit de ses deux siècles d'existence certaine, et bien qu'on ait beaucoup écrit à son su- jet, elle est toujours une inconnue pour presque tous. Cela tient pour beaucoup plus qu'on ne croit à ce qu'aucun des exposés qui nous en ont été faits n'a envisagé tous les côtés de la question, à ce qu'aucun n'a complètement répondu aux si nombrenux points d'interrogation que provoque la vue d'une création si extraordinaire et si extraordinairement dissimulée. Il en est résulté qu'on s'est accoutumé à considérer la Maçonnerie comme un phénomène étrange, peut- être même inquiétant, mais un phénomène qui ne pouvait être expliqué. Dès lors, a-t-on conclu, à quoi bon s'en occuper? — 13 — Il est même à remarquer que ce sont souvent les esprits les plus sérieux qui ont refusé et qui refusent encore le plus obstinément d'y prêter attention. Cer- tains raisonnements a priori^ qui leur paraissent pé- remptoires, les détournent de l'étude à laquelle il suffirait qu'ils voulussent bien consacrer quelques heures pour constater par eux-mêmes que ces raison- nements sont sans valeur. Par exemple, ils n'admet- tent pas qu'une association universelle, composée d'hommes dont ils connaissent un certain nombre pour d'honnêtes gens, pour des patriotes, soit accu- sée de tendre à la subversion de tous principes et à la destruction de la France. Ils ne peuvent deviner qu'une pareille contradiction s'explique dès qu'on étudie l'organisme imaginé par la perfidie des fonda- teurs de la Franc-Maçonnerie, et plus encore lorsqu'on se rend compte des méthodes que ceux-ci emploient. Brunetière était dans cet état d'esprit. Il s'était mon- tré disposé à publier dans la Revue des Deux- Mondes quelques-uns des chapitres de la présente étude dont j'avais eu occasion de lui parler. Mais il me disait — Je connais beaucoup de francs-maçons qui sont de très braves gens. Je ne suis donc guère porté à admettre que la Franc-Maçonnerie soit si redoutable que vous le dites. Lorsque vous m'aurez expliqué cela clairement, je ne dis pas que je résisterai à vos explications. Mais il faut me les fournir. D'autres connaissent certains francs-maçons qui sont intelligents ; et ils se basent là-dessus pour re- fuser de croire à la réalité des cérémonies grotesques — 14 — auxquelles on se livre dans les loges. Quand on leur en parle, ils s'imaginent qu'on exagère et ils sont, à cause de cela, peu disposés à prendre les antimaçons et la question maçonnique elle-même au sérieux Par ces raisons, et par bien d'autres, les hommes les plus réfléchis ont écouté jusqu'ici ceux qui ont essayé d'appeler leur attention sur la Franc-Maçon- nerie avec le même dédain qu'ils eussent témoigné à ceux qui seraient venus leur parler de Croquemitaine ou du Loup-Garou. Et pourtant, si le mystère de l'existence de la Franc-Maçonnerie n'a guère encore été mieux expli- qué que ne l'ont été, et pour cause, Croquemitaine et le Loup-Garou, cette existence est certaine, et les extraordinaires œuvres maçonniques le sont aussi. La Franc-Maçonnerie est une société enfantine en apparence ; c'est vrai. Mais il n'est pas moins vrai qu'elle est une société de destruction. La malf aisance de son but, vis-à-vis des nations catholiques en parti- culier, coexiste avec les intentions honnêtes, disons même avec les aspirations idéalistes de certains de ses membres. Elle coexiste également avec les gri- maces ridicules que la Veuve » fait à ses nouveaux adhérents, le jour de leur initiation. De même, ces grimaces ridicules par lesquelles la Maçonnerie sem- ble vouloir se rendre indigne de toute attention n'em- pêchent pas que cette association ait en elle les pro- digieux éléments de force qui la font durer depuis deux siècles à l'état universel. Les faits sont là, bien que contradictoires. Il n'y a pas à les nier. Et c'est pourquoi, au lieu de leur tourner puérilement le dos, — 15 — il faut les expliquer, mais les expliquer complètement et les expliquer tous; de telle sorte qu'enfin, si extraor- dinaire, si inadmissible, si fantasmagorique qu'ait paru jusqu'ici le fait maçonnique, il soit avéré que toute la logique est indiscutablement du côté de ceux qui lui reconnaissent une importance primordiale ; et qu'au contraire, tout l'illogisme, toute la déraison, toute la faiblesse d'esprit sont du côté de ceux qui se refusent à le regarder. C'est donc le comment et le pourquoi de tant de particularités bizarres, incohérentes en apparence, et inexpliquées jusqu'ici, que nous allons exposer dans la première partie du présent volume. Après la vue d'ensemble que nous avons commencé par prendre dans celui qui l'a précédé, après l'examen des carac- tères généraux et des causes invisibles, mais certaines, que ces caractères révèlent, nous allons maintenant nous occuper des manières de faire et des raisons pour lesquelles on les a choisies Si le lecteur veut bien avoir la patience de nous suivre, il constatera que parmi tant de détails étran- ges qui semblent des superfétations dans l'organisa- tion maçonnique, parmi tant de pratiques déraison- nables et grotesques en apparence, il n'en est pas qui n'aient leur raison d'être, soit parce que les fonda- teurs de la Maçonnerie ont été obligés d'y avoir re- cours en raison des conditions dans lesquels ils se sont trouvés placés, soit parce qu'elles concourent à la réalisation du but qu'ils veulent atteindre. Ce n'est qu'après cet exposé des méthodes maçon- niques que nous serons amenés logiquement à recher- — lé- cher quel est l'auteur de la Franc-Maçonnerie et le but à la réalisation duquel cet auteur se montre si obstinément attaché. Cette partie de notre étude sera d'une utilité pra- tique incontestable parce qu'en nous montrant notre ennemi tel qu'il est, elle nous découvrira qu'il a be- soin de temps et de silence pour arriver à ses fins. C'est parce qu'on lui a laissé jusqu'ici l'un et l'autre qu'il est parvenu au point où nous le voyons. Il suffirait du grand jour jeté sur lui pour qu'il soit mis dans l'impossibilité de pousser plus avant. Notre cause est donc bien loin d'être désespérée. Il nous faut seulement savoir d'abord et vouloir ensuite. Nous nous attacherons plus que jamais, est-il be- soin de le dire, à la méthode que nous avons adoptée jusqu'ici, parce que c'est la seule qui soit rationnelle en une pareille étude ; nous avons dit pourquoi. Un des grands avantages de cette méthode, c'est qu'elle doit donner toute sécurité aux lecteurs en un sujet sur lequel le public a été si souvent trompé. Jusqu'ici ils en étaient réduits à se demander ce qu'il fallait croire sur cette Franc-Maçonnerie à propos de laquelle tant de versions différentes circulent. Nous avons résolument fait appel à leur raisonne- ment, au lieu d'essayer de leur imposer tels récits plu- tôt que tels autres parmi tous ceux qui se contredi- sent de par la volonté du Pouvoir occulte. Ils n'ont plus maintenant qu'à se demander si les arguments que nous leur avons proposés sont ou ne sont pas conformes à ce qu'exige leur raison. — 17 — En outre, notre étude contient une sorte de vérifi- cation d'elle-même. En eiïet, nous avons dit qu'il y avait plusieurs se- crets maçonniques à pénétrer, plusieurs inconnues à dégager Qui a créé la Franc-Maçonnerie? Pourquoi l'a-t-on créée? Quelle est la vraie nature de l'orga- nisme maçonnique? Quelles sont les méthodes em- ployées? Quel est le caractère de l'œuvre déjà accom- plie? Or, de par les lois mêmes de la raison, il faut né- cessairement que les solutions que nous donnons à chacune de ces questions soient en parfaite coordi- nation entre elles. Sans cela, elles devraient être con- damnées. Ceux qui veulent bien nous suivre ont donc à leur disposition un moyen de vérifier la thèse que nous leur proposons c'est la constatation de l'harmonie ou du manque d'harmonie des réponses que fournit cette thèse sur chacune des questions à résoudre. Si en effet, tel est l'auteur de la Franc-Maçonnerie, tel doit être son but. Ou inversement, si tel est le but, tel est l'auteur. Si tel est le but et tel l'auteur, tel doit être l'organisme plutôt que tel autre. Ou in- versement encore, si tel est l'organisme, le créateur de cet organisme ne peut être que tel, et tel son but. Les cinq termes de l'équation maçonnique peuvent ainsi se trouver vérifiés l'un par l'autre. Donc sé- curité intellectuelle complète pour nos lecteurs, que nous constituons juges de la théorie que nous expo- sons. — 18 — MOTIFS POUR LESQUELS LE POUVOIR OCCULTE A IMAGINÉ LA CRÉATION MAÇONNIQUE. Nous devons tout d'abord montrer comment il se fait que les fondateurs de la Maçonnerie aient abouti à l'organisation si extraordinaire que nous avons étudiée. Nous allons voir qu'ils ne pouvaient faire autrement. Pour nous en rendre compte, nous devons, par un effort de raisonnement, nous représenter les condi- tions dans lesquelles ils agissaient. Tout d'abord, il est bien entendu qu'en créant la Franc-Maçonnerie, ils avaient un but. Sans cela, ils ne se seraient pas astreints à l'eiîort que nécessitait une si colossale entreprise. C'est là une affirmation indiscutable. De plus, il est évident que leur but était tel qu'ils redoutaient, en l'avouant, de soulever l'opinion. Sans cela ils ne se seraient pas condamnés à l'hypocrisie et au mensonge que nous avons trouvés à la base de l'association qu'ils ont fondée. Ce n'est que par né- cessité qu'on se résout à de tels moyens, lorsque l'aveu de la vérité serait dangereux ou déshonorant. Il n'y a que les fdous, disait Camille Desmoulins, qui aient peur des réverbères. Cette seconde affirmation ne saurait, elle non plus, provoquer de contestation sérieuse. Enfin, ils n'avaient pas la force à leur disposition pour imposer leur but. Sans cela, ils l'eussent em- ployée. Quand on est fort, on ne ment pas ; on or- donne. — 19 — Mais alors, ces trois points de départ étant admis, une conséquence en découle nécessairement. Puisque c'était l'opinion existante qui faisait obstacle à la réa- lisation de leur but et puisqu'ils n'avaient pas la force à leur disposition, ceux dont nous parlons étaient dans la nécessité ou de travailler à la destruction de l'opinion existante ou de renoncer à leur but. Pas de milieu pour eux. Tel était donc le premier objectif qu'ils devaient avoir en vue la destruction de l'opinion régnante. Faute de quoi, la réalisation de leurs projets était chose impossible. Or, au commencement du xviii^ siècle, la caracté- ristique du monde européen, c'est qu'il avait encore une conscience nettement chrétienne. C'était donc avec cela que le Pouvoir occulte créateur de la Ma- çonnerie avait à compter. Toutefois cette conscience chrétienne n'était plus une. La Réforme l'avait divisée. Il y avait la cons- cience catholique et la conscience protestante. Etait- ce aux deux consciences chrétiennes que le Pouvoir occulte devait s'en prendre? Ou bien, si ce n'était qu'à l'une des deux, à. laquelle? Les faits se chargent de répondre à cette ques- tion. Puisque, ainsi que nous l'avons déjà fait observer, il est constant que la Franc-Maçonnerie ne se montre révolutionnaire et destructrice que dans les pays ca- tholiques, tandis qu'elle est traditionaliste et conser- vatrice dans les pays protestants, c'était évidem- ment la conscience catholique que le Pouvoir oc- — 20 — culte avait besoin de détruire. C'est tout au moins par là qu'il sentait la nécessité de commencer. Donc au début du dix-huitième siècle, la Puissance qui créa la Franc-Maçonnerie avait à détruire, à cor- rompre, à altérer d'une façon quelconque la cons- cience du monde catholique. C'était une condition qu'elle jugeait indispensable à la réalisation de ses secrets desseins. Nous devons le croire puisque c'est ce à quoi elle s'est attachée. • Nous prions le lecteur de vouloir bien fixer son at- tention d'une manière spéciale sur cette observation dont l'importance est capitale, car c'est en la prenant pour point de départ que l'on peut enfin comprendre l'extraordinaire question maçonnique. C'est parce que l'obstacle qui barrait la route au Pouvoir occulte était celui que nous venons de dire l'état de conscience catholique, et c'est parce qu'il fallait renverser cet obstacle coûte que coûte et sans qu'on pût l'avouer, c'est à cause de cela que la Franc-Maçonnerie a été constituée telle que nous la voyons. Détruire un état de conscience mondial et le rem- placer par un autre, est-ce que cela se peut? Les fondateurs de la Franc-Maçonnerie n'avaient qu'à ouvrir l'histoire pour y trouver la preuve que si cela est singulièrement difficile, ce fut pourtant possible, même aux époques où les rénovateurs n'a- vaient pas à leur service les moyens si efficaces pour la diffusion des idées qui devaient résulter plus tard de la découverte de l'imprimerie. Le plus magnifique exemple leur était fourni par — 21 — le christianisme à n'était pas seulement une modification de l'opinion et de l'esprit public que les premiers chrétiens avaient eu à opérer ; c'était bien un renversement complet. Il leur avait fallu tout détruire les croyances, les mœurs, la concep- tion sociale et l'organisation politique existante qui comportait l'acceptation du dogme de la divinité im- périale romaine. Et ils y avaient réussi ! Puisque cela avait été fait jadis dans le monde romain pourtant si solidement construit, pourquoi n'eût-ce pas été possible dans le monde catholique en général et dans le monde français en particulier? Il est vrai qu'en ce qui regarde ce dernier, les dif- férentes tentatives de ce genre essayées jusqu'alors n'avaient guère réussi. La dernière s'appelait la Ré- forme. Comme toutes les hérésies qui l'ont précédée, la Réforme ne fut qu'un effort tendant à la modifica- tion de l'état de conscience du monde chrétien. On l'a considérée jusqu'ici comme un fait spontané. En cela, on a probablement commis une grave er- reur. Il est bien difficile d'admettre qu'au xvi^ siècle un ébranlement de ce genre ait pu se produire dans le monde européen sans préparation et sans organisa- tion. A mesure que les peuples avancent en âge, un or- dre de plus en plus rigoureux préside en effet aux changements qui modifient la face et l'âme de l'hu- manité. A l'origine de cette humanité, dans les toutes premières périodes, c'est par convulsions en quelque — 22 — sorte cahotiques que s'opéraient les changements. Pas d'organisations alors ; pas de préparations aux grands bouleversements ; des sortes de soulèvements instinctifs, comparables aux agitations violentes par lesquelles se manifeste la vie de toute enfance. Mais à ces spontanéités primitives succédèrent des mouve- ments de plus en plus réfléchis, c'est-à-dire de plus en plus médités, préparés, organisés. En raison de l'heure à laquelle il s'est produit, le protestantisme n'a certainement guère été plus spontané que ne l'ont été la création de la Franc-Maçonnerie, l'anarchie de 1789, la Terreur de 1793 et ce que nous vô^yôns se passer actuellement sous nos yeux. Il a dû être médité, préparé et organisé, lui aussi. Par qui? Il se peut que nous l'ignorions. Mais il ne se peut pas que la prépa- ration n'ait pas existé et que le protestantisme ait ainsi échappé aux lois générales qui règlent la marche de ce monde. Et d'ailleurs, il suffît d'étudier les phases du mouvement anticatholique que fut la Réforme, pour constater qu'il ressemble singulièrement à la lutte actuellement voulue, préméditée et engagée contre le catholicisme, par la mystérieuse puissance que nous savons maintenant être cachée derrière la Franc-Maçonnerie. Nous commençons seulement à nous rendre compte que cette puissance agit depuis deux siècles. Qui nous dit qu'elle n'agissait pas dans le monde chrétien depuis beaucoup plus longtemps, et même bien avant le protestantisme ? Quoi qu'il en soit, l'issue de la tentative du xvi^ siècle avait prouvé une chose c'est que toute entre- prise de modification de l'état de conscience religieuse — 23 — des races latines, et de la France en particulier, n'était pas sans comporter de sérieuses difficultés, même et surtout lorsqu'on prétendait employer la force. Alors que l'Angleterre, l'Allemagne, la Suède et une partie de la Suisse s'étaient abandonnées aux prédications nouvelles, la France avait résisté à l'envahissement. Elle avait combattu. Au fer et au feu, elle avait ré- sisté victorieusement par le fer et par le feu. Il était même arrivé que ses chefs politiques, dominés par leurs intérêts, avaient hésité à donner les directions nécessaires. La race française avait alors agi d'elle- même. Elle avait obligé ses princes à marcher. Pour cela, elle avait fait la Ligue. Bien mieux ! Alors que la couronne était échue par héritage à un prince pro- testa^nt, la France n'avait laissé ce prince monter sur le trône qu'après qu'elle l'eut vu abjurer le protestan- tisme et incliner ainsi sa conscience royale devant la conscience nationale. On savait donc, par le souvenir des guerres religieuses du seizième siècle, ce qu'il en pouvait coûter de s'attaquer à l'état de conscience de notre race pour essayer de le modifier par la force. Or le Pouvoir occulte entendait imposer ses vues à la France comme à toutes les autres nations chré- tiennes, et même peut-être plus qu'à toutes les autres. Cela est prouvé par tout ce qui s'est passé depuis que la Franc-Maçonnerie existe. La question se posait dès lors pour lui de savoir s'il allait affronter le danger, soit en renouvelant la tentative violente qui avait échoué au seizième siècle, soit en prêchant pacifique- ment, mais ouvertement, les doctrines qii'il entendait — 24 — substituer à celles auxquelles le monde catholique, ayant la France à sa tête, était demeuré attaché. Des dangers peuvent-ils arrêter ceux qui, par con- viction pure et désintéressée, veulent créer de nou- velles opinions, de nouveaux états de conscience? A cette question la réponse est fournie par l'établisse- ment du christianisme. Ses fondateurs prouvèrent que le d-anger ne compte pas pour quiconque a dans l'âme un grand idéal. Ceux qui prétendaient changer l'état de conscience au dix-huitième siècle n'avaient donc qu'à faire comme les premiers chr-étiens. Ils n'avaient que cela à faire, en vérité. Mais ce n'est pas à la portée de tout le monde. Les fondateurs du christianisme avaient pu prêcher leur idéal à la face du ciel, puisqu'ils le firent. Les fondateurs de la Maçonnerie ne le pouvaient évidem- ment pas, puisqu'ils ne le firent pas. C'est que les premiers avaient un idéal tout de sa- crifice. Ils croyaient fermement que la doctrine qu'ils apportaient à l'humanité contenait le progrès et le salut de celle-ci. Pourquoi ne l'eussent-ils pas affirmé bien haut? Ils ne risquaient qu'une chose qu'on s'op- posât à leur évangélisation ; qu'on les en punît et même peut-être qu'on les fit périr. Mais la mort était chose dont ils n'avaient point peur, précisément parce que leur ambition avait son terme, non dans ce monde, mais dans un autre en l'existence duquel ils avaient foi et dont la mort leur ouvrait les portes. Et c'est pour cela que, malgré les haines et en dépit des obstacles, ils parvinrent à substituer à l'idéal romain qui était celui de la force, l'idéal chrétien qui — 25 — était celui du dévouement, c'est-à-dire exactement le contraire. La Puissance mystérieuse qui fonda la Maçonnerie était évidemment dominée par d'autres pensées, puisqu'elle procéda autrement. Si elle avait eu pour but le seul idéal, elle eût proposé à la face du ciel, elle aussi, cet idéal au monde. Ses représentants eus- sent agi comme les premiers chrétiens. Dans le cas où ils eussent été empêchés dans leur prédication, ils se fussent dit Si notre idéal déplaît à nos contem- porains, c'est que ceux-ci ne sont pas assez élevés, as- sez dévoués, assez purs pour le comprendre. Nous al- lons nous sacrifier afin de leur apprendre à l'aimer. » S'ils procédèrent autrement,, c'est qu'évidemment leur royaume était de ce monde ; c'est que leur but, au lieu d'être moral, était matériel ; c'est qu'ils étaient dominés, non par un idéal, mais par une ambition, par un appétit. Et nous le savons trop maintenant ! Ils voulaient vivre pour jouir et dominer. Et comme on ne se fait généralement pas tuer par amour de la vie, comme on ne s'immole pas par désir de jouis- sance, comme on ne se dévoue pas par soif de domi- nation, ils étaient bien obligés de trouver un autre moyen que l'exemple du sacrifice volontaire pour modifier cette opinion catholique du commencement du xviii^ siècle qui faisait obstacle à la réalisation de leurs vues intéressées. Ce n'était pas facile. En effet une opinion qu'on se propose de modifier est, en soi, chose capable de résistance. C'est une sorte d'être ; un être imma- tériel, mais un être tout de même. Cet être, comme — 26 — tous les autres, est attaché à la vie. Or, comment créer une nouvelle opinion sans que meure l'ancienne? Et comment faire mourir celle-ci sans qu'elle collabore à sa propre destruction? On peut l'entraîner à cela, en consentant à mourir soi-même, comme firent les mar- tyrs chrétiens ; en créant par la contagion de l'exem- ple, la sainte folie du sacrifice ». Mais, dès lors qu'on renonce à ce moyen et que d'autre part on n'a pas le pouvoir, c'est-à-dire la force à sa disposition, qu'est-ce qui reste? Cherchez, et vous verrez qu'à dé- faut de la force ou de la prédication au grand jour faite dans un esprit d'abnégation et de sacrifice, il n'y a qu'un moyen pour modifier ou détruire unétatjde conscience la fraude. Il faut alors amadouer, capter, séduire l'opinion qu'on veut détruire, lui faire absorber certains prin- cipes destructeurs en les lui présentant comme des idées nourricières ; il faut ruser et mentir, comme rusent et mentent les toréadors qui abattent les tau- reaux dans les arènes. Lorsque ceux-ci tombent frap- pés par la spada, ils ont collaboré, eux aussi, à leur destruction, malgré leur désir^dej/ le toréador les y a-t-il incités? En les trompant, en agi- tant devant leurs yeux le lambeau d'étoffe rouge que l'animal surexcité charge furieusement, sans se dou- ter que derrière ce morceau de soie brillante et inof- fensive est une main qui, le moment venu, tendra l'arme sur la pointe de laquelle il se précipitera dans un élan mortel. On peut procéder à l'égard d'un peuple dont on veut détruire l'âme, comme procède le toréador vis- — 27 — à-vis du taureau. Que faut-il pour cela? Des idées sé- duisantes agitées par des rhéteurs habiles, comme est agitée la cappa par ceux qui précèdent le toréa- dor dans l'arène, pour exciter peu à peu la bête, pour étudier ses moyens de défense et d'attaque, pour l'épuiser progressivement, pour créer des conditions telles que lorsque arrivera l'heure de la lutte finale, le triomphe de la spada traîtresse soit à peu près as- suré. Des idées habilement choisies, séduisantes mais corruptrices et perturbatrices, des cappadores agiles pour agiter et faire miroiter ces idées, voilà donc ce dont devait se préoccuper ce matadore masqué, le Pouvoir occulte, qui, ne pouvant réaliser ses plans tant que régnerait l'opinion existant au commence- ment du xviii^ siècle, se trouvait dans la nécessité de la détruire alors qu'il n'avait ni la force ni le désir de se sacrifier. Ainsi envisagée, la difficulté pouvait être surmontée. A une condition pourtant, c'est que, comme l'être moral qu'il s'agissait d'attaquer était organisé sociale- ment et comme les chefs de l'état de choses existant devaient être plus ou moins conscients et prévoyants, on cachât soigneusement certains travaux prépara- toires qui eussent pu éveiller les soupçons. D'où la nécessité du secret en même temps que celle du mensonge. Voici donc qui nous apparaît clairement La Puissance mystérieuse qui créa la Franc-Ma- çonnerie avait évidemment un but en procédant à cette création ; ce but, elle ne voulait pas le dévoiler. — 28 — puisqu'après deux siècles elle nous le dissimule encore. Elle ne voulait pas le faire accepter en se sacrifiant et elle ne pouvait l'imposer par la force, puisqu'elle ne fit ni l'un ni l'autre. Elle avait d'ailleurs évidemment l'opinion contre elle ; sans cela, elle n'aurait eu ni à se sacrifier, ni à employer la force. En outre elle pré- tendait cacher ce qu'elle était elle-même, puisqu'elle s'est dérobée depuis lors à toutes les investigations. Dans ces conditions, si elle voulait vraiment arriver à la réalisation de son but, elle n'avait à sa disposi- tion qu'un moyen, celui auquel elle finit par aboutir la création d'une sorte de collège où devaient être choisis et réunis des adeptes que par fraude et par mensonge elle ferait dresser secrètement et lentement en vue de ce but la substitution à l'opinion régnante d'une autre opinion qui serait patiemment fabriquée, à force de falsifications successives et progressives de l'ancienne. Cela ou la renonciation à son but. Il n'y avait pas de milieu. LA FABRICATION DE L OPIMON. ETRANGETE DU PLAN. INDICATION QUI EN RÉSULTE. Fabriquer une opinion 1 » L'expression est de M. Maurice Talmeyr qui l'a employée dans une bro- chure documentée, d'une pénétrante puissance d'a- nalyse ; brochure qu'il faut lire, parce qu'elle nous montre les méthodes maçonniques en action, parce qu'elle ouvre des vues comme celle qui vient d'être développée. En exposant comment on fabrique — 29 — l'opinion, M. Maurice Talmeyr nous a fait toucher du doigt les procédés qui ont été employés plusieurs fois en France pour réaliser une telle fabrication de- puis un siècle et demi, c'est-à-dire précisément depuis que la Franc-Maçonnerie s'est installée parmi nousl; et ces procédés, essentiellement frauduleux, sont pré- cisément ceux reconnus maintenant comme étant les moyens employés à l'intérieur de la Maçonnerie. Quelques lecteurs pourront trouver étrange et de réalisation bien difficile le plan que nous venons d'es- quisser. Etrange et difficile, soit! Mais, encore une fois, il n'y en avait point d'autre. Qu'il l'eût délibérément choi- si ou qu'il y eût été amené par tâtonnements succes- sifs, après des tentatives plus ou moins infructueuses, le Pouvoir occulte devait aboutir à ce plan, ou renon- cer à son but. En tout cas, si une telle réalisation était difficile, elle n'était nullement impossible. Nous en avons la preuve, puisqu'elle est maintenant un fait accompli, puisque la création existe, puisque, si extraordinaire et incompréhensible que cela puisse nous paraître, l'organisme fonctionne depuis deux siècles dans les conditions que nous venons précisément d'indiquer et qu'il nous reste à exposer plus amplement. Ajoutons que ce plan devait offrir plus ou moins de difficultés, selon que la Puissance qui se proposait d'en poursuivre la réalisation possédait des aptitudes 1 Comment on fabrique Vopinion, par Maurice Talmeyr, Librairie Perrin, quai des Grands-Augustins, Paris. — 30 — l'y prédisposant plus ou moins; selon que, peut-être même aussi, son passé lui fournissait plus ou moins d'expérience acquise en ce genre. Si une telle conception peut paraître étrange, c'est surtout à des Français et, peut-on dire, à tous les oc- cidentaux. Mais il n'y a pas que des Français et des occidentaux dans le monde. Or, ne l'oublions pas, la Puissance qui imagina la Franc-Maçonnerie n'est pas française puisque dès le début du dix-huitième siècle, elle nous l'a prouvé, ses- moyens d'action .étaient- in- ternationaux, puisque, aussi bien, une telle création n'est pas de celles qui soient naturelles au génie fran- çais. Nous ignorons encore, au point où nous som- mes de notre étude, si, en raison de son passé, cette Puissance n'était pas portée tout naturellement par ses instincts, ses besoins, sa situation et ses antécé- dents, à imaginer et à réaliser une pareille entreprise. Supposons, par exemple qu'elle fût d'origine orien- tale. En ce cas, qu'on veuille bien y réfléchir, elle n'au- rait eu qu'à regarder dans son histoire, ou dans celle des races voisines de la sienne, pour trouver l'exemple des sociétés secrètes religieuses antiques. Ces sociétés étaient précisément constituées pour créer et entrete- nir un sentiment religieux, c'est-à-dire un état d'es- prit. Il s'agissait maintenant de créer un sentimenr âhTiiireligieux, c'est-à-dire un autre état d'esprit. Les mêmes procédés ne pouvaient-ils pas servir? A ce sujet, il n'est pas hors de propos de remarquer ici que, précisément, les fondateurs de la Franc-Ma- çonnerie ont jeté dans l'esprit de leurs initiés l'idée que cette association se rattacherait aux anciennes — 31 — sociétés secrètes religieuses orientales, par l'intermé- diaire de certaines autres, qui se seraient perpétuées dans le monde chrétien à travers le Moyen Age. Or, il est exact qu'on rencontre dans tous les pays chrétiens la trace de ces sociétés. Et pourtant, l'as- sociation secrète est tout ce qu'il y a de plus contraire au génie du christianisme. Comment donc ce germe, auquel le terrain chrétien ne convenait en aucune manière, s'est-il trouvé promené partout en Eu- rope, même dans les siècles de foi ardente? Devons- nous voir là des tentatives plus ou moins avortées, précédant celle qui a fini par réussir si complètement? Faut-il croire qu'une puissance qui venait des pays orientaux où avaient fleuri les sociétés secrètes anti- ques, qui avait des raisons de s'attacher à ces concep- tions, qui n'était pas chrétienne mais qui vivait au mi- lieu des populations chrétiennes, s'acharnait à inoculer à celles-ci ce virus de la société secrète presque inassi- milable pour elles, et que, n'aboutissant qu'à des gref- fages plus ou moins éphémères, elle ne se lassait pas de les renouveler jusqu'au jour où se rencontrèrent enfin avec une foi moins vive, des circonstances plus favorables ? Ce serait une explication de ces étranges végéta- tions historiques qui, sans cela, n'en ont pas. C'en se- rait une aussi de l'esprit si extraordinairement men- songer qu'on trouve à la base de l'institution maçon- nique. Les fondateurs de cette institution n'auraient abouti à un tel concept qu'après qu'ils auraient cons- taté la complète impossibilité d'implanter autrement la société secrète dans le monde chrétien. — 32 — A y bien réfléchir, ce qui devrait nous paraître le plus étrange dans la création maçonnique, ce n'est d'ailleurs peut-être pas tant cette création elle-même que la haine acharnée par laquelle il fallait que ses auteurs fussent aiguillonnés contre le catholicisme. L'esprit humain est inventif. Il finit presque toujours par réaliser ce qu'il veut fortement. Mais vouloir as- sez pour ne pas reculer devant les moyens auxquels ont eu recours les créateurs de la Franc-Maçonnerie, voilà ce qui est vraiment extraordinaire. Et c'est en- core un des caractères qui doivent nous aider à les dé- couvrir. Des aptitudes très particulières et des moyens d'ac- tion très spéciaux étaient évidemment nécessaires à ceux qui imaginèrent une telle création ; et c'est pour cela qu'en dépit des multiples précautions prises par eux, les recherches qui tendent à les démasquer sont dès maintenant concentrées dans un rayon assez rétréci. C'est pour arriver à nous donner une certitude sur ce point essentiel que nous devons continuer l'étude raisonnée des caractères si particuliers que présente l'association maçonnique. Ces caractères ont évidem- ment leurs correspondants chez les auteurs de celle-ci. Nous remonterons ainsi des uns aux autres, selon la méthode par laquelle en histoire naturelle, les sa- vants établissent la filiation des organismes. CHAPITRE II Premières difficultés rencontrées par les fondateurs de la Franc-Maçonnerie. Sûreté avec laquelle ils les résolurent, IMPASSE DANS LAQUELLE SE TROUVERENT AU DEBUT LES FONDATEURS DE LA FRANC-MAÇONNERIE. COMMENT ILS EN SORTIRENT. DÉCLARATIONS CONTRADICTOIRES. Nous voici désormais éclairés sur ce qu'on peut appeler les origines morales de la Franc-Maçonnerie. Nous n'avons eu, pour arriver à cela, qu'à nous repré- senter les conditions dans lesquelles étaient placés ceux qui ont créé cette association. A défaut du nom de ses auteurs, nous avons découvert les mobiles qui les ont fait agir et comment ils ont abouti à une pa- reille conception. Nous avons même fait un peu plus. Nous avons été amenés à exprimer l'opinion que les fondateurs de la Franc-Maçonnerie n'en étaient peut-être pas, lorsqu'ils créèrent cette association, à leur coup d'essai comme organisateurs de sociétés secrètes. Ce qui doit nous confirmer dans cette opinion c'est l'étonnante sûreté avec laquelle ils ont résolu les difficultés contradictoires et, à cause de cela, presque insurmontables, auxquelles ils eurent tout d'abord à faire face. Cela vaut qu'on s'y arrête. — 34 — Lorsqu'on crée une société, ce n'est généralement pas pour grouper les individus qui, logiquement, doivent être hostiles au but de cette société ; c'est, au contraire, pour rassembler ceux qui, soit par inté- rêt, soit par sentiment, sont portés à désirer la réa- lisation de ce but. A cet égard, les obstacles que les fondateurs de la Franc-Maçonnerie devaient ren- contrer dès leurs premiers pas étaient considérables. En effet, dès lors qu'il s'agissait pour eux de dé- truire un état d'opinion, leur but était subversif. C'est donc des mécontents et des esprits subversifs qu'ils avaient besoin. Rien de plus facile que d'attirer ceux-ci. Les fon- dateurs de la Maçonnerie n'avaient pour cela qu'à dire leur but. Mais s'ils le faisaient, l'opinion qu'ils déclaraient vouloir détruire se soulevait contre eux et elle ne leur permettait pas de constituer leur so- ciété. Pour que celle-ci fût tolérée, ils étaient donc obligés, non seulement de déclarer un but autre que le véritable, mais de le choisir tel qu'il ne heurtât en rien cette opinion qu'ils voulaient détruire. Ou faire le nécessaire pour être acceptés, mais alors ne pouvoir compter que sur des adhérents inutilisa- bles ; ou attirer à eux ceux dont ils avaient absolu- ment besoin, mais en ce cas n'avoir pas la permission d'exister voilà, semble-t-il la perspective qui s'of- frait tout d'abord aux fondateurs de la Franc-Ma- çonnerie. Ils se trouvaient donc là dans une véritable im- passe. Ils en sortirent, grâce à un ensemble de moyens — 35 — si admirablement coordonnés au point de vue de la réalisation lointaine du but, qu'une telle sûreté dans des dispositions susceptibles de ne produire leur effet qu'à longue échéance suffirait à révéler la ténacité la plus rare unie à une très longue expérience dans l'art de faire rendre aux sociétés secrètes ce qu'elles peuvent donner. Leur plan, le seul qui s'offrait à eux, ainsi que nous l'avons montré dans le chapitre précédent, dénotait déjà chez ceux qui entreprenaient de le réaliser un extraordinaire esprit de patience. Car substituer une opinion à une autre, en faisant prévaloir peu à peu la nouvelle à force de falsifications successives et pro- gressives de l'ancienne, cela ne saurait être accom- pli que grâce à de bien longues périodes d'années. C'est aussi sur le temps qu'ils comptèrent pour se tirer de la difficulté que nous venons de signaler. Ils commencèrent par faire face à la nécessité im- médiate qui était que leur association fût tolérée. Ils acceptèrent donc l'inconvénient d'un mauvais recrutement initial. Mais en même temps, ils combi- nèrent un certain nombre de procédés qui devaient leur permettre de modifier peu à peu ce premier re- crutement. A cet égard, la déclaration de principes qu'ils firent pour présenter leur société fut, sans en avoir l'air, un véritable chef-d'œuvre. Il fallait, nous l'avons dit, qu'elle ne heurtât pas les idées régnantes, c'est-à-dire qu'elle dissimulât complètement le but en vue duquel la société était fondée ; mais aussi, il était nécessaire que, tout en dissimulant ce but, elle pût servir à le préparer. — 36 — La déclaration qu'ils produisirent correspondait merveilleusement à cette double nécessité. Elle dissi- mulait complètement le but subversif, et, par là, elle assurait la tolérance des Pouvoirs publics ainsi que les adhésions de nombre d'honnêtes gens et même de croyants qui étaient fatalement destinés à s'y laisser prendre. Même, elle affirmait les principes qu'elle se proposait de battre en brèche. Mais, en même temps, elle ménageait la possibilité de déformation et de fal- sification des dits principes, grâce à certaines con- tradictions que la plupart des profanes ne devaient pas remarquer, et par dessus lesquelles les autres devaient passer d'autant plus facilement qu'ils n'a- vaient aucune raison de soupçonner la perfidie des auteurs. D'un côté le premier article des statuts disait La Franc-Maçonnerie proclame l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme. Elle respecte la foi religieuse de tous ses adhérents. Elle leur interdit toute dis- cussion en matière religieuse. » Mais de l'autre, ce même article déclarait que la Franc-Maçonnerie était philosophique et progressive, qu'elle avait pour objet la recherche de la vérité » et pour principe la liberté absolue de conscience. » En fait, ces déclarations étaient contradictoires. Si, en effet, un franc-maçon était obligé de procla- mer l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme, sa liberté de conscience n'était pas absolue. De même, dès lors qu'on s'engageait à respecter la foi religieuse de tous les adhérents, c'est-à-dire la conception que chacun d'eux se fait de la vérité, que signifiait la re- — 37 — cherche de cette même vérité? On ne cherche pas ce qu'on croit avoir. Un tel programme était pourtant de nature à trom- per bien des esprits, car avec lui, la Franc-Maçonne- rie pouvait être tout ce que voudraient ses fondateurs, selon les lieux, les époques et les circonstances. Sans doute quelques profanes pouvaient concevoir des inquiétudes. Ils demandaient jusqu'où allaient l'es- prit philosophique », la recherche de la vérité , la liberté absolue de conscience ». Mais n'était-il pas bien facile de déplacer les limites selon les cas? La li- berté absolue de conscience, répondait-on, cela signi- fiait simplement que protestants et catholiques devaient se rencontrer dans la Franc-Maçonnerie, sans se haïr ! L'esprit philosophique et progressif? La recherche de la vérité? Tout cela était subor- donné au respect dû à la foi religieuse, qui dominait tout, avec la croyance en l'existence de Dieu et en l'immortalité de l'âme. Dès lors rien n'était à craindre... On pouvait présenter les choses ainsi, mais on pouvait aussi les présenter autrement. Question d'op- portunité. La manœuvre était d'autant plus facile à exécuter qu'on avait pris soin de ne pas placer les articles con- tradictoires les uns en face des autres. On les avait en outre disséminés parmi des déclarations portant sur le développement des sciences et des arts, la to- lérance, la solidarité, la morale, la civilisation, la liberté, l'égalité, la fraternité, etc., etc. Lorsque tant de choses sont mises les unes auprès des autres, une — 38 — confusion se trouve créée qui rend faciles les manœu- vres de la duplicité. En somme, l'impression générale qui devait se dégager à l'apparition de la nouvelle institution, c'est qu'on avait affaire à une société chrétienne et tolé- rante, constituée pour travailler à l'établissement de la paix entre tous ceux qui se recommandaient du Christ, protestants ou catholiques, et même entre tous les hommes. C'est ce que les promoteurs ne man- quaient pas de faire ressortir. Liberté, égalité, fra- ternité, pouvaient-ils ajouter, n'était-ce pas précisé- ment ce que Jésus-Christ était venu prêcher sur la terre? Si un tel idéal était dangereux, le christianisme tout entier l'était aussi. On pouvait, nous le répétons, comprendre les choses ainsi ; mais on pouvait aussi les comprendre autrement. Nous en possédons maintenant la preuve, puisque nous avons vu nos francs-maçons de 1789 à 1791 trouver dans le principe de liberté de quoi briser l'organisme social, politique et religieux que la Franc-Maçonnerie déclarait respecter ; ceux de 1792 mettre, au nom de l'égalité, tout un peuple en insurrection contre les lois de la nature, c'est-à-dire contre les lois de la vie ; et enfin ceux de 1793 faire de la sainte fraternité un prétexte aux dénonciations, aux persécutions, aux proscriptions et aux innom- brables assassinats de la Terreur. Comment un tel renversement des choses put-il avoir lieu? Ce fut grâce aux principes contradictoires contenus dans la déclaration. Lorsque les chefs in- visibles sentirent l'heure venue, il leur suffit de donner — so- le pas à certains de ces principes sur certains autres, puis de les déformer progressivement ; de prétendre ensuite que tel d'entre eux excluait tel autre; que sans doute les fondateurs de la Maçonnerie ne s'en étaient pas rendu compte et qu'il y avait lieu de perfectionner leur œuvre; que, par exemple, le principe de tolérance était en opposition avec le respect de certaines re- ligions qu'ils avaient soin de montrer essentielle- ment intolérantes ; que la recherche de la vérité exi- geait la destruction préalable de tous dogmes, en raison de leur précision et de leur immuabilité, par lesquelles toute recherche de la vérité était contre- carrée ; que la liberté ne se pouvait concevoir sous un gouvernement autre que celui du peuple... etc., etc. Ajoutons à cela qu'il est d'habitude en Maçonnerie de modifier tel ou tel paragraphe des statuts pour un oui ou pour un non, Aforce de faire des trous et des reprises dans une étoffe, il arrive forcément un temps où il ne reste rien de celle-ci. C'est ce qui devait adve- nir pour certains des principes contenus dans la dé- claration maçonnique. Les meneurs secrets se ménageaient donc toutes les commodités pour l'avenir, ainsi qu'on peut s'en rendre compte. Grâce à ses contradictions, leur déclara- tion pouvait s'adapter à toutes les circonstances. Elle ne dissimulait pas seulement le vrai but ; elle contenait aussi tout ce qu'il fallait pour le préparer. Et il était fatal qu'on s'y laissât prendre d'autant plus facile- ment que se dérobait mieux la Puissance ennemie qui organisait tout. On ne pouvait être en défiance contre ses mauvaises intentions, puisqu'on ignorait — 40 — jusqu'à son existence. Dans de telles conditions qui- conque eût soupçonné les personnages qualifiés qui se présentaient comme fondateurs de la Franc-Ma- çonnerie eût donné la plus mauvaise idée de son ca- ractère et de ses intentions. C'est ce qui arriva aux Souverains Pontifes lorsque, mieux éclairés que ne l'étaieiit les peuples et les rois, ils crurent devoir met- tre les uns et les autres en garde, par leurs encycli- ques antimaçonniques. On les accusa d'intolérance. On les considéra comme des provocateurs, alors qu'ils ne faisaient que répondre à une offensive masquée. La difficulté qui pouvait sembler insurmontable tout d'abord se résolvait donc en une simple question de tactique dans l'enseignement, d'adresse et d'oppor- tunité dans la manière de passer de la première inter- prétation de la déclaration celle qui était nécessaire pour assurer l'existence de la société, à la seconde celle qui était indispensable pour la réalisation du but final. Une telle conception était aussi habile que per- fide. Elle ne pouvait, nous le répétons, venir à l'es- prit de novices. Elle supposait une connaissance pro- fonde de ce qui est possible dans une société secrète et des moyens par lesquels on obtient ce possible ; moyens que nous étudierons dans les chapitres sui- vants. Quant à la réalisation, elle fut conduite avec la même maîtrise, puisque, ainsi que nous l'avons vu, ce plan a été mené deux fois à exécution en France sans que la masse de la nation ait pu seulement soup- çonner la machination. — 41 — On objectera peut-être ici que ces deux interpréta- tions successives n'ont pas été prévues parles fonda- teurs de la Maçonnerie ; que la seconde a été ima- ginée plus tard par les politiciens et les perturba- teurs qui ont envahi cette association et qui l'ont mise au service de leur ambition, ou par les défen- seurs de la liberté en face de l'intransigeance de l'ab- solutisme clérical. Nous répondons en demandant pourquoi on eût introduit des principes contradictoires dans la dé- claration, si on n'avait eu l'intention de s'en servir? Pourquoi on eût constitué une société secrète qui n'était rien autre chose, nous l'avons vu, qu'une so- ciété de mensonge, si on n'était pas résolu à mentir? Pourquoi on eût imaginé cette disposition si singu- lière de sociétés superposées les unes aux autres, de manière à ce que les supérieures pussent faire passer dans les inférieures des inspirations élaborées on ne sait où, si on n'eût eu aucune arrière-pensée de substi- tuer un enseignement à un autre selon qu'on en sen- tirait la possibilité? Pourquoi enfin tant d'autres précautions, tant d'autres roueries qu'il nous reste à montrer et qui, toutes, tendent à un seul et même but réaliser autre chose que ce qu'on annonce? Il serait pourtant par trop ridicule de prétendre que tout cela a été produit par le hasard ou combiné par des gens qui ne savaient ce qu'ils faisaient. — 42 — UNE SOCIÉTÉ SECRÈTE QUI A l'AIR DE n'en pas Être une. L'expérience des fondateurs de la Franc-Maçon- nerie en matière de sociétés secrètes se révèle surtout à un trait particulièrement caractéristique c'est qu'ils ont fait de cette association une société qui était secrète sans en avoir l'air. Qu'on veuille bien y réfléchir et l'on comprendra que c'était là une condition absolue de leur succès. Nous avons déjà fait remarquer que l'idée de la société secrète est antipathique à l'esprit chrétien. Pour l'accepter, cette idée, il faut qu'un chrétien soit dominé par la plus impérieuse des raisons par exem- ple la nécessité patriotique ou la nécessité religieuse ; l'envahissement ou la persécution. Cette antipathie s'explique très facilement. Elle résulte de l'éducation chrétienne qui repose sur la double idée que Dieu voit tout, si bien caché qu'on soit, et que notre vie actuelle n'est pour nous qu'un moyen de parvenir à une vie supérieure qu'on con- quiert, non pas en fomentant des intrigues, mais en s'imposant des sacrifices. Nulle doctrine n'est plus capable que celle-là d'engendrer le sentiment de la responsabilité. Nulle par conséquent ne doit repous- ser davantage la conception de . la société secrète qui tend, au contraire, à annihiler les responsa- bilités. En principe, le chrétien considère comme une faute d'adhérer à une telle société. Pour qu'il y consente, en dehors des cas exceptionnels dont nous parlions — 43 — plus haut, il faut qu'il soit déjà plus ou moins déchris- tianisé. Il était donc nécessaire que les fondateurs de la Franc-Maçonnerie inventassent une société secrète qui eût l'air de n'en pas être une, et qui, en" même temps, pût opérer chez chacun des adhérents la dé- christianisation progressive nécessaire pour qu'il devînt plus tard un véritable adepte. Encore une fois, qu'on veuille bien y réfléchir et l'on se rendra compte de l'importance de cette observation. De plus, on constatera, en se rappelant l'organisation des grades telle que nous l'avons montrée, que l'enchevê- trement des sociétés secrètes maçonniques réalise exactement cette condition. Des profanes comme nous tous ayant l'idée de constituer une société secrète eussent commencé par essayer de cacher l'existence de leur création. Les fondateurs de la Franc-Maçonnerie étaient-ils tom- bés antérieurement dans cette erreur si naturelle? Avaient-ils essayé de constituer des sociétés secrètes invisibles? C'est possible ; car, généralement, on ne devient expérimenté qu'en expérimentant. Dans tous les cas, au moment où ils constituaient la société qui nous occupe, ils avaient appris, d'une ou d'autre manière — nous en avons la preuve par ce qu'ils ont fait — que si la société secrète est chose courante et admise dans les pays orientaux, il n'en allait pas de même dans le monde chrétien. Ils savaient aussi que s'il est possible de cacher l'existence d'une société très peu nombreuse, cela devient très difficile dès lors que le cercle des adhérents s'élargit un tant soit peu. Pour qu'ils possédassent la connaissance de — 44 — ces faits, il fallait qu'ils eussent été instruits par une pratique antérieure de la société secrète. La science des fondateurs de la Maçonnerie était plus grande encore. Non seulement ils n'ont pas perdu leur temps à essayer de réaliser l'irréalisable, non seu- lement ils ont su discerner immédiatement ce qui était pratiquement possible de ce qui ne l'était pas ; mais encore ils ont apporté dans l'exécution un luxe de précautions que peuvent se payer ceux-là seuls qui sont très riches en expérience. C'est ainsi que s'ils n'ont pas tenté de créer une société dont l'existence fût cachée, ils n'ont pas non plus présenté comme une société ordinaire cette Franc-Maçonnerie qui, en fait, devait tendre à \\n autre but qu'à celui qu'elle annonçait. Ils savaient que, s'ils l'avaient fait, ils n'auraient assuré le pré- sent qu'en se barrant la route pour l'avenir. Pré- voyant tout, ils ont donné la Franc-Maçonnerie comme une association qui affichait la ridicule pré- tention de jouer à la société secrète, et qui avait pour cela recours à des procédés grotesques. En cela, ils faisaient preuve d'une habileté vraiment supérieure, car ils paraient ainsi à plusieurs nécessités à la fois. D'abord, si enfantines que fussent certaines pra- tiques, elles n'en permettaient pas moins l'introduc- tion dans la Franc-Maçonnerie, des procédés grâce auxquels les complots peuvent être fomentés. Et, en même temps, précisément parce qu'elles semblaient puériles, ces pratiques fortifiaient excellemment la naïve confiance des gouvernants. Les gouvernants ! N'oublions pas que c'était là — 45 — ceux qu'il fallait aveugler les premiers, puisque c'était eux qui pouvaient donner ou refuser à l'association l'autorisation d'exister. Sans cette autorisation, pas de Franc-Maçonnerie fonctionnant librement, telle que nous la voyons maintenant. A sa place, des so- ciétés secrètes comme celles dont on trouve la trace dans les siècles antérieurs ; sociétés qui étaient obli- gées de cacher leur existence et qui, par suite, vi- vaient difficilement, on ne sait comment, qui duraient ce qu'elles pouvaient, qui se renouvelaient, mais sans pouvoir jamais prendre solidement racine dans le monde chrétien, ni y exercer une influence considéra- ble. Or, sans la Maçonnerie ouvertement constituée, bien que cachant son but, sans la Maçonnerie tra- vaillant librement à la déchristianisation des chré- tiens, pas de fonctionnement possible pour le Pouvoir occulte ; ou du moins un fonctionnement entravé de mille manières. C'était pour lui la condamnation à l'impuissance. Nous pouvons nous rendre compte à quel point cela est vrai par ce qui se passe actuellement en Russie. Dans ce pays, la Franc-Maçonnerie est interdite. Depuis un siècle, il n'y a pas eu en Russie de ces réu- nions de loges qui nous semblent n'être que grotes- ques, mais qui en réalité sont indispensables à la marche du Pouvoir occulte. L'exemple de notre Ré- volution ne fut pas perdu à cet égard pour nos amis. N'allons pas croire que le Pouvoir occulte se soit abs- tenu d'agir en Russie, malgré cette interdiction. Il a fondé en ce pays des sociétés secrètes. Mais ce sont des sociétés secrètes dans le genre de celles qui ont ' — 46 — existé dans toute l'Europe chrétienne avant Tavène- ment de la Franc-Maçonnerie. Elles sont obligées de cacher leur existence ; elles ne fonctionnent pas libre- ment. La conséquence de cette absence de Franc- Maçonnerie russe, c'est que le Pouvoir occulte n'a pu réussir dans l'Empire du Czar la Révolution qu'il y a pourtant entreprise dans des conditions si particu- lièrement favorables. C'est là un fait d'une portée sin- gulièrement significative, et qui tend à nous prouver que sans une Maçonnerie pouvant multiplier ses grou- pements au grand jour, comme chez nous, il n'y a pas de triomphe durable pour les Révolutions. Nous ver- rons bientôt pourquoi. Les créateurs de la Maçonnerie ne pouvaient donc prendre trop de précautions pour assurer à celle-ci la tolérance des gouvernants. S'ils voulaient arriver à constituer au-dessus du monde chrétien la dictature invisible qu'ils rêvaient à leur profit, il fallait absolu- ment que la Franc-Maçonnerie existât à l'état visible, tout en étant secrète quant à son but, qu'elle ne res- tât pas dans cette situation précaire où étaient les sociétés secrètes du moyen âge, situation où il con- vient que demeurent toujours les malfaiteurs, pour la sécurité des honnêtes gens. Les gouvernants se seraient certainement opposés à la constitution de cette association, s'ils s'étaient douté du but véritable pour lequel elle était créée. Mais avant d'être instruits par les cataclysmes révo- lutionnaires, quel ombrage pouvaient-ils prendre du rassemblement de ces soi-disant initiés qui, tout en manifestant leurs prétentions philosophiques et 4/ progressives », avaient, par contre, l'outrecuidance de se présenter comme rattachés aux sociétés secrètes des premières périodes de l'humanité ; qui, pour faire croire à cette origine fabuleuse, se soumettaient à des pratiques dont le ridicule dépassait toutes limites ; qui enfin parlaient de ces cérémonies stupides comme d'un héritage sacré qui leur venait de si loin qu'ils ignoraient d'où et qui leur avait été transmis ils ne savaient par qui... De pareilles bouffonneries pou- vaient-elles paraître dangereuses aux gouver- nants ? Les fondateurs de la Franc-Maçonnerie mettaient ainsi les chefs d'Etat dans la plus trompeuse sécurité en leur donnant à penser que si les adeptes parlaient de leurs secrets », c'était tout simplement pour allé- cher le public ; à moins qu'ils ne fussent vraiment convaincus de la sublimité de leurs singeries philosophiques et de la sainteté de leurs pré- tendus mystères grecs et égyptiens, auquel cas ils pouvaient être utilisés pour entretenir la gaieté des peuples. Quels fumistes, ou quels jobards que ces francs- maçons ! devaient penser les plus fins politiques, sans se douter qu'en réalité tout le monde était trompé, francs-maçons comme profanes et gouvernants, et que le seul trompeur c'était celui qui n'apparaissait pas, celui que par conséquent l'on ne pouvait soup- çonner le Pouvoir occulte. 48 SENTIMENTS DIVERS DANS LE PUBLIC A l'apparition DE LA FRANC-MAÇONNERIE. PERVERSITÉ DES FONDATEURS. Sur le public, l'effet était tout autre, mais non moins utile. Le secret, quel qu'il soit, captive toujours les hom- mes. Beaucoup devaient donc être attirés vers une Franc-Maçonnerie qui prenait des airs de société se- crète sans pourtant en avoir certaines apparences plutôt effrayantes. Quelques objections étaient bien à prévoir; celle-ci par exemple. — Vous n'êtes pas une société secrète, puisque vous faites savoir à tout le monde que votre association existe. — Sans doute, était-il répondu, on sait que notre association existe. Il le faut bien. Nous n'en sommes pourtant pas moins une société secrète, en ce que nos réunions sont rigoureusement fermées, sauf quelques- unes auxquelles il nous plaît de convoquer le public et où, en conséquence, nous ne nous livrons pas à nos travaux ordinaires. Ces réunions comportent des formes, des pratiques, des cérémonies, des traditions qui ne sont révélées qu'à la suite d'une initiation don- née dans certaines conditions et qui oblige ceux qui l'ont reçue à s'aider et se secourir en toutes circons- tances. C'est par là que nous nous rattachons aux sociétés secrètes du moyen âge et à celles des pre- miers âges de l'humanité. Là est notre secret. Là sont nos mystères que seuls connaissent ceux qui en — 49 — ont été jugés dignes en raison de la manière dont ils ont subi les épreuves qui précèdent l'initiation. Dès lors qu'il s'agissait d'entrer dans une associa- tion où on ne recevait pas tout le monde, où il exis- tait des secrets et des mystères se rattachant aux secrets et aux mystères des sociétés fabuleuses de l'antiquité ; une association dans laquelle on ne pou- vait pénétrer qu'en passant par des épreuves, et qui promettait à l'initié l'appui de tous les autres, cela de- venait tout à fait alléchant. On sourit bien un peu de ces mystères et de ces épreuves ; mais on se de- mande tout de même ce que cela peut bien être ; on est travaillé par le désir de savoir ; on est aussi tenté par l'appât des bénéfices de tout genre que l'on croit devoir résulter de la promesse de solidarité et l'on finit par se laisser aller, en dépit des inquiétudes, peut-être même des protestations d'ailleurs forcément im- précises de la conscience. Rappelons-nous ce qu'écrivait en 1822 l'Israélite Piccolo-Tigre, ce membre de la Haute-Vente, dont nous avons parlé dans notre précédent volume, et les réflexions suggestives qu'il exprimait dans la lettre que nous avons citée, relativement à l'influence qu'on peut prendre sur les hommes, rien qu'en s'en- veloppant de mystère et de secret. Il a été jugé bon et utile de donner le branle à tout ce qui aspire à remuer... L'essentiel est d'isoler l'homme de sa famille ; de lui en faire perdre les . mœurs. Il est disposé par la pente de son caractère à fuir les soins du ménage, à courir après de faciles plaisirs et des joies défendues. Il aime les grandes — 50 — causeries du café, l'oisiveté des spectacles. En- A mesure que mon ami parlait et que j'entendais tomber de sa bouclîe les belles déclarations inscrites dans la constitution maçonnique, une sorte de voile se déchirait en moi, grâce à ce que je me trouvais en face de cette réalité, insupportable pour ma cons- cience un ami qui s'en remettait à moi avec con- fiance et que je voyais trompé, victime du mensonge — 185 — des statuts maçonniques. Le fait concret s'imposait à moi dans toute sa netteté. Ne faisons-nous pas, tous les Jours, me disais-je, à toutes les heures, exactement le contraire de ce qui est écrit là-dedans? Qu'est-ce qui est vrai? Nos actes, ou ces déclarations par lesquelles nous attirons les profanes de bonne foi?... Je me sentis pour la première fois vraiment dégoûté de la besogne à laquelle j'avais collaboré ^ans en apercevoir l'odieuse et méprisable hypo- crisie. Lorsque le postulant fut parti, je dis à mon ami franc-maçon — Il me semble, mon cher, que nous venons de faire un singuher métier. — Que voulez-vous dire? fit-il étonné. — Nous avons affirmé à l'innocent profane qui sort d'ici qu'on ne s'occupait pas de politique dans la Franc-Maçonnerie. Or, nous n'y faisons que de la politique. Avouez que nous en avons pris à notre aise avec la vérité... — Est-ce que nous devons dire aux profanes ce qu'on fait en Franc-Maçonnerie? Nous n'en avons pas le droit. — Nous n'en avons pas moins dit le contraire de la vérité. * Nous avons aussi affirmé que nous étions une asso- ciation de tolérance. — Eh bien? — Eh bien ! Nous sommes juste le contraire. Vous n'êtes pas tolérant et je ne le suis pas plus que vous. — 186 — puisque tous deux nous voulons la destruction du ca- tholicisme. — Est-ce que nous n'avons pas raison de vouloir la destruction du catholicisme? — C'est une autre question. Admettons, si vous voulez, que nous ayons raison, il n'en est pas moins déloyal de tromper un profane comme nous venons de le faire. Si nous considérons comme un devoir de détruire le catholicisme, pourquoi ne le proclamons- nous pas hautement? — Parce que nos règlements nous obligent au secret. Il n'y a pas à discuter là-dessus. — Il en résulte que nous venons, vous et moi, de dire exactement le contraire de la vérité. Cela s'ap- pelle mentir. De plus, nous nous sommes parés de la vertu de tolérance alors que nous nous sommes in- tolérants. Cela s'appelle être hypocrite. Il n'y a pas à sortir de là ! — Ah ça ! mon cher, qu'est-ce qui vous prend? — Rien. Je regarde seulement nos actes avec les yeux de la raison et je leur donne leur vrai nom. Celui auquel je tenais ce langage si simple en fut littéralement suffoqué. C'est d'un air effaré qu'il me dit — Mais, frère Copin, est-ce que vous devenez fou? Et pour me remettre dans le droit chemin ma- çonnique, il s'engagea dans toute une série de divaga- tions tortueuses tendant à me persuader que la Ma- çonnerie n'était pas hypocrite, par la raison qu'elle avait un but sublime, et que les francs-maçons, pris isolément, ne l'étaient pas plus qu'elle,... par la rai- son qu'ils avaient le devoir de se cacher. Et non seu- — 187 — lement il était sincère en parlant ainsi, mais cette manière de voir résultait d'une sorte de cristallisation quasi indestructible de sa pensée. Un franc-maçon capable d'envisager les choses autrement ne pouvait t'tre pour lui qu'un dément, qu'un fou, comme il me l'avait dit. 'r^ C'est ainsi que pour un franc-maçon sur lequel agit pleinement la suggestion, la franchise est une faute, le mensonge une obligation, l'hypocrisie une vertu, la fourberie un devoir. Un peu plus tard, le jour même où, étant encore franc-maçon, je venais de livrer ma première ba- taille à la Franc-Maçonnerie, je sortais de ma loge, après la tenue au cours de laquelle j'avais été jugé. Derrière moi deux frères marchaient en causant, sans avoir remarqué que je les précédais et que je pouvais les entendre. C'étaient deux de mes anciens amis. Ils étaient parmi ceux qui avaient soutenu le plus énergiquement, par esprit de discipline, la cause ma- çonnique contre moi. L'un était un médecin partisan du darwinisme. Il disait à l'autre en parlant de moi — Que voulez-vous, mon cher, ça se voit, ces acci- dents-là. C'était un garçon intelligent. Mais il est arrivé au bout de son développement. Son cerveau a subi un arrêt d'évolution. S'il nous quitte, nous ne devrons pas regretter son départ pour la Maçonnerie. C'est un homme fini. Celui-là aussi était un beau type de suggestionné, d'hypnotisé. C'est avec la plus grande sincérité qu'il prononçait sur moi le jugement que je viens de dire. Pour cesser de considérer l'œuvre maçonnique comme — 188 — légitime, sainte et sacrée, il fallait à ses yeux avoir subi un arrêt d'évolution », être retombé en enfance,... au-dessous des trois ans du grade d'apprenti. Il ne voyait pas d'autre explication possible en mon cas particulier, étant donné qu'il me savait sincère. Depuis lors, pour employer son expression, j'ai continué d' évoluer \ J'ai cherché ce qu'ils appellent la vérité », et je l'ai fait en me tenant sous la lu- mière de ce pauvre petit astre intérieur que j'appelle ma raison et qu'ils appellent, eux, la Raison » ; astre qui, ils l'oublient trop, ne produit pas la lumière, mais la reçoit ; qui n'est qu'un réflecteur, sur lequel passent des images qu'il reproduit comme il peut, très imparfaitement. Je me suis gardé de confondre ma raison, que je sais si fragile, avec la Raison » totale et universelle, ce mythe au nom duquel ils s'imaginent niaisement avoir le droit de parler. Par cela seul que je me tenais ainsi en garde contre moi- même, mes chances d'erreur se trouvaient diminuées d'autant. Au contraire, celui qui parlait comme je viens de dire est resté exactement au point où il était alors. Son horizon intellectuel n'a pas changé ; c'est toujours l'anticatholicisme conçu et pratiqué conformément aux suggestions et à la discipline ma- çonnique, c'est-à-dire d'après les vues d'une puis- sance humaine, le Pouvoir occulte, qui n'a même pas daigné se révéler à lui. Il s'est formé autour de cette suggestion anticàtholique une sorte de durillon dans son cerveau... Le pauvre diable n'en est pas moins convaincu, je n'ai aucun doute à cet égard, que c'est lui qui a continué à évoluer et que je suis au — 189 — contraire toujours sous le coup de mon arrêt d'évo- lution ». Considéré en lui-même un pareil aveuglement est simplement comique. Mais quelle arme redoutable dès lors qu'il a été créé tout exprès par une volonté qui se cache comme tout ce qui est mauvais, qui a su de- meurer invisible depuis deux cents ans et dont nous savons maintenant la profonde perversité ! CHAPITRE VIII Francs maçonneries extérieures et sous-maçonneries. L'aboutissement. LES FRANCS-MAÇO^'^"ERIES EXTERIEURES Certes, de pareils moyens d'action sont formida- bles, surtout lorsqu'ils sont tournés contre une nation sans défiance. Le Pouvoir occulte ne les a pourtant pas encore jugés suffisants. Il a créé des franc-ma- çonneries extérieures qui sont destinées à multiplier son action dans le domaine des idées aussi bien que dans celui de l'action politique et sociale. Dans le domaine des idées d'abord, parce que le Pouvoir occulte est, avant tout, anticatholique. Nous n'avons pas à insister sur ce fait qui se trouve surabondamment démontré, non seulement par notre précédent ouvrage Le Pouvoir occulte contre la France^ mais par une très grande quantité d'autres dont les auteurs se sont attachés spécialement à mettre en lu- mière le caractère anticatholique de la Franc-Maçon- nerie. Comme le catholicisme est une puissance dont le domaine est celui des idées, le Pouvoir occulte a dû l'y attaquer. Nous avons vu que l'organisme et les méthodes maçonniques étaient précisément celles qu'il fallait pour correspondre à cette nécessité. Le Pouvoir occulte a fait de la Franc-Maçonnerie non une — 191 — ligue d'action, mais une société d'éducation ou, plus exactement, de déséducation. Nous avons vu également dans notre précédent ouvrage que le Pouvoir occulte avait secondé de tout son eiïort le succès de la philosophie du dix-huitième siècle. Les encyclopédistes, d'ailleurs membres de la Franc-Maçonnerie ordinaire, formaient entre eux, peut-on dire, une sorte de loge à part, une franc-ma- çonnerie intellectuelle, dans laquelle il est évident que le Pouvoir occulte s'était ménagé les moyens de transmettre ses inspirations. Il en est de même de certaines associations qui, tout en ayant les caractères de la société secrète, vi- vent en marge de la Franc-Maçonnerie ordinaire et semblent n'avoir point de rapports avec elle ou n'en avoir que fort peu. Nous voulons parler de ces asso- ciations à noms plus ou moins bizarres qu'on sait avoir existé avant l'apparition de la Franc-Maçonne- rie, s'être perpétuées au dix-huitième siècle et jus- qu'à nos jours ou avoir été remplacées par d'autres présentant les mêmes caractères les Rose-Croix, les Martinistes, les Illuminés, les Swedenborgiens, les Misraïmites, les Kabbalistes, les Occultistes, les Spi- rites, les Centres qui se disent plus ou moins ésotéri- ques, etc., etc., sans compter ces associations téné- breuses du Moyen Age qui ont pullulé un peu partout et dont les noms pour un grand nombre, ne sont même pas parvenus jusqu'à nous. Ces associations se différencient entre elles. Et c'est tout naturel. Le Pouvoir occulte, qui voulait détacher de la morale et de la discipline chrétienne les hommes — 192 — de tous les pays, devait leur présenter, pour les ten- ter et pour s'emparer d'un plus grand nombre d'en- tre eux, des types d'association dont la variété cor- respondit à celle des types d'intelligences auxquelles il s'adressait. Telle est la raison des différences qui s'aperçoivent dans ces groupements- Mais à côté de ces différences, tous présentent deux caractères communs qui sont comme la marque de fabrique du Pouvoir occulte ils sont plus ou moins secrets et plus ou moins nettement et visiblement anticatholiques. Si l'on disait aux membres de ces groupements qu'ils ont quelque rapport avec la Franc-Maçonnerie, nul doute qu'un grand nombre protesteraient. C'est qu'ils ne savent pas comment peut être établi ce rapport. Nous nous en rendons compte pour eux, maintenant que nous connaissons l'organisation secrète maçon- nique. Les membres des sociétés dont nous nous occupons peuvent s'imaginer ne s'être jamais rencontrés nulle part avec des francs-maçons, et cependant collaborer avec eux à la même œuvre de destruction. Les uns attaquent le bloc catholique sur un point, tandis que les autres l'attaquent sur un autre. Pour que leurs efforts soient coordonnés, que faut-il? Que des re- présentants du Pouvoir occulte se trouvent parmi les uns et parmi les autres. Ces représentants se rencon- trent entre eux. Ils reçoivent tous plus ou moins di- rectement la même inspiration. Ils savent le pourquoi de la division du travail qu'ils s'efforcent d'établir dans les groupes inférieurs où ils remplissent la mis- — 193 — sion qui leur est confiée ; et cela suffît. Sans doute, avec un pareil système, les choses ne marchent pas toujours comme le voudrait le Pouvoir occulte. Mais quelles sont donc les affaires humaines qui mar- chent toujours au gré de ceux qui les entreprennent? Des divergences, des heurts, des divisions peuvent se produire entre ces groupes qui s'ignorent et dont quelques membres seulement se connaissent entre eux. Certains même peuvent être arrachés du tronc, séparés momentanément ou pour toujours du centre d'inspiration. Mais encore une fois, où donc en va-t-il autrement dans les choses de ce monde? L'impor- tant est que, lorsque de pareils accidents se produi- sent, le secret de l'unité d'inspiration ne soit pas di- vulgué. C'est le seul qui ait vraiment de l'importance. Mais sur ce point, nous pouvons être sûrs que le Pou- voir occulte sait prendre ses précautions et qu'en ou- tre il ne recule devant rien, absolument rien, pour assurer sa sécurité. Lorsqu'il périra, car, en fin de compte, tant vont à l'eau les récipients même les plus solides qu'ils se cassent ou s'usent, il en aura fait périr beaucoup d'autres avant lui. Dans le domaine politique et social, le Pouvoir oc- culte a créé une grande quantité de sous-maçonne- ries dont les efforts trouvent leur point de concentra- tion dans les loges, de même que les efforts de celles- ci et des associations dont nous venons de nous occu- per trouvent le leur dans des sphères plus élevées. Ici, nous allons pouvoir nous rendre exactement compte de la manière dont il a opéré ; et, par là même, nous nous expliquerons comment il a dû procéder _ 194 — aux étages supérieures de l'immense organisation de ses armées secrètes. LES SOUS-MAÇONÎS'ERIES. Une fois en possession de la prodigieuse accumu- lation de forces quirésultait pour lui du groupement, de la discipline et de l'organisation maçonniques, le Pouvoir occulte s'est dit qu'il pourrait se rendre plus fort encore en étendant groupement, discipline et organisation hors de la Maçonnerie, en créant au- tour de celle-ci des sociétés qui seraient comme au- tant de sous-maçonneries et qui rempliraient vis-à- vis d'elle le rôle qu'elle-même remplit vis-à-vis de lui. Et c'est ainsi qu'existent actuellement un nombre considérable d'associations qui ont été créées par la Maçonnerie et qui subissent sa direction sans s'en douter, de même que celle-ci, sans s'en douter égale- ment, a été créée par le Pouvoir occulte et subit sa direction. On comprend le double avantage d'une pareille multiplication. D'abord, le domaine où régnent les suggestions créées par le Pouvoir occulte se trouve agrandi dans des proportions considérables, puisque beaucoup plus nombreux sont les propagandistes embrigadés qui contribuent à l'action coordonnée dçnt le Pouvoir occulte est le secret inspirateur. En même temps, un autre bénéfice est assuré le secret de l'existence de ce Pouvoir occulte qui tient tant à n'être pas connu se trouve encore mieux pro- — 195 — tégé. 11 n'y avait jusqu'ici que la Maçonnerie qui se trouvât entre le monde profane et lui. Une double barrière existera désormais, puisque la Maçonnerie, par laquelle il agit sans se laisser voir, agira, sans se laisser voir elle-même, par l'intermédiaire des socié- tés qu'elle aura engendrées. C'est cette pensée qui a inspiré la création de la Ligue de l'enseignement^ de celle des Droits de l'homme^ des ligues de Libre- Pensée^ des Unions Amicales de Solidarité^ des A miccrZe^ d'instituteurs, sans compter d'autres et sans parler des syndicats ouvriers dans lesquels la Maçonnerie s'est réservée le moyen de pé- nétrer. La Franc-Maçonnerie se garde bien de faire savoir qu'elle est l'initiatrice de ces groupes. Le Pouvoir oc- culte, avons-nous dit, la fait agir en cela comme il agit lui-même vis-à-vis d'elle. Les indications données aux francs-maçons par leurs chefs à cet égard sont d'une précision qui ne laisse rien à désirer. Vous n'êtes, en ce moment, disait le Blatin au convent de 1892, qu'un état-major, vous n'êtes que des officiers, vous n'avez pas encore groupé suf- fisamment les troupes que vous devez mener au com- bat. Ces troupes vous ne pouvez les appeler dans vos loges, car il vous est absolument impossible de dimi- nuer les conditions financières dans lesquelles vous vivez et qui sont l'essence même de notre Ordre ; mais je le dis avec une conviction personnelle pro- fonde, il vous faut, sous des formes qui sont déjà trouvées, grâce aux éléments que vous possédez déjà, — 196 — arriver à réunir autour de vous toutes ces masses du suffrage universel qui ne demandent qu'à être dis- ciplinées par vous. > Dès 1891, c'est-à-dire un an avant que le Bla- tin prononçât les paroles que nous venons de rappor- ter le Congrès des Loges du Midi nous apprenait que La Libre Pensée française comptait déjà six cents groupes dont la formation était due pour la plus grande partie à la Franc-Maçonnerie ! » Et c'est évidemment à cela que faisait allusion le Blatin lorsqu'il parlait de formes qui sont déjà trouvées ». Le rapporteur de la Commission de propa- gande au couvent de 1893 cite parmi les So- ciétés créées par les loges et demeurées sous leur di- rection morale, les sociétés de Libre-Pensée, vérita- bles machines de guerre contre le cléricalisme, les so- ciétés d'instruction. Deniers des Ecoles, Caisses des Ecoles, Bibliothèques populaires... les cercles d'étu- des où l'on peut grouper toutes les bonnes volontés, les sociétés de conférences populaires qui permettent de répandre la lumière jusque dans les plus petits villages. » En 1894, le Congrès maçonnique d'Amiens recom- mande, lui aussi, la création de sociétés agissant sous l'inspiration maçonnique, tout en masquant la Ma- çonnerie. Voici en effet ce qu'on peut lire dans le compte rendu de ce Congrès Notre Commission a estimé que ce moyen devait être désigné d'une façon toute particulière à votre attention. Il vous procurera en effet, à tous, l'occa- I — 197 — sion de faire prédominer nos idées partout, si nous avojis le talent d'organiser ces sociétés tout en restant dans la coulisse. C'est donc bien un plan de campagne très méthodi- quement conçu. Et nous trouvons ici corroboré ce que nous avons dit de l'organisation et des procédés du Pouvoir occulte ; car nous n'avons qu'à regarder pour constater que l'exécution de ce plan reproduit exactement au bas de l'échelle maçonnique ce que nous avons montré à tous les degrés. La Franc-Maçonnerie, sans qu'on ait pu y prendre garde, a créé autour d'elle une multitude de sociétés dans lesquelles elle répand ses suggestions, de même que le Pouvoir occulte fait vis-à-vis d'elle. Et ces so- ciétés sont ses armées en même temps que sa cein- ture protectrice, de même qu'elle est l'armée et la ceinture protectrice du Pouvoir occulte. A-t-elle agi vis-à-vis de ces sociétés loyalement,- au grand jour? Pas plus que le Pouvoir occulte n'a agi vis-à-vis d'elle. C'est toujours la même méthode qui se répète du haut en bas. Nous en avons la preuve dans la dernière phrase de l'extrait que nous venons de citer Ce moyen vous procurera l'occasion de faire prédominer nos idées partout si nous avons le talent d'organiser ces sociétés tout en restant dans la coulisse ». Cette phrase montre le procédé habituel du Pouvoir occulte, comme l'ogive qui se trouve dans la plus petite des fenêtres d'une cathédrale donne le dessin du motif sur lequel est construit tout l'ensem- ble. ' Il ne faut pas, dit de son côté le rapporteur de — 198 — la Commission des vœux au couvent de 1898, il ne faut pas laisser voir dans cette œuvre la main de la Franc- Maçonnerie. » Donc toujours la dissimulation, toujours la ruse et la fourberie. r PENETRATION DES GROUPES NON MAÇONNIQUES, Ce n'est pas assez pour la Franc-Maçonnerie des groupements qu'elle crée. Il en existe qu'elle n'a pas créés. Elle s'applique à pénétrer dans ceux-là pour tourner peu à peu leurs forces à son profit. Ne sait- elle pas que dix hommes groupés autour d'une idée sont plus forts que mille dont les idées se contredi- sent. En conséquence, elle ne veut pas que ses adver- saires aient à leur service des groupements homogè- nes. Pour cela, elle essaye de forcer les portes des groupes qu'ils ont organisés, pour y répandre ses doctrines, mais toujours en ne laissant pas voir sa main. » Le compte rendu du Congrès maçonnique d'Amiens nous en fournit la preuve, car on lit encore dans son compte rendu Faire concourir à notre Œuvre, partout où ce sera possible des journaux dirigés par des frères, mais ne découvrant jamais les loges et ne divulguant jamais nos travaux... Créer des sociétés de libre-pensée, de secours, souchées sur les loges, subventionner les grou- pes profanes existant... et faire pénétrer les frères ma- ço?is dans les sociétés déjà constituées^ mais avec la — 199 — plus grande prudence. Faire la propagande par la bienfaisance en participant aux bonnes œuvres et aux encouragements, TOUS CES MOYENS SONT NOTRES. » L'orateur du couvent de 1891 constatait que les francs-maçons avaient répondu au mot d'ordre qui leur était donné et que beaucoup d'entre eux ap- partenaient à des sociétés groupées sous le drapeau de la Libre-Pensée. » Au Congrès des IjOges du Nord-Ouest, le Bour- get engageait ses frères à pénétrer dans le plus grand nombre de sociétés possibles particulièrement dans les patronages laïques, scolaires et de bienfaisance, associations de prévoyance, de secours, de tir et de gymnastique ; encourager toutes les sociétés de libre- pensée, pressentir les instituteurs qui dans leur rôle d'éducateurs du peuple peuvent nous rendre de grands services. » Les Loges, écrivait Piccolo Tigre dans la lettre que nous avons citée, ne sont qu'un lieu de dépôt, une espèce de baras, un centre par lequel il faut pas- ser avant d'arriver à nous sociétés secrètes supé- rieures. En lui apprenant à porter arme avec son verre, on s'empare de la volonté, dé l'intelligence et de la liberté de l'homme. On en dispose, on le tourne, on l'étudié. On devine ses penchants, ses affections et ses tendances ; quand il est mûr pour nous, on le di- rige vers la société secrète dont la Franc- Maçonnerie . ne peut plus être que l'antichambre assez mal éclairée. Ce que sont, de l'aveu du juif Piccolo-Tigre, les sociétés secrètes supérieures de la Franc-Maçonnerie — 200 — invisible par rapport à la Franc-Maçonnerie que nous connaissons, celle-ci l'est à son tour par rapport aux milliers de sociétés qu'elle crée sur toute la surface du territoire, ou de celles dans lesquelles elle pénètre sans laisser voir sa main », et qui ne sont que son antichambre assez mal éclairée ». ' Par l'intermédiaire de ces sociétés, elle agit sur le monde profane. Elle y répand ses idées, toujours en les couvrant du voile de l'hypocrisie et en ne versant de ces idées que les doses qu'elle sent assimilables... C'est donc un immense filet, dont les mailles sont représentées par des milliers de sociétés, qui est jeté sur la France. Ces sociétés ont été pour la plupart constituées par la Maçonnerie, et elles ne le savent pas. Elles sont dirigées par les représentants de cette association et elles l'ignorent. C'est de ses idées qu'elles sont nourries, c'est par sa propagande hypocrite, tendant on ne sait à quel but obstinément caché, que l'intelligence de leurs membres est oblitérée ; et ceux-ci ne s'en doutent pas ! Ne s'en doutant pas, ils ne peuvent même pas songer à écarter d'eux le poison. Ils absorbent la doctrine de mensonge comme un enseignement de vérité. Ils la répandent comme telle autour d'eux. C'est au nom de la science », inconnue des francs-maçons ignorants, qu'ils ont été catéchisés ; c'est au nom de la Science », tout aussi inconnue d'eux, qu'ils catéchisent les autres. Comment, dans de telles conditions, le Pouvoir occulte n'arriverait-il pas à détruire de fond en com- ble la façon de penser d'une nation ! Comment n'aveuglerait-elle pas cette nation assez complète- — 201 — ment pour l'amener à se dét-ruire elle-même! Par quel miracle celle-ci s'apercevrait-elle que les for- mules mensongères pour lesquelles elle se passionne n'ont été inventées que pour la désorganiser, pour la désarmer, pour la réduire à l'état de proie, tout en lui cachant le but secrètement poursuivi par un Pouvoir occulte dont elle ignore jusqu'à l'existence ! l'envahissement total. — l'heure de l'action. Et voici que ce travail de propagande, déjà servi par de tels moyens, se trouve, à une certaine heure, secondé, appuyé de telle sorte, que son action va se trouver encore décuplée. En effet, les francs-maçons, ces théoriciens, ces philosophes si doux, si pacifiques, si conciliants », ainsi que disait wn membre du Conseil de l'Ordre répondant en mars 1899 aux interrogations d'un en- voyé du journal Le Temps, les innocents et inoffensifs francs-maçons avaient déclaré dans leurs statuts qu'ils ne s'occupaient pas de politique. Le membre du Conseil de l'Ordre en question répétait cette affirmation, lui aussi. Nous proscrivons toute discussion politique, di- sait-il. Nous nous tenons à l'écart de toute agitation. Jamais nous ne nous mêlons à la politique militante. Jamais nous ne présentons un candidat à quelque élection que ce soit... » Ils n'ont jamais présenté un candidat à quelque élection que ce soit ! » Ils ne l'ont jamais fait loya- lement, en se montrant au grand jour, et en disant — 202 — nous sommes francs-maçons. Cela, c'est vrai. Mais ils ont présenté des candidats en se masquant. et en se cachant, chaque fois qu'ils l'ont pu. Et la preuve, c'est que dès 1893, six ans avant la déclaration du Membre du Conseil de l'Ordre au journal Le Temps, un autre membre du Conseil de l'Ordre, le Amia- ble, pouvait dire dans son discours au convent Nos candidats Vont emporté presque partout, et notre contingent dans la représentation nationale, déjà considérable, se trouve sensiblement accru. Je salue donc au nom de l'Assemblée Générale du Grand- Orient, les francs-maçons qui sont aujourd'hui les élus du suffrage universel. » Ils n'ont pas de candidats ; et leurs candidats l'em- portent presque partout ! C'est ainsi qu'éclate à tout instant leur phénoménale hypocrisie. Comment d'ailleurs leurs candidats ne l'emporte- raient-ils pas, alors qu'ils représentent précisément l'opinion à la fabrication de laquelle le Pouvoir oc- culte a travaillé par tous les moyens, y compris les plus malhonnêtes, pendant tout le temps qu'il a jugé nécessaire? Ils ont l'appui d'une association formida- blement organisée. Derrière la Maçonnerie marchent pour eux des milliers de sociétés qui ont été créées et qui sont inspirées par elle. Sur les flancs, d'autres sociétés, plus intellectuelles, obéissent sans s'en dou- ter, elles aussi, aux suggestions du Pouvoir occulte. Il serait vraiment extraordinaire qu'avec de pareils avantages, les candidats de la Franc-Maçonnerie ne fussent pas élus. D'autant plus que, même lorsqu'ils ne sont pas élus par les vivants, ils le sont par les — 203 — morts, grâce à certaines fraudes électorales dont ne saurait se faire scrupule une association qui a le mensonge et la ruse pour base et pour moyen. Il était donc inévitable que la Franc-Maçonnerie parvint assez rapidement à introduire un certain nombre de ses membres au Parlement. Une fois cela fait, elle devait fatalement voler de victoires en victoires jusqu'à ce que la nation tout entière fût instruite de ses agissements. La marche de la Franc-Maçonnerie pour la con- quête de la puissance politique a donc été dirigée par le Pouvoir occulte avec un esprit de suite et une logique qui devaient renverser tous les obstacles. Ce résultat était d'autant plus certain que, tant qu'elle n'est pas complètement démasquée, la Ma- çonnerie jouit de la situation singulièrement avanta- geuse où est un combattant qui a l'usage de ses yeux vis-à-vis d'un adversaire aveugle. Rien de plus facile que de prévoir, en pareil cas, auquel des deux doit rester la victoire. Résumons-la, cette marche, en un regard d'ensem- ble. Tout d'abord prélèvement par sélection d'un cer- tain nombre de citoyens. Leur isolement dans les loges, où on les attire par de fausses déclarations et par l'attraction du secret, où on les gonfle de l'idée qu'ils sont des êtres supérieurs par cela seul qu'ils ont consenti à se rassembler dans le giron de la Veuve. En second lieu, établissement progressif d'une dis- cipline morale, par l'élimination des éléments recon- nus réfractaires, et en même temps par les sélections — 204 — successives opérées parmi ceux qui sont reconnus les plus aptes. Ensuite, manœuvre lente et calculée, pour arriver à créer peu à peu, grâce aux éliminations et êiux sé- lections, grâce surtout aux prédications, un état d'esprit contraire à la fois aux principes sur lesquels on prétendait primitivement s'appuyer et aux dé- clarations par lesquelles on avait attiré les premiers adhérents. Emploi incessant de la seringue à sugges- tions qu'est la Franc-Maçonnerie dans la main du Pouvoir occulte, pour jeter dans l'esprit des adeptes l'idée que les francs-maçons ont une double mission à remplir éclairer le monde en éteignant les étoiles dont le christianisme avait peuplé les cieux et le li- bérer en détruisant les pouvoirs politiques existants, pour leur substituer d'autres formes de gouverne- ment ; celles qu'on dit être les plus progressives et les plus libérales ; celles qui, en réalité, sont les plus pro- pres à assurer la domination du Pouvoir occulte par l'intermédiaire de la Franc-Maçonnerie. Une fois établi dans les loges l'état d'esprit désiré, création de sous-maçonneries, de groupes, d'associa- tions, de comités, dans lesquels la Maçonnerie, tout en prenant ses précautions pour ne pas être aperçue, fait sournoisement passer son esprit, son inspiration, sa direction. En même temps, action de la Maçonne- rie et des sous-maçonneries exercée par les journaux, par les brochures, par les revues, par les conférences et par mille autres moyens, sur le reste du monde profane qui doit être entraîné d'autant plus facile- ment qu'il constitue la partie la plus aveugle, la plus — 205 — indifférente de la nation, la plus paresseuse aussi, puisqu'elle n'a même pas éprouvé le désir de se grou- per, puisqu'elle est restée à l'état d'émiettement. Enfin, lorsqu'est suffisamment établie l'opinion fabriquée dans la Maçonnerie, débitée dans les sous- maçonneries et transportée ensuite dans les milieux profanes, conquête du monde politique par l'élec- tion, grâce à l'opinion qu'on a trompée dans cette vue, et qu'on fait semblant de servir. Alors seulement va sonner l'heure de l'action. Car tout ce que nous avons étudié jusqu'ici n'en était que la préparation. L'habileté profonde du Pouvoir occulte consiste donc surtout en ce qu'il sait ne pas se hâter. Il a me- suré la difficulté des gigantesques destructions qu'il doit accomplir pour réaliser son plan secret. En con- fiéquence il a divisé sa besogne en deux grandes par- ties la préparation et l'exécution. La préparation consiste en deux choses Tromper le monde chrétien pour que celui-ci se laisse faire ; Et choisir dans ce monde chrétien des collabora- teurs qui, traîtres à leurs origines, à leur passé, à leurs aïeux, n'ont pas scrupule à collaborer à la destruction de leur patrie. Lorsque les francs-maçons ont rempH pendant de longues périodes d'années leur besogne de propagan- distes, d'apôtres et de sous-apôtres ; lorsque les grou- pes dont ils ont entouré la Franc-Maçonnerie se sont faits les échos infatigables de leur propagande ; lors- que cette Franc-Maçonnerie est parvenue, grâce à — 206 — raction d'ensemble ainsi organisée, à s'emparer du pouvoir politique ; lorsque discoureurs, journalistes, poètes, chansonniers, auteurs dramatiques, comé- diens, auteurs de libelles pornographiques ont agité de mille manières les idées soi-disant progressives devant le peuple, comme les banderilleros agitent la capa devant le taureau, alors le toréador politique qui marche pour le compte du Pouvoir occulte peut en- fin paraître. Son heure, c'est-à-dire l'heure de l'action, l'heure du chambardement, est venue. Qu'au lieu de la capa des banderilleros, c'est-à-dire des simples théories subversives, il agite le lambeau d'étoffe rouge, le haillon de guerre civile, le programme de destruction avec son cortège inséparable de persécu- tions, de proscriptions, de pillages, de vols, d'assassi- nats, et l'opinion, excitée, affolée, aveuglée, foncera furieusement pour prendre sa part de l'œuvre impie. Elle est au point, dans l'état où peut la souhaiter le torero chamarré des emblèmes maçonniques. Qu'il s'appelle Mirabeau, Danton, Robespierre, ou, plus près de nous, Waldeck-Rousseau, Combes, Clemen- ceau, qu'il soit ou qu'il ne soit pas franc-maçon lui- même, dès lors qu'il a été choisi comme délégué », il n'a qu'à parler pour l'entraîner, cette opinion que le Pouvoir occulte a fabriquée par avance tout ex- près pour lui. Elle lui appartient, et en même temps il a le pouvoir ! Les députés, les sénateurs, les minis- tres, les préfets, les hauts magistrats et les officiers, tous ceux dont on a fait des francs-maçons ou des maçonisants marchent pour lui comme un seul homme. Au-dessus d'eux le Président de la République, qu'on — 207 — ;i soin de fortement appointer, donne les signatures par lesquelles le crime est revêtu de légalité... Tout est donc à souhait. C'est alors qu'une énergique tension est imprimée par le Pouvoir occulte à tous les rouages de l'im- mense organisme qu'il a si laborieusement créé. Sous son action un resserrement se produit de toutes les énergies, de toutes les forces dont il dispose, autour de l'idée dominante qui a servi de base à l'opinion fa- briquée. Et c'est la période de Révolution qui s'ouvre. C'est la marche soudaine de toutes les maçonneries et sous-maçonneries, de toutes les bandes que le Pou- voir occulte a' eu soin d'organiser lorsqu'il a senti l'heure venir, marche d'autant plus victorieuse que la force de résistance de tous les organismes de dé- fense nationale a été préalablement affaiblie. C'est la ruée furieuse de tous les fanatismes créés, de tous les appétits déchaînés, sur tous les points du terri- toire, dans tous les milieux, à tous les degrés de l'échelle sociale, jusqu'à ce que tout cède à l'effort gigantesque, tout se vende ou s'abandonne, séduit ou épouvanté, et qu'enfin le Pouvoir occulte, au mi- lieu du désordre universel, tourne toutes les forces nationales dont on l'a laissé s'emparer à la destruc- tion de la nation dont l'existence fait obstacle à ses plans mondiaux. CELUI QUI EST RESPOIS'SABLE. Si nous avons insisté si longuement sur l'effort de suggestion auquel se livre le Pouvoir occulte, c'est — 208 — qu'à cet effort est due la si complète, la si étonnante fortune politique de la Maçonnerie. On ne saurait assez le dire et le redire si l'on veut que les défenseurs de la France contre le Pouvoir occulte cessent d'être constamment vaincus. On n'a jamais suffisamment attiré l'attention des patriotes et des catholiques sur ce côté de la question. Et pourtant, n'est-ce pas la première des règles de la tactique, que pour opposer à un adversaire victo- rieux une résistance efficace, il faut connaître son mode d'attaque? On a été d'autant plus facilement battu par le Pouvoir occulte et par la Franc-Maçon- nerie qu'on ignorait les méthodes et l'organisation de cette association. Parmi nos amis, les uns connaissent des francs- maçons qui sont de braves gens. Ils sont tout natu- rellement portés à voir la Maçonnerie sous la figure de ceux-ci ; et lorsqu'ils entendent les accusations dont cette association est l'objet, ils la considèrent comme calomniée. Nous avons dit que telle était la manière dont Brunetière envisageait la question ma- çonnique. L'éminent et regretté directeur de la Re- vue des Deux-Mondes ne fût certainement pas resté dans son erreur si, au lieu de connaître seulement ses braves gens de francs-maçons, il eût également connu l'organisme grâce auquel le Pouvoir occulte peut faire de ces sortes de braves gens », les artisans incons- cients des œuvres les plus mauvaises. D'autres sont conduits à des appréciations non moins fausses, parce qu'ils ont appris que la Franc- Maçonnerie des pays protestants est bien loin d'en- — 209 — courir les mêmes reproches que la Maçonnerie française, ou encore parce qu'ils ont entendu dire que la Franc-Maçonnerie française d'il y a quarante, soixante, cent ans et plus ne ressemblait nullement à celle d'aujourd'hui. Et d'un air entendu, ils nous reprochent d'être des fanatiques ou tout au moins de trop généraliser. Ils se montreraient plus circons- pects si, ayant étudié à fond l'organisme et les mé- thodes maçonniques comme nous l'avons fait nous- même, ils s'étaient rendu compte que cet organisme et ces méthodes ont été créés par quelqu'un, qu'ils ne sauraient être mis en action si ce n'est sous la di- rection d'un autre quelqu'un, et que ce quelqu'un-ci successeur et continuateur de ce quelqu'un-là, peut avoir intérêt à donner ces figures, ces attitudes, ces conceptions différentes aux maçonneries des diffé- rents pays et des différentes époques ! Grâce à une telle étude, on en arrive aussi à com- prendre comment les braves gens qui ont impres- sionné Brunetière et tant d'autres ont pu se four- voyer à toutes les époques dans la Franc-Maçonnerie. On se rend compte que ces pauvres francs-maçons, si orgueilleusement pleins de ce qu'ils appellent leur lumière, si lamentablement dénués pourtant au point de vue intellectuel, après avoir reçu des initiations qui ne les initient à rien, les uns naïfs comparses, les autres vulgaires et trop souvent méprisables ambi- tieux, sont tous des hypnotisés ; mais des hypnotisés qui, sous l'empire de leur hallucination, peuvent être conduits, sous prétexte de fraternité, jusqu'aux nias- sacres les plus lâches et sous couleur de progrès, — 210 — jusqu'à ranéantissement des nations et à l'asser- vissement de l'humanité. Quant à celui à qui revient la pleine, la totale res- ponsabilité du mal commis, des erreurs répandues, des mensonges entassés et des destructions accom- plies ou à accomplir, on se rend compte que c'est le Pouvoir occulte, puisque c'est lui qui agit depuis deux cents ans en faisant descendre ses suggestions de degrés en degrés grâce à l'organisation que nous avons décrite dans le Pouvoir occulte contre In France. Ce Pouvoir occulte est constitué, par un groupe avons-nous dit, mais par un groupe dont les mem- bres, nous le A'errons, sont indissolublement liés les uns aux autres par une même foi, un même patrio- tisme, une même ambition qui n'est pas personnelle à chacun d'eux, qui est collective et de nature pa- triotique et religieuse à la fois. C'est là l'élément mo- ral qui assure leur prédominance dans l'immense or- ganisme dont ils ont la direction. Lorsqu'ils ont élaboré et choisi les idées qui, sous une apparence séduisante, contiennent les poisons dont l'effet naturel sera la dissociation des nations au sein desquelles ils seront versés, les membres de ce groupe se rencontrent dans d'autres groupes com- posés d'hommes élus et formés par eux. Nous avons vu comment cette formation est donnée depuis qu'existe l' réseau des associations qui sont réunies sous ce vocable La Franc- Maçonnerie^ et nous verrons plus tard comment il a été procédé, dans les époques antérieures à leur création et à leur complète organisation. — 211 — Les membres de ces groupes immédiatement voi- sins du Pouvoir occulte ignorent l'existence de celui- ci et, par suite, ils se croient les vrais chefs ; mais en réalité, ils sont, qu'ils le veuillent ou non, sous l'as- cendant de ceux d'entre eux qui, fai'^ant partie du groupe suprême, ont sur les autres l'avantage im- mense d'une entente préalable ainsi que d'un idéal religieux et patriotique commun. Ces derniers sont seuls à le posséder, cet idéal, puisque si les autres ont été choisis par eux pour monter si haut, ce n'est qu'après avoir été complètement déformés, débarras- sés de l'ancien idéal religieux, et patriotique de leur race, après avoir été libérés des antiques préjugés », u un, régnant encore à Ba- bylone, de son temps, au xii^ siècle. Mais son témoi- gnage est unique ; aucun autre auteur contempo- rain n'en parle ; il n'est même pas certainement dé- — 354 — montré que ce Rabbin ait fait personnellement les voyages qu'il raconte. » Ce silence de l'histoire équivaut-il à une dispari- tion réelle des Princes de l'Exil, et depuis le xi^ siècle, les Juifs n'eurent-ils plus de pouvoir central ni de chefs souverains? On l'a cru parce que pendant trop longtemps on n'a tenu compte que de l'histoire extérieure. Mais on a compris, comme l'écrit l'auteur que nous ve- nons de citer Que depuis plus d'un siècle, les bouleversements religieux, politiques et sociaux, dans les deux mon- des, ont dépendu, le plus souvent, de causes occul- tes, qui seules les rendent vraiment explicables et compréhensibles. Ceci ne peut plus être nié au- dessous de l'histoire apparente, il y a eu, et il y a en- core une histoire souterraine. Dès lors, puisque la vie et l'action des sociétés secrètes et de la Maçonnerie juive en particulier, ont été possibles et se sont continuées au-dessous de la société extérieure et officielle, pendant plus de cent ans, nous pouvons légitimement induire que, dans les siècles antérieurs, la nation juive déjà cons- tituée presque tout entière en société secrète par les zélateurs, avant sa dispersion, a fort bien pu con- tinuer à être gouvernée de la même manière après cette dispersion. » Non seulement, nous partageons absolument la très judicieuse manière de voir de M.' l'abbé Cha- bauty sur ce point ; nous ajoutons qu'il en fut né- cessairement comme il dit. Et cela, par la raison que I ODO nous avons développée. Les Juifs n'ont pu conser- ver leur idéal national qu'à condition d'avoir été gou- vernés, d'une ou d'autre façon. Cette façon a cessé d'être visible à partir du xi^ siècle ; donc elle a été invisible depuis cette époque. Si simple que soit ce raisonnement, c'est lui qui contient la clef de la ques- tion maçonnique. Se figure-t-on d'ailleurs une nation dispersée, dont les membres ont su, malgré leur dispersion, demeu- rer pendant plusieurs siècles liés religieusement, intellectuellement, politiquement et socialement autour d'un gouvernement, et qui renonceraient d'eux-mêmes brusquement à ce lien? C'est impos- sible. Après neuf siècles de dispersion dans de pa- reilles conditions, il est évident que l'idée de patrie avait forcément pris dans l'esprit juif une significa- tion spéciale. Cette idée est généralement liée pour nous tous à celle de la terre où nous habitons, parce qu'en raison de notre faiblesse intellectuelle, c'est le visible qui l'emporte en nous sur l'invisible. Nous ne réfléchissons pas assez que la patrie n'existerait pas si n'existaient l'organisation et le gouvernement par l'action desquels cette patrie a été créée et dé- veloppée peu à peu, par l'action desquels elle peut être détruite aussi, nous en avons la preuve par ce qui se passe actuellement en France. Mais les Juifs étaient bien obligés de concevoir les choses autre- ment. Leur patrie terrestre n'existant plus qu'à l'é- tat de souvenir, toute la tendresse qu'ils pouvaient avoir pour ce souvenir les portait à se maintenir étroi- tement unis autour des chefs qui représentaient à — 356 — leurs yeux raucieniie patrie, l'aucien culte et les lois traditionnelles. Là était pour eux la patrie, parce que là était son âme, parce qu'aussi là était ce qu'il en restait non seulement de vivant, mais de visible. Il serait donc absolument contraire à la logique d'admettre que les faits qui se passèrent à Babylone au commencement du xi^ siècle aient pu détruire le besoin qu'avait la nation errante d'être gou- vernée, dès lors qu'elle voulait subsister. A défaut d'autres causes plus profondes, ce besoin eût résulté, à partir du xi^ siècle, de l'habitude prise de s'en remettre aux décisions de ceux qu'on avait considérés jusqu'alors comme les chefs légi- times. Par contre, il est absolument conforme à la logique d'admettre qu'après les faits dont il vient d'être question, des modifications furent apportées dans le mode de gouvernement ; et il y est plus conforme encore de se représenter ces modifications comme ayant été telles que le voulaient les nécessités et les mœurs désormais établies dans ces colonies juives du monde occidental dont les membres s'étaient accou- tumés à délibérer, à agir, à s'administrer, à se gou- verner secrètement. N'oublions pas, en effet, ces sociétés secrètes dont nous avons été obligés de détourner un instant notre attention, nées des nécessités auxquelles les colonies juives avaient à faire face journellement. Il y avait alors des siècles qu'elles s'étaient constituées, des siècles que, de défensives qu'elles avaient pu être au — 357 — début, elles étaient devenues offensives par la force des choses comme nous l'avons montré, et d'autant plus ardentes à la lutte contre le Christianisme que celui-ci avait définitivement conquis le monde occi- dental. Le seul fait de la persistance de ces sociétés nous indique que ceux qui les composaient avaient acquis les aptitudes et les habitudes que l'on peut supposer; aptitudes et habitudes telles que la pensée d'un gouvernement visible devait leur être devenue complètement étrangère. Nous avons fait remarquer que si le gouvernement de la nation juive s'exerçait ostensiblement dans d'autres parties du monde, les colonies juives répandues au sein de la chrétienté étaient dans la nécessité de dissimuler leurs rapports avec lui. C'était donc en se cachant qu'elles sollici- taient et recevaient ses inspirations ; si bien que le centre d'inspiration qui reliait entre elles les dites colonies était déjà en fait, un gouvernement occulte à l'heure où la catastrophe de l'an 1005 venait encore •une fois bouleverser les conditions d'existence de la nation juive. Raison de plus pour que, lorsque cette révolution se produit, le gouvernement juif ne soit pas anéanti. Mais que va-t-il devenir? Et d'abord, où va-t-il se transporter? Est-ce à l'orient de Babylone? Evidem- ment non. Une trop grande quantité de colonies se trouvent fixées dans les pays d'occident. Ces colo- nies sont engagées dans la lutte contre le chrétien qui, à la place du Romain violateur, est devenu l'en- nemi de la race juive par les raisons d'ordre écono- mique que nous avons dites et l'ennemi du culte par — 358 — les raisons religieuses qu'on sait. C'est donc vers l'Occident que le gouvernement national doit se transporter. C'est là que sont désormais les intérêts principaux du peuple errant ; c'est là que l'idéal juif veut qu'on combatte pour lui. Mais il est de la der- nière évidence que le gouvernement juif ne pourra s'établir en Occident que s'il s'adapte aux nécessi- tés extérieures auxquelles correspond l'administra- tion secrète des colonies, ainsi qu'aux nécessités in- térieures qui résultent des aptitudes et des habitudes de ceux qui composent celles-ci. Il faudra qu'il de- vienne un gouvernement secret. C'est à partir de ce moment que, logiquement, la nation juive a dû être amenée à s'organiser tout entière et définitivement en société secrète, si elle ne l'était déjà plus ou moins en raison des conditions de son existence. L'idée du gouvernement secret du peuple juif est donc toute autre chose qu'une simple rêverie. Elle repose sur les considérations les plus rationnelles. Elle répond à la situation si particulière de ce peu- ple et aux nécessités qui, par suite, se sont imposées à lui. C'est en conformité avec les lois naturelles qu'un tel gouvernement dut se constituer peu à peu parmi les Juifs ; et ce n'est que par une contradic- tion à ces mêmes lois qu'un jour ou l'autre il ne se fût pas établi. Encore une fois, cela ou la mort voilà ce qu'à une certaine heure la nécessité imposa à la nation juive. La mort n'étant pas survenue, c'est que cette nation a adopté la seule forme de gouver- nement qui lui fût possible, la seule que lui laissassent . — 359 — les circonstances, la seule à laquelle pouvaient pen- ser les membres des colonies devenues, par la force des choses, sociétés secrètes au sein du monde chré- tien. Mais cette heure une fois sonnée et la transforma- tion définitive étant accomplie, on comprend que nous n'ayons plus guère de chances de rencontrer les traces d'un pareil gouvernement ; pas plus que nous n'en avions de trouver celles du gouvernement oc- culte maçonnique. Nous savons simplement qu'il n'a pas pu ne pas exister. Nous sommes obligés ou de l'admettre, ou de préférer les conceptions illogi- ques aux conceptions logiques, DEUX DOCUMENTS DU XV^ SIECLE. L'auteur que nous venons de suivre un instant, M. l'abbé Chabauty, a cependant introduit dans sa si curieuse étude Les Juifs, nos maîtres deux docu- ments que nous nous reprocherions de passer sous si- lence alors qu'il s'agit d'une question que les inté- ressés ont rendue à dessein si obscure. Il s'agit de deux lettres datées du xv^ siècle qui, après avoir été publiées dès le xvi^ et le xvii^, ont été remises au jour par VArmana proiivençau de 1880, et par la Revue des études juives, de la même année fondée en 1880, sous le patronage du baron James de Rothschild. La publication du xvii siècle fut faite dans un li- vre français, par l'abbé Bonis, prêtre d'Arles. Son ouvrage porte ce titre — 360 — La Royalle couronne des roys d'Arles, dédiée à MM. les consuls et gouçerneurs de la Ville, par J. Bouis, /?'" en Avignon 1640. Rappelons d'abord les faits qui motivèrent ces lettres. On sait que les Juifs furent chassés d'un grand nombre de pays d'Europe dans la seconde moitié du xv^ siècle, notamment de France, d'Allemagne, d'Espagne et de Provence. Ce dernier pays, où ils étaient riches et nombreux, fit retour à la France en 1487. Charles VIII publia bientôt un édit par lequel il enjoignait aux Juifs provençaux de se faire chré- tiens, ou de quitter le pays. Le Rabbin d'Arles écri- vit à ce sujet à ses frères de Constantinople, le 13 jan- vier 1489, pour leur demander quelle conduite il y avait lieu de tenir en cette extrémité. Il reçut ré- ponse le 21 novembre de la même année. Voici la teneur de la lettre du Rabbin d'Arles et de celle qui lui fut adressée avec une partie des réflexions dont Bouis les a encadrées. Nous repro- duisons le tout d'après l'ouvrage de M. l'abbé Cha- bauty. Cet auteur a modifié, pour la commodité du lecteur, la vieille orthographe de Bouis. Extrait de la Royalle couronne, etc.. Les consuls d'Arles entendant les plaintes que tous les habitants faisaient contre les perfides Juifs qui habitaient dans la ville, à cause des usures qu'ils commettaient... Aussi dans Arles, le peuple s'était si fort ému qu'on eut beaucoup de la peine d'éviter que tous les Juifs ne fussent jetés dans le Rhône, de quoy le roy Cliarles averti, et désirant — 361 — de capter toujours mieux le cœur des habitants d'Arles, chassa par son édit cette maudite race de la ville et de son terroir, l'an 1493. Deux ans auparavant, les Juifs se voyant gran- dément haïs en France et que le roy Louis XI les avait chassés de son royaume avant qu'il fût comte de Provence, et qu'ils étaient menacés du même exil, écrivirent une lettre aux Juifs de Cons- tantinople leur demandant conseil de ce qu'ils avaient à faire. La copie de cette lettre a été fidè- lement tirée sur une vieille copie des archives d'une des plus fameuses abbayes de Provence, la- quelle j'ai trouvé à propos d'insérer dans ce dis- '. cours, à cause de la curiosité. Lettre des Juifs d'Arles envoyée aux Juifs de Constantinople Honorables Juifs, salut et grâce. Vous devez sa- voir que le roi de France^ qui est de nouveau mai- tre du pays de la Provence, nous a obligés par cri de nous faire chrétiens ou de quitter son terri- ce toire. Et ceux d'Arles, d'Aix et de Marseille veu- lent prendre nos biens, menacent nos vies, rui- nent nos synagogues et nous causent beaucoup d'ennuis ; ce qui nous rend incertains de ce que nous devons faire pour la loi de Moïse. Voilà pour- quoi nous vous prions de vouloir sagement nous mander ce que nous devons faire. Ghamor, Rabbin des Juifs d'Arles, le 13 de Sabath, 1489. Ceux de Constantinople firent tôt réponse ; mais ce ne fut pas en langue hébraïque ni provençale, mais en espagnol, car ce langage était fort entendu — 362 — en ce temps, vu que le roy René et ses devanciers étaient comtes de Barcelone, voisins des Espa- gnols ; laquelle trouvée en suite de l'autre, j'ai insérée à son langage naturel Réponse des Juifs de Constantinople à ceux d'Arles et de Provence Bien aimés frères en Moïse, nous avons reçu votre lettre dans laquelle vous nous faites connai- tre les anxiétés et les infortunes que vous endurez. Nous en avons été pénétrés d'une aussi grande peine que vous-mêmes. L'avis des grands satrapes et rabbins est le sui- vant A ce que vous dites que le roi de France vous oblige à vous faire chrétiens, faites-le, puisque vous ne pouvez faire autrement, mais que la loi de Moïse se conserve en votre cœur. c A ce que vous dites qu'on commande de vous dé- pouiller de vos biens faites vos enfants marchands, afin que, peu à peu, ils dépouillent les chrétiens des leurs. A ce que vous dites qu'on attente à vos vies faites vos enfants médecins et apothicaires afin qu'ils ôtent aux chrétiens leurs vies. A ce que vous dites qu'ils détruisent vos synago- gués, faites vos enfants chanoines et clercs, afin qu'ils détruisent leurs églises. A ce que vous dites qu'on vous fait bien d'au- très vexations faites en sorte que vos enfants soient avocats et notaires, et que toujours ils se mêlent des araires des Etats, afin que, en mettant les chrétiens I — 363 — sous cotre joug^ vous dominiez le monde, et vous puissiez vous venger d'eux. Ne vous 'écartez pas de cet ordre que nous vous donnons, parce que vous verrez par expérience que, d'abaissés que vous êtes, vous arriverez au faîte de la puissance. V. S. S. V. F. F., prince des Juifs de Constanti- nople, le 21 de Casleu, 1489. » Dans l'ouvrage de Bonis, la première de ces let- tres est écrite en provençal, la seconde en langue es- pagnole. On a vu la raison que donne de l'emploi de cette dernière l'auteur de la Royalle Couronne. La Re- vue des études juives a écrit à ce propos L'explication que Bonis essaye de donner de l'emploi de l'espagnol est peu exacte. La lettre de Constantinople est écrite en espagnol tout simple- ment parce que l'espagnol est la langue maternelle des Juifs de Constantinople, comme la lettre des Juifs d'Arles était écrite en provençal parce que le provençal était la langue maternelle des Juifs de Pro- vence. L'espagnol du xv^ et du xvi^ siècle est encore aujourd'hui le langage courant des Juifs sur le lit- toral oriental de la Méditerranée. » L'abbé Chabauty donne encore une autre raison. C'est, dit-il, que la lettre de Constantinople, lettre circulaire des grands chefs de la nation, était desti- née aussi aux communautés juives d'Espagne. Il faut en effet noter ici que ces deux lettres avaient été déjà imprimées, en 1583, à Paris, par un gentil- homme Navarrais, nommé Julien de Medrano, dans un ouvrage espagnol intitulé La Silva curiosa. — 364 — Cet auteur faisait précéder la première lettre d'une note dont voici la traduction La lettre suivante a été trouvée par le gardien de la bibliothèque de Salamanque dans les archives de Tolède, en cherchant les antiquités du royaume d'Espagne. » Ce qui donnerait à penser que les Juifs d'Espagne, sous le coup d'une nécessité semblable à celle qui pesait sur les Juifs de Provence, s'étaient eux aussi adressés aux Satrapes et Rabbins de Cons- tantinople. L'abbé Chabauty s'est livré à une discussion très serrée sur l'authenticité de ces lettres qui, comme bien on le pense, a été contestée par les intéressés. Ils n'en peuvent nier l'existence, mais ils les attri- buent à quelques chrétiens faussaires de l'époque. Nous avons vu au cours de l'affaire Dreyfus, les faux commis par la défense, le faux Panizzardi, par exem- ple. Le faux est l'arme naturelle de la société secrète puisqu'il n'est autre chose qu'un mensonge, et que la société secrète a pour base et pour arme naturelle le mensonge. L'auteur des Juijs nos maîtres^ montre comment la thèse du faux en ce qui concerne les deux documents ci-dessus, est insoutenable. Il ajoute Dans notre siècle, cette vieille correspondance juive, malgré les multiples manuscrits espagnols, n'aurait guère attiré l'attention, à l'exception peut-être de quelques rares érudits, si l'Europe, et l'on doit dire le monde entier, n'était en ce moment en présence d'une question juive de la plus haute gravité. De là ces pièces tirent une actualité singu- lière et prennent une importance inattendue. — 365 — ; les .magistrats ont basé leur arrêt de réha- bilitation sur un texte qui serait ainsi conçu Si l'annulation de l'arrêt ne laisse rien subsister QUI PUISSE A LA CHARGE DU CONDAMNÉ être qualifié crime ou délits aucun renvoi ne sera prononcé. » On discute sur la portée de cette altération. Nous n'avons pas à entrer dans la discussion. Mais nous avons à constater au point de vue de notre thèse 1° Que les plus hauts magistrats français ont in- troduit dans un arrêt un texte inexistant, ce qui ne s'est peut-être jamais vu en aucun temps, ni en aucun pays. 2 cpruLiNons de comprendre un fait comme celui-là dans la situation où se trouve la France, nous ne prenons pas le temps de réfléchir à toutes les con- ditions qu'une si étonnante création suppose. J'ai considéré, moi aussi, pendant un certain temps, que l'Angleterre pouvait être l'initiatrice et la créatrice le la Franc-Maçonnerie. Certaines apparences se prêtent si bien à cette hypothèse ! Mais ce ne sont que des apparences. On s'en aperçoit lorsqu'on sup- pute froidement les conditions en l'absence desquelles il n'y aurait pas eu de Franc-Maçonnerie possible. Pour que l'hypothèse de M. Max Doumic se fût réa- lisée, des siècles eussent été nécessaires. Or Bacon meurt en 1626. Jacques II est détrôné en 1688. Il est certain qu'il y eut des loges parmi ses partisans. La fondation de ces loges n'a pu être que consécutive ;i celles du parti protestant... Donc les siècles n'y sont' pas, LA CONDITION d'aptitudes. Les aptitudes, cette autre condition indispensable, ne s'y trouvent pas non plus. Il est déjà bien extraordinaire que Bacon, dénué d'expérience en pareille matière dans l'hypothèse de* M. Max Doumic, Bacon n'a pas pratiqué la société secrète ; il s'est contenté de la rêver, il est bien ex- traordinaire, disons-nous, que l'auteur de la Nou- velle Atlantide ait prévu avec une si étonnante sûreté les conditions dans lesquelles seraient contraints d'agir ceux qui, plus tard, procéderaient à la prati- que. Il a parlé sur ce sujet qu'il n'avait pas expéri- — 412 — mente et qu'on ne connaît que par expérience ou par suggestions reçues comme s'il l'eût connu. Bien mieux, il a vu par avance les conditions dans les- quelles aurait à manœuvrer la dite société secrète. Il règle le scénario du fond de son cabinet. Or les so- ciétés secrètes, nous l'avons montré, se constituent et se développent de telle ou telle manière selon les nécessités ambiantes, précisément parce qu'elles doi- vent s'adapter à ces nécessités par lesquelles elles sont dominées. La sûreté de prévision de l'inexpé- rimenté Bacon est bien invraisemblable. Voici qui l'est plus encore. Derrière Bacon, simple théoricien, il y en avait d'autres à qui les aptitudes étaient absolument in- dispensables c'étaient les politiques anglais qui, dans l'hypothèse de M. Max Doumic, furent les vrais met- teurs en scène, ceux qui se heurtèrent aux difficultés pratiques. Ces aptitudes, où ceux-là les auraient-ils prises? M. Max Doumic ne nous le dit toujours pas. Peut-être, après l'exposé que nous avons fait, quelqu'un sera-t-il tenté de nous répondre mais vous vous êtes chargé de montrer où les politiques anglais auraient pu acquérir les aptitudes nécessaires. C'est en fréquentant les sociétés kabbalistes. Cette réponse est parfaitement admissible. Mais elle appelle deux observations. D'abord les chefs des dites sociétés eussent été in- formés. Le propre de la société secrète étant en ef- fet de développer l'esprit d'espionnage et d'en faci- liter les moyens, nul doute que ces chefs eussent — 413 — connu les projets de leurs adeptes, même si ces der- niers s'étaient efforcés de les leur cacher. Supposons toutefois que les élèves soient parve- nus à tromper les maîtres. Ayant réussi en cela, ils fussent demeurés impuissants pour tout le reste. On conçoit bien une entreprise comme celle de la Révo- lution française, par exemple, arrivant à exécution grâce à l'effort de tout l'organisme maçonnique mis en mouvement par l'impulsion des inspirateurs se- crets qui occupent le point central où aboutissent tous les fils de direction ; on ne voit pas cette même entreprise menée à bien par le seul effort de certains adhérents marchant en dehors de l'ensemble et, par conséquent, devant trouver partout contre eux cet ensemble, s'il plait ainsi aux chefs occultes. Mais ce qu'il convient surtout d'observer, c'est que, dans toute société secrète procédant d'autres sociétés du même genre — comme étaient les sociétés kabbalistes mi-juives, mi-chrétiennes issues des so- ciétés purement juives — chacun des initiés ne sait que ce qu'il a plu aux initiateurs de leur apprendre. C'est là, en effet, le propre de l'initiation donnée elle est individuelle et personnelle; et elle demeure toujours telle par suite de la formation qui inspire à chaque adhérent la religion fanatique du secret. En fait d'aptitudes à la manipulation des sociétés secrè- tes, les adhérents chrétiens n'acquéraient donc que celles qu'il plaisait au Pouvoir occulte juif de déve- lopper à chacun d'eux. Or il est bien évident qu'il ne leur communiquait que celles-là seulement qui étaient utiles à la réalisation de ses desseins. Il se — 414 — gardait bien de les rendre capables de marcher sans lui. On voit que dans l'hypothèse de l'origine anglaise de la Franc-Maçonnerie, tout aurait dû se faire en dépit des impossibilités. Nous ne trouvons de ce côté aucune des conditions qui doivent être réunies pour que naisse une société secrète ni la nécessité qui crée l'atmosphère indispensable, ni le temps, ni les apti- tudes. AUTRE CONDITION PREALABLE INDISPENSABLE. Il nous reste encore à attirer l'attention du lecteur sur une considération d'une portée maîtresse au point de vue qui nous occupe. L'organisme maçonnique tend, comme nous l'a- vons vu, à établir un gouvernement invisible. C'est donc que cette préoccupation était dominante chez ses fondateurs. Mais nous avons montré que la réa- lisation d'une telle donnée exigeait la préexistence d'une autre société secrète dans laquelle devaient être formés les intermédiaires inconscients chargés d'agir pour le Pouvoir occulte qui, lui, était condamné à ne jamais paraître, à user toujours d'influences individuelles soigneusement couvertes . Dans ces conditions, une question se pose La société secrète préalable indispensable, l'Angleterre l'avait-elle à. sa disposition? Non ; elle ne l'avait pas. Elle ne l'avait pas par les raisons que nous avons développées pour montrer que les sociétés secrètes — 415 — existant dans le monde chrétien antérieurement à la Franc-Maçonnerie n'étaient pas d'origine chrétienne. L'esprit de discipline religieuse se trouvait dans la nation anglaise comme dans toutes les nations chré- tiennes avant qu'elle se fût donnée au protestan- tisme. Les chrétiens anglais étaient donc, autant que tous les autres, ennemis de la société secrète en soi. C'est pourquoi si de telles sociétés ont existé en An- gleterre avant le protestantisme, elles ne pouvaient être, comme celles dont on trouve les traces chez les autres peuples chrétiens que des sociétés d'origine non chrétienne, et par conséquent juive ; elles ne pou- vaient donc avoir pour but la future constitution d'un Pouvoir occulte anglais. Lorsqu'à lieu la constitution de l'Eglise anglicane, la situation devient tout autre, il est vrai. Alors le sol chrétien a reçu en Angleterre l'amendement néces- saire pour que la semence de société secrète y puisse germer, si elle est répandue comme il convient. Mais qui répand cette semence? C'est toujours le semeur juif. Lui seul a l'esprit tourné vers cette manière d'a- gir, qu'il a faite sienne. Il est là, comme il est ailleurs, toujours tenu en éveil par son besoin de servir son idéal national et par sa haine contre l'idéal opposé. Les yeux de ses fils sont ouverts partout. Par eux il est renseigné sur tout, prêt à saisir toutes les occa- sions. Aussi nous sommes convaincu que des socié- tés secrètes composées de chrétiens ont existé en An- gleterre avant qu'il en existât en France, non parce que les documents l'établissent — car nous n'avons aucune confiance dans les documents relatifs à cette — 416 — question, émanant tous de menteurs intéressés à nous tromper — mais parce que cela tombe sous le sens. Nous ne faisons même pas doute que des socié- tés de ce genre, inspirées par les sociétés juives, aient contribué à la Révolution anglaise. Ce qui se passe maintenant nous fait comprendre ce qui s'est passé pour notre Révolution ; et ce qui s'est passé pour notre Révolution doit nous révéler ce qui s'est passé pour la Révolution anglaise. Nous sommes également persuadé que ces mêmes sociétés, toujours inspirées par les sociétés secrètes juives, ont ensuite joué un rôle lors de la substitution de la monarchie protestante de Guillaume d'Orange à la monarchie catholique de Jacques Stuart. Ce que nous savons de l'avènement des Hohenzollern comme empereurs d'Allemagne au préjudice des Habsbourg doit aussi nous renseigner sur ce qui a pu se passer deux siècles plus tôt. Le Pouvoir occulte juif ne pouvait pas ne pas agir alors, de même qu'il ne peut pas ne pas agir mainte- nant. Son rôle est en effet de servir l'idéal de son peu- ple, comme c'est le rôle de tout monarque de servir l'idéal de la nation à laquelle il commande. En somme, la genèse des sociétés secrètes fut en Angleterre ce qu'elle fut dans les autres pays chré- tiens d'abord sociétés purement juives ; ensuite so- ciétés mi-juives mi-chrétiennes; en troisième lieu, so- ciétés secrètes chrétiennes. Seulement, celles-ci, bien que constituées par des Anglais, n'obéissaient pas ou n'obéissaient que dans une mesure restreinte à l'influence anglaise, de même que notre Franc-Ma- — 417 — çonnerie, bien qu'elle soit composée de Français, n'o- béit pas à une influence française. Elles procédaient des sociétés secrètes juives qui leur étaient superposées, sans qu'elles s'en doutassent, comme les ateliers de hauts gradés sont supjrposés aux ateliers de bas gra- dés, et par conséquent, elles ne pouvaient avoir pour objectif la constitution d'un futur Pouvoir occulte anglais. L'Angleterre n'avait donc pas la société secrète préexistante indispensable. Elle l'avait d'autant moins que cette première so- ciété secrète aurait dû être instituée à une époque assez reculée pour qu'au moment de la naissance de la Franc-Maçonnerie, ses membres eussent eu le temps d'acquérir l'expérience et l'habileté que dénote la construction de l'organisme maçonnique. Quelle extraordinaire complication de la question 1 Une so- ciété secrète qui naît, non pas par l'effet d'une néces- sité, mais tout exprès pour enfanter une autre so- ciété secrète, deux ou trois siècles plus tard 1 Donc un politique anglais, comme Bacon, mais bien antérieu- rement à lui, c'est-à-dire par conséquent lorsqu'il n'y avait pas encore de protestantisme, aurait eu l'idée d'une pareille création ; ce politique aurait rêvé l'éta- blissement lointain d'un Pouvoir occulte mondial au profit de son pays ; il aurait eu action sur le gouver- nement auquel il aurait fait comprendre sa concep- tion et partager sa conviction... Mais qui donc au- rait pu imaginer à la fois l'idée de la Maçonnerie des- tinée à assurer dans un avenir indéterminé la domina- tion du monde à l'Angleerre et l'idée de la société — 418 — secrète destinée à créer cette Maçonnerie? Qui, ayant assez creusé le problème pour se rendre compte par avance de la nécessité de ces deux créations succes- sives, aurait encore eu la puissance de persuasion suf- fisante pour faire des adeptes en vue d'un but dont la réalisation comportait un tel détour? Qui, rassem- blant en sa personne cette force de réflexion et cette puissance de persuasion eût avec cela disposé du nom- bre d'années qui étaient nécessaires pour qu'il rendit une telle création capable de durer après lui? Qui enfin, la première création accomplie, eût été capable de recruter dans tous les pays les concours néces- saires pour que partout les premières loges se soient un jour trouvées fondées avec la facilité que nous savons ? Tout cela est évidemment impossible. Et encore n'avons-nous pas envisagé une autre impossibilité celle de la transmission et de l'exécution d'un pareil plan malgré les bouleversements résultant de la ré- volution religieuse opérée par Henri Mil, de celle de 1648 et de celle de 1688. En somme, l'auteur du Secret de la Franc-Maçon- nerie a tout simplement supposé résolu le problème de l'introduction d'une société secrète dans le monde chrétien, alors que la solution d'un tel problème est tout ce qu'il y a au monde de plus compliqué, alors que là réside le vrai secret qu'il s'agit de pénétrer. Lorsqu'on saisit la question corps à corps, on s'a- perçoit que le rassemblement de toutesles conditions préalables indispensables était impossible du côté an- glais, tandis qu'au contraire, nous l'avons montré, ces — 419 — conditions se trouvaient remplies naturellement et par le fait des circonstances qui caractérisent si par- ticulièrement la destinée du peuple juif. Là, les sociétés secrètes dont l'existence devait précéder l'enfantement de la Franc-Maçonnerie telle que nous la voyons, étaient la conséquence de la si- tuation si extraordinaire où s'était trouvée la nation depuis tant de siècles. Par cela même, tout le travail de gestation était fait en raison du cours même des choses. Et l'on irait chercher les inventeurs de la Franc- Maçonnerie là où tant de difficultés, tant d'impossibi- lités se rencontrent, au lieu de les prendre là où la création de cette association apparaît comme la con- séquence naturelle des faits existants ! Au lieu de reconnaître qu'une taupe doit avoir pour mère une taupe, on s'ingénierait à se persuader qu'elle est née d'un brochet ! Non ! La logique n'est pas là. La vérité ne saurait donc y être non plus. CHAPITRE XIX Le vrai rôle de l'Angleterre. L INTERMEDIAIRE INDISPENSABLE. L'Angleterre ne serait-elle donc pour rien dans l'enfantement de la Franc-Maçonnerie? Gardons-nous de le croire. Doué d'une puissance de réflexion remarquable, M. Max Doumic a pu se laisser tromper par certaines apparences parce que, trop nouveau venu dans la question maçonnique lorsqu'il écrivait son ouvrage, il a tranché avant d'avoir examiné le problème sous toutes ses faces. Toutefois. si un esprit comme le sien est resté fixé sur les agissements anglais, c'est qu'il y avait bien quelque chose de ce côté. Il y avait même beaucoup. Car le rôle joué par l'An- gleterre fut tellement important qu'à défaut d'elle, il eût absolument fallu que quelque autre le remplît. Sans cela il n'y aurait eu ni Franc-Maçonnerie ni Pou- voir occulte. Quel fut ce rôle? Le lecteur l'a déjà compris. L'An- gleterre fut l'intermédiaire dont le gouvernement se- cret de la nation juive ne pouvait se passer. Celui-ci, nous l'avons sufTisamment f ait comprendre, était obligé de ne jamais paraître en quelque circons- tance que ce fût. Il lui fallait donc trouver un agent ; et comme l'œuvre à accomplir était immense, l'agent — 421 — en question devait être une véritable puissance dans le monde chrétien. Il était en même temps nécessaire que cet agent désirât ardemment l'abaissement des nations catholiques. L'Angleterre était bien dans la situation voulue. Mais comment la faire marcher? Puisque le gouvernement secret juif ne pouvait se laisser voir, il n'avait qu'un moyen à sa disposi- tion, toujours le même c'était de mettre en mouve- ment les influences individuelles soigneusement couvertes ». Or, ce lui était facile, ainsi que nous avons eu occasion de l'indiquer, grâce aux sociétés kabba- listes. Nous savons maintenant ce qu'une société secrète composée de groupes superposés peut faire du cer- veau de ses adhérents ; comment elle peut le modi- fier à sa convenance parce qu'elle a le loisir de se li- vrer sans danger à des essais, fussent-ils infructueux, sur certains sujets et de recommencer sur d'autres jusqu'à ce qu'elle rencontre ceux dont elle a besoin. Cela étant, et une fois son plan conçu, le gouverne- ment secret juif n'avait qu'à lancer ses émissaires, conscients ou inconscients, initiés ou simples sugges- tionnés, avec mission d'attirer dans les sociétés kab- balistes des politiques anglais ou des hommes dispo- sant d'influence sur certains d'entre eux. C'est tou- jours ainsi que procède le Pouvoir occulte. N'avons- nous pas expliqué comment, depuis quelques années, il avait fait entrer dans la Maçonnerie ceux qu'il vou- lait y voir les officiers et les professeurs ? — 422 — En agissant ainsi le Pouvoir occulte ne devait pas avoir de peine à trouver, pourvu qu'il y mit le temps voulu, certains hommes en situation de lancer l'idée de la société secrète composée de protestants. Cette idée, que nous ne nous expliquions guère tout à l'heure naissant ex abrupto dans l'esprit de Bacon, elle a pu au contraire, y être apportée avec la plus grande facilité, soit que Bacon fût initié à une société kabbaliste, soit qu'il eût autour de lui des initiés trans- metteurs de la suggestion. Qu'on y songe ! Cette société que nous peint l'au- teur de la Nouvelle Atlantide et sur laquelle M. Max Doumic se livre aux réflexions très judicieuses que nous avons rapportées, est-ce qu'elle ne nous repré- sente pas bien les conditions si particulières de l'exis- tence de la nation juive? Les étrangers sont tenus à l'écart... Il ne leur est pas permis de se mêler au peu- ple..., ni de rien pénétrer de sa vie ou de ses institu- tions... Le gouçernement prend un soin jaloux, tout en se renseignant très exactement sur les autres na- tions, de leur cacher jusqu'à son existence... » Le Temple de Salomon envoie à l'étranger des frères chargés de rapporter des renseignements sur les affaires des autres peuples, et rendre compte de leur situation. Ces frères » emportent de fortes sommes d'argent, pour se procurer ces renseigne- ments dans les pays où ils séjournent et payer lar- gement les personnages qu'il y a lieu de payer à cet effet... » Est-ce que ce ne sont pas là les moyens pour l'in- vention et pour l'emploi desquels les Juifs étaient — 423 — spécialement doués en raison de leur passé, de leur caractère, de leur situation et de leurs aptitudes? Et la connaissance en est révélée et la suggestion en est donnée aux politiques anglais de manière à ce qu'ils ne puissent supposer qu'il existe un autre gou- vernement qui met ces moyens en pratique. Que faut-il pour que l'idée soit ainsi déposée dans leurs cerveaux? Il suffît de quelques suggestions je- tées dans les groupes kabbalistes ouverts aux pro- testants anglais. Est-ce que cette manière de faire n'est pas précisé- ment celle que nous voyons reproduite journellement à notre époque par la Franc-Maçonnerie? Nous pouvons en être certains si ce n'eût été Ba- con qui consentit à exposer l'idée, c'eût été un autre politique anglais. Il faut remarquer qu'on la trouve dans les papiers du chancelier, cette idée. Avons-nous la preuve qu'elle soit bien de lui? N'a-t-elle pas été glissée subrepticement parmi d'autres écrits? C'est encore là un procédé que nous avons vu employé plus d'une fois... Peu importe d'ailleurs ; car, nous le ré- pétons, si ce n'eût été Bacon, c'eût été un autre. C'est ainsi que la suggestion devait être insinuée au monde politique anglais pour que le Pouvoir occulte juif ne fût pas découvert. Il était indispensable qu'elle fût d'abord versée dans l'esprit d'un homme marquant pour passer de là dans d'autres, de même que pour la formule le cléricalisme, voilà l'ennemi ! il était indis- pensable qu'elle passât par les lèvres de Gambetta pour être répétée par des milliers de bouches. Peut-être fallait-il du temps pour trouver l'homme. — 424 — Là était la seule difficulté. Mais le temps, on l'avait. Une fois le choix fait, tout le travail qui eût été impos- sible dans le cas de l'origine purement anglaise de la Franc-Maçonnerie devait s'accomplir pour ainsi dire tout seul, grâce aux suggestions qui étaient jetées dans les sociétés kabbalistes. Des discussions s'ou- vraient sur ce sujet dans les dites sociétés. Ceux des politiques anglais qui y fréquentaient étaient travail- lés comme il convenait, selon les méthodes que nous savons employées, et c'est eux qui faisaient la for- tune de l'idée exposée par Bacon, comme nos francs- maçons firent la fortune du cri de guerre poussé par Gambetta. L'heure venue, des statuts qui étaient tout prêts, comme sont toutes prêtes les lois antireli- gieuses actuellement enregistrées après un semblant de délibération par notre parlement, étaient soi-di- sant élaborés par quelques-uns des politiques, de con- cert avec un ou deux représentants du Pouvoir oc- culte. Les influences individuelles soigneusement couvertes » et encore plus soigneusement choisies proposaient les dits statuts à qui il fallait pour qu'ils arrivassent dans les régions gouvernementales. Ils y étaient présentés accompagnés des commentaires nécessaires pour qu'on se rendit compte en haut lieu de l'utilité de la future société au point de vue pro- testant et tout particulièrement au point de vue an- glais. Inutile d'ajouter que ces commentaires étaient ce qu'il fallait pour que fût dissimulée autant qu'il convenait la lâcheté du procédé proposé contre les nations catholiques. Quant à ceux qui les dévelop- paient, ils se montraient d'autant plus éloquents — 425 — que, grâce au travail de suggestion accompli par le Pouvoir occulte, ils étaient des convaincus, comme sont nos anticléricaux d'aujourd'hui... Ce sont les sug- gestions répandues dans les groupes kabbalistes qui rendaient tout facile, tandis que sans ces suggestions rien n'était possible. Le mode d'action que nous indiquons là, c'est celui que nous savons maintenant avoir été employé de- puis cent cinquante ans dans la Franc-Maçonnerie. N'est-il pas logique d'admettre que, s'il s'y trouve, c'est parce que les fondateurs l'y ont mis, et que s'ils l'y ont mis, c'est parce qu'ils en avaient l'habitude? Une précaution était à prendre il ne fallait pas que les premiers transmetteurs de l'idée dans le monde profane fussent connus comme affiliés aux sociétés secrètes kabbalistes. Mais là encore, ce qui se passe de nos jours ne nous est-il pas une indication suffisante de ce qui a pu se passer alors? Ne savons-nous pas la tournure d'esprit très particulière qu'acquièrent les membres des sociétés secrètes et le souci perpétuel qu'ils ont de cacher les initiations qu'ils ont reçues? Les hauts gradés se taisent vis-à-vis des maçons des bas grades. Ceux-ci, de leur côté, créent des sous- maçonneries sans laisser voir la main de la Ma- çonnerie »... Pourquoi donc les protestants kabba- listes, soumis à la même éducation, auraient-ils eu moins de discrétion ? Pour mieux se couvrir, pour éteindre tout soup- çon dans l'esprit de ces collaborateurs inconscients et dans celui des politiques avec le concours desquels ceux-ci devaient fonder les premières loges, le Pouvoir — 426 — occulte juif avait intérêt à leur suggérer que celles-ci ne devaient être ouvertes qu'aux seuls chrétiens et qu'il fallait en exclure rigoureusement les Juifs. Il avait intérêt à cela, disons-nous, et il ne courait au- cun risque à procéder ainsi, puisque les vrais inspira- teurs des futures loges continueraient d'être façon- nés, hypnotisés dans les sociétés secrètes juives dont ils faisaient partie, et puisque, d'autre part, l'effet inévitable des doctrines qu'on leur ferait prêcher se- rait l'admission future des Juifs, non seulement dans cette Maçonnerie qu'ils ne se fermaient momentané- ment que pour mieux se l'ouvrir par lasuite,mais aussi dans ce monde chrétien qu'ils ne pouvaient détruire qu'à condition de le pénétrer? Grâce à cette dernière précaution, l'autorité poli- tique anglaise devait être fatalement entraînée. Con- vaincue que la Société naissante ne pouvait favori- ser qu'un seul intérêt celui de l'Angleterre, si celle-ci se mettait à la tête du mouvement, le Pouvoir poli- tique anglais fut tout naturellement tenté d'adop- ter l'idée que le Pouvoir occulte lui faisait suggérer par ses intermédiaires. Eût-il hésité? Il avait à crain- dre — et on le lui devait faire comprendre — que cette idée ne fût exploitée par d'autres. Comment n'eût-il pas marché? Le succès de la machination devait être facilité par la circonstance suivante. Avant que l'Angleterre protestante eût à utiliser l'association maçonnique contre les nations catholi- ques, elle dut traverser une période de luttes entre protestants et catholiques anglais. Le Pouvoir oc- — 427 — culte juif n'eut donc pas tout d'abord à tromper la perspicacité des chefs de la nation. II put profiter du désordre causé par les divisions religieuses pour glis- ser l'orgnisation secrète dans le parti protestant an- glais. C'était pour celui-ci une arme toute trouvée contre le parti catholique. Et quelle arme innocente ! Un simple instrument de propagande religieuse... On s'expliquerait, grâce à cela, les succès de Crom- well et, plus tard, l'avènement de Guillaume d'Orange, de la même manière que s'explique le triomphe des utopistes et des phraseurs qui firent notre Révolu- tion. Une fois assuré le succès du parti protestant, les politiques anglais s'efforcèrent de répandre la Franc- Maçonnerie dans le monde entier. Ils en furent les propagateurs. Ils fondèrent partout des loges avec d'autant plus de facilité que partout se trouvaient, non seulement des protestants qui sentaient leur idéal religieux favorisé par celui qui était proposé dans la déclaration de principes, mais aussi et surtout de ces chrétiens déchristianisés, protes- tants ou non, initiés aux sociétés kabbalistes. Ceux- ci, suggestionnés dans cette vue et préparésà jouer ce rôle, entraient dans les loges pour y transmettre les suggestions dont ils avaient été préalablement im- prégnés et ils mettaient ainsi les groupes maçonni- ques fondés par les Anglais sous l'inspiration des grou- pes juifs. Il s'établissait de cette manière une situa- tion comparable à celle qui existe dans les loges entre l'autorité administrative et l'autorité inspiratrice. Les officiers des loges représentent la première, tandis — 428 — que les hauts gradés représentent la seconde; mais, en raison du but de la Franc-Maçonnerie, c'est l'autorité inspiratrice seule qui compte. Les Anglais fondaient des loges; ils les adminis- traient ; mais en fait, ils constituaient simplement ainsi des milieux chrétiens dont ils livraient les élé- ments à l'action juive. Par les intermédiaires qu'il introduisait dans ces loges, le Pouvoir occulte com- mençait dès lors la pyramide de sociétés secrètes que nous avons montrée dans le Pouvoir occulte contre la France^ grâce à laquelle les derniers des ateliers ma- çonniques et, par eux, le monde chrétien, sont mis sous l'inspiration du gouvernement national juif. En agissant ainsi, les politiques anglais attentaient à l'existence de la chrétienté toute entière, puisqu'ils propageaient une société qui, en certain pays, devait tendre, dans leur pensée, à la destruction de la mo- rale chrétienne. Il y avait là une véritable trahison. Sans doute le Pouvoir occulte se jouait d'eux ; et ce lui était facile en raison de l'expérience qu'il avait des sociétés secrètes. N'avoir pas reculé devant les ravages qu'ils attendaient de l'action antichrétienne de la Maçonnerie n'en est pas moins un crime à la charge de ceux dont nous parlons. Jusqu'à quel point étaint-ils conscients, au début, de la gravité possible de ces ravages ? D'autre part, à quelle heure se sont-ils aperçus que l'arme empoisonnée dont ils frappaient traîtreusement les nations catholiques leur était fournie par le peuple qui est resté depuis dix-neuf cents ans l'im- placable ennemi de ce Christ devant lequel ils s'age- — 429 — nouillent? Depuis quand ont-ils accepté, en connais- sance de cause, une pareille collaboration contre une partie de la chrétienté? Ce sont là des questions dont la réponse, si elle pou- vait être faite, alourdirait ou atténuerait leurs respon- sabilités. LA SEULE CONCLUSION LOGIQUE. Ainsi qu'on le voit, la théorie de l'origine juive de la Franc-Maçonnerie n'est nullement entamée par les objections qu'on lui oppose et que croient irréfu- tables ceux-là seuls qui n'ont pas su discerner toute la complexité de la question maçonnique. Elle explique sans aucune difficulté que les fonda- teurs des premières loges dans presque tous les pays soient des Anglais. Elle expliquerait également que presque partout, et même partout, si c'était prouvé — mais ça ne l'est pas — les Juifs aient été exclus de ces premières loges. Ils n'en avaient pas moins la direction des choses de la Maçonnerie par l'intermé- diaire des mauvais chrétiens affiliés à leurs groupe- ments secrets juifs, de mêm€ qu'aujourd'hui le Pou- voir occulte a la main partout dans les loges, de même que la Maçonnerie a la main dans les sous-maçonne- ries. Elle explique également que la politique maçon- nique se soit montrée presque constamment favora- ble à la politique anglaise. Le Pouvoir occulte juif a bien été obligé de favoriser la nation qui lui ser- vait de courtière. Il y eut d'ailleurs presque toujours — 430 — intérêt, puisque la puissance catholique, l'ennemie qu'il lui fallait d'abord abattre, se trouvait affaiblie d'autant. Elle permet en outre de comprendre certains faits que n'explique pas l'hypothèse de l'origine anglaise par exemple le dualisme qui se fait voir à certaines heures dans l'organisme maçonnique et sur lequel nous aurons à revenir ; par exemple encore, la suc- cession des quatorze batailles parlementaires qui ont été livrées dès le début de la Révolution au sein de la Constituante pour que les Juifs fussent dotés des mêmes droits civils et politiques que tous les Fran- çais, alors que ceux-ci n'acquéraient pourtant pas en échange la qualité de Juifs. De telle sorte que la fameuse charte des Droits de l'Homme apparaît à ceux qui y regardent d'un peu près comme ayant été inventée à seule fin d'en dissimuler une autre qu'on voulait imposer au monde sans la formuler la charte des Droits du Juif. La théorie de l'origine juive, telle que nous ve- nons de l'exposer, se recommande encore d'une fa- çon particulière en ce qu'elle éclaire deux faits qui ne s'expliquent pas sans elle le maintien de la nationa- lité juive à travers les siècles et l'existence des socié- tés secrètes du moyen âge. Il serait vraiment extraor- dinaire qu'une théorie fausse s'adaptât ainsi à des faits historiques si importants et si incompréhensi- bles jusqu'ici. D'autre part, ainsi que nous l'avons fait remarquer, c'est en étudiant la structure et les caractères des individus qu'on les classe et qu'on leur assigne une origine en histoire naturelle. Ce procédé — 431 — scientifique appliqué à la question dont nous nous oc- cupons, condamne l'origine anglaise et conduit au contraire à l'origine juive de la Maçonnerie, car les méthodes maçonniques sont essentiellement des mé- thodes juives, et le caractère maçonnique ressemble au caractère juif comme le nez d'un Lévy ressemble à celui d'un Dreyfus. La thèse de l'origine juive fait même comprendre les raisons pour lesquelles il peut y avoir des parti- sans de l'origine anglaise. Elle nous montre le ma- chiavélisme des moyens employés pour conduire ceux- ci à l'opinion par eux adoptée, — machiavélisme qu'on rencontre d'ailleurs partout dans la Franc- Maçonnerie et qui est si bien en rapport avec le caractère et avec la situation de la nation juive dans le monde depuis dix-huit siècles. La thèse de l'origine juive contient donc pour ainsi dire en elle la thèse de l'origine anglaise. Elle l'expli- que. Elle l'éclairé. Elle la complète, en nous mon- trant l'élément juif rêvant, concevant, préparant la Maçonnerie, mais la faisant propager par l'élément anglais. Dans ces conditions on reconnaîtra qu'elle se présente singulièrement armée. Le fait de l'établissement parmi les nations des co- lonies juives qui ont refusé de se fondre dans ces na- tions, qui ont conservé leur constitution et leur per- sonnalité, qui ont ainsi joué le rôle de parasites ac- crochés à la peau des peuples, ce seul fait contient en lui le germe de toutes les phases de la gestation et de l'enfantement de l'étonnante et immense création maçonnique. — 432 — Un tel point de départ existant, il est impossible que les colonies juives ne se soient pas constituées en sociétés secrètes et qu'elles n'aient pas été reliées par un gouvernement secret. Impossible également que ces sociétés secrètes juives qui n'ont pu se maintenir que par l'amour de leur idéal religieux et national, n'aient pas été ten- tées d'agir contre l'idéal chrétien dont le triomphe impliquait l'effacement du leur. Impossible que, réduites à l'impuissance d'atta- quer ouvertement puisqu'elles étaient les plus faibles, elles n'aient pas cédé au désir d'attaquer secrète- ment. Impossible que, de défensives qu'on peut les sup- poser au début, elles ne soient pas ainsi devenues of- fensives. Impossible qu'elles n'aient pas essaimé pour pro- duire les moyens d'action dont elles avaient besoin, c'est-à-dire des sociétés secrètes tendant spéciale- ment à la détérioration du bloc chrétien en attendant qu'elles fussent en état de tendre à sa complète désagrégation. Impossible que ces sociétés secrètes de combat n'aient pas cherché et réussi à attirer à elles les trans- fuges chrétiens. Impossible qu'elles n'aient pas songé à profiter de la grande dislocation produite par la réforme. Impossible qu'elles ne se soient pas modifiées ou qu'elles n'aient pas de nouveau essaimé selon ce qu'exigeait cette nouvelle circonstance. Impossible que, filles des sociétés secrètes pure- — 433 — ment juives, elles n'aient pas essayé d'enfanter à leur tour des sociétés secrètes purement chrétiennes qui ne s'ouvriraient que plus tard aux Juifs, en même temps que le monde chrétien lui-même. Pour que les choses se soient passées autrement que nous les avons montrées, il faudrait que les Juifs fussent en dehors des lois de la nature, par consé- quent au-dessus d'elles. Quel est celui de leurs par- tisans qui osera soutenir une pareille opinion? Après avoir considéré comme point de départ le fait initial que nous venons de dire et qui ne pouvait pas ne pas engendrer ses conséquences, si nous consi- dérons maintenant le fait actuel maçonnique qui ne peut pas ne pas avoir sa cause, nous nous trouvons également en présence d'un certain nombre d'impos- sibilités qui ne peuvent être résolues que dans l'hy- pothèse de l'origine juive. Il est impossible en effet que la Franc-Maçonnerie n'ait pas un créateur, et impossible que ce créateur ne soit pas à la fois séculaire et universel comme sa création elle-même. Le peuple juif est l'un et l'autre, et il n'y a que lui qui soit tel. Impossible que ce créateur n'ait pas disposé au mo- ment de la création de la Franc-Maçonnerie de moyens de communication s'étendant partout et de moyens d'action embrassant toutes les contrées. Le peuple juif possédait les uns et les autres, il était seul à les posséder. Impossible qu'un organisme qui n'a de raison d'ê- tre que s'il tend à établir la possibilité d'un Pouvoir — 434 — occulte, ait été créé en l'absence d'une organisation secrète préexistante ayant le moyen d'agir partout sans se laisser voir nulle part. Le peuple juif possédait l'organisation en question et il était seul à la posséder. Impossible que le créateur de la Franc-Maçonne- rie n'ait pas été dominé par une haine acharnée et particulièrement tenace contre le Catholicisme. Le peuple juif était incité à cette haine par des rai- sons de situation, d'intérêt et de sentiment. Impossible que le créateur de la Franc-Maçonnerie ne fût pas étonnamment apte au mensonge, à l'ob- séquiosité, à l'hypocrisie ; impossible surtout qu'il ne fût pas doué d'une patience, d'une subtilité et d'une ténacité prodigieuses. Mensonge, obséquiosité, hypocrisie, patience, sub- tilité, ténacité, le peuple juif a été incité séculaire- ment à tout cela par les circonstances de sa vie. Impossible enfin que le créateur de la Franc-Ma- çonnerie ne fût pas dominé comme tous les conspi- rateurs par un sentiment national ou religieux. La race juive est dominée depuis dix-huit cents ans par le sentiment religioso-national auquel elle doit sa persistance comme peuple, et ce sentiment a été d'autant plus surexcité qu'il était plus contredit, plus humilié, plus écrasé par le triomphe du prin- cipe chrétien. Cette race avait à se venger contre les races chrétiennes de la tache ineffaçable imprimée à son front par la trahison de Judas et par le supplice du Juste. Contre ces races, elle était, par situation, la race éternellement conspiratrice. Elle devait donc — 435 — jeter au milieu d'elles l'instrument d'éternelle cons- piration. Donc, une cause historique est là la race juive, qui ne peut pas ne pas avoir produit d'effet. Et, d'au- tre part, un effet historique est là, lui aussi la Franc- Maçonnerie, qui ne peut pas ne pas avoir sa cause. Cause et effet tendent leurs bras à travers l'histoire, l'effet demandant sa cause, la cause demandant son effet. L'effet ressemble à la cause comme un fils res- semble à sa mère. Tous deux rapprochés, s'adaptent, se juxtaposent, coïncident exactement. Et l'on refu- serait de reconnaître qu'ils s'appartiennent? Plutôt que de les rassembler comme la logique et la raison veulent qu'ils le soient, on préférerait les laisser de- mander éternellement, l'un son besoin de cause, l'au- tre son besoin d'effet...? Soit ! Mais alors il faut déclarer que la logique doit être systématiquement écartée du sujet qui nous occupe. Nous disons, nous, que si Dieu nous a donné une raison, c'est pour que nous nous en servions ; et nous proclamons comme seule conclusion possible Le Pouvoir occulte qui a rêvé, préparé, engendré la Franc-Maçonnerie, qui l'a propagée dans tout le monde chrétien grâce aux politiques anglais, qui par elle domine aujourd'hui ce monde chrétien et le con- duit tout entier à sa perte, en commençant par les nations catholiques mais en se réservant de finir par les nations protestantes qui collaborent avec lui, c'est le GOUVERNEMENT SECRET DE LA NA- TION JUIVE. — 436 — Mais nous ajoutons, d'accord en cela avec ceux qui ont cru jusqu'ici à l'origine anglaise, que ce gouver- nement secret de la nation juive est loin d'être seul à disposer des forces maçonniques. Il a des concur- rents et la puissance de ceux-ci grandit tous les jours à mesure que grandit leur expérience de la société secrète. Nous aurons bientôt à envisager ce côté de la ques- tion et à constater la situation qui en résulte pour nous. CINQUIÈME PARTIE Le plan juif. Les obstacles qu'il rencontre, rsios moyens de combat. CHAPITRE XX Gomment le rêve de la domination du monde se présente à lesprit du juif et sous quelle forme. LA DOMINATION DU MONDE. Jusqu'ici, le lecteur le reconnaîtra, toutes les par- ties de la thèse que nous lui présentons sont coor- données. L'œuvre réalisée est en rapport avec les mé- thodes employées Celles-ci sont de leur côté telles que l'exige l'organisme construit comme nous l'avons montré. Quant à l'auteur que nous dénonçons, il est bien, par son caractère, par les circonstances de sa vie, par ses habitudes et ses aptitudes, celui que veu- lent une pareille œuvre, de semblables méthodes, un si extraordinaire organisme. Nous reconnaissons néanmoins que notre démons- tration demeurerait boiteuse si la raison pour laquelle tout cela a été fait ne se trouvait en concordance, elle — 438 — aussi, avec l'organisme inventé, avec le caractère et la situation de l'auteur de cet organisme, avec les méthodes employées par lui et enfin avec la partie de l'œuvre aujourd'hui accomplie. Notre construc- tion, étant bâtie sur la logique, doit être logique de la base au sommet. Sans cela, elle s'écroule. Nous devons maintenant exposer le but de l'immense machination et il faut que ce but soit en harmonie avec tout le reste, et même qu'il l'explique. Or, nous entendons une objection. " Soit, peut-on nous dire. C'est la race juive, organi- sée internationalement et secrètement, qui a rêvé et créé l'association secrète internationale maçonnique, dans laquelle d'ailleurs les rites, les formules et les légendes sont juives, de même que la façon de comp- ter les mois et les années. Elle a procédé à cette créa- tion par haine du christianisme, nous l'admettons, et dans le dessein de le détruire. Pour cela elle s'est at- taquée tout d'abord au catholicisme en s'appuyant sur le protestantisme dont elle a contribué à fortifier les positions. C'est logique. Mais avec tout cela, où veut-elle aboutir? Elle est actuellement maîtresse de la France. Son intérêt et sa haine se trouvent dès lors en conflit. Sa haine doit lui faire souhaiter la sub- version totale de la grande nation catholique. Mais son intérêt veut au contraire la conservation et le maintien de cette nation, puisqu'elle est parvenue à en faire sa propriété. Comment continue-t-elle à l'a- baisser, au risque de tenter par l'appât d'une proie qu'elle a rendue si facile, l'appétit anglais ou lavérocité allemande? Veut-elle l'absorption de la France par l'un 1 1 — 439 — ou par l'autre des deux concurrents? Ce serait à son propre détriment, puisqu'en prenant la France, c'est son bien qu'on prendrait. Veut-elle garder sa possession comme il est naturel à tout propriétaire? Alors elle devrait affaiblir non plus la France, mais l'Angleterre et qui deviennent des rivales pour elles. Telles sont les questions qui doivent se poser de- vant tous les esprits. Nous n'avons pas le droit de les écarter sans leur consacrer l'examen qu'elles méritent. Nous deman- dons seulement à y répondre avec méthode, afin d'y répondre avec clarté. C'est pourquoi nous expose- rons d'abord le plan juif, et ensuite les difficultés très graves que commence à soulever — heureusement pour nous — la réalisation de ce plan. Commençons par préciser que le but de la machi- nation maçonnique, c'est non pas la destruction, mais l'assujettissement du monde chrétien. Ce que le Pouvoir occulte juif veut détruire, c'est seulement l'esprit chrétien. Et s'il veut cette destruction, c'est précisément parce que l'esprit chrétien constitue la vraie défense du monde qui en est issu ; de même que s'il a détruit la monarchie française, c'est parce que cette monarchie était la meilleure sauvegarde de la France. On commence à s'en apercevoir aujourd'hui. C'était pour faire les soldats prisonniers qu'on tuait leur chef ; pour s'emparer du troupeau qu'on assas- sinait le berger. Rien de plus logique que ce qui a été fait, en cela comme en tant d'autres choses, par le Pouvoir occulte juif. Il faut bien le dire, puisque cela est vrai. — 440 — La destruction de l'esprit chrétien comme moyen d'assujettissement, tel est donc le but qui est dissi- mulé sous les grands mots de vérité, lumière, progrès. démocratie. Si l'on répugne plus ou moins à accepter cette idée, c'est parce qu'il est naturel qu'on résiste à ce que l'on n'a pas pris l'habitude d'envisager. L'as- sujettissement d'un monde, se dit-on, comment ad- mettre qu'un pareil rêve puisse être nourri par une race, et surtout par une race qui n'a pas de foyer? On oublie que ce rêve a été entretenu dans le cœur du peuple juif par sa religion. Les Juifs attendent toujours leur ^Messie. Tandis que le christianisme a interprété les promesses de la Bible dans le sens idéal, tandis qu'il considère la domination prédite au Mes- sie comme purement morale, les Juifs, au contraire, ont toujours compris que cette domination devait avoir un caractère matériel. Ils ont commencé par croire qu'elle serait attribuée un jour à leur race par un Messie conquérant. L'idée s'est maintenant ré- pandue parmi eux que le mot Messie doit être com- pris comme s'appliquant non pas à un fils de la race de Jacob, mais à cette race elle-même, et que la con- quête du monde peut se faire autrement que par le fer. Ils sont désormais convaincus que le futur triom- phateur, c'est le peuple juif tout entier, et que les temps messianiques sont ceux où ce peuple sera par- venu à mettre le pied d'une manière quelconque, sur le monde enfanté par le Messie chrétien, le Messie du renoncement, qui a tenu si longtemps là place réser- vée, suivant eux, au vrai Messie, c'est-à-dire à eux. Cela t'étonne, peuple souverain français? C'est — 441 — pourtant pour cela, et pour cela seulement, qu'on t'entretient dans le rêve démocratique. L'idée de la domination du monde n'est d'ailleurs pas si en dehors et au-dessus des conceptions humai- nes qu'il nous semble. Plus d'un conquérant de l'an- tiquité a osé lui donner asile en son esprit. Le peuple romain l'a réalisée presque complètement. Il est vrai que le monde ayant été morcelé par les invasions barbares, les guerres se sont faites depuis lors et pen- dant des siècles pour le gain de quelque baronnie ou de quelque comté. Encore convient-il pourtant de ne pas oublier que Charlemagne fit revivre le rêve d'une domination universelle. Après l'émiettement de l'empire qu'il avait constitué, ce fut le recommen- cement de la lutte pour la possession d'un lopin de terre. Mais peu à peu les champs de bataille s'élar- girent. Après les guerres de comtés à comtés, ce furent les guerres de provinces à provinces, puis celles de nations à nations. Ce sont maintenant les guerres de races à races. Or, une fois les races en présence, que peuvent-elles se disputer, sinon d'abord la prépon- dérance, et ensuite la souveraineté exercée sur le monde ? Puisque c'est là que nous en sommes actuel- lement, qu'y a-t-il d'extraordinaire à ce que la race juive intervienne dans les conflits? Elle n'a pas de patrie, répond-on. Quelle belle raison ! N'est-il pas au contraire logique d'admettre qu'elle a dû penser à la domination du monde avant toutes les autres, pré- cisément parce qu'elle a le pied partout, sans comp- ter que partout elle tient les cordons de toutes les bourses? On ne pense le plus souvent à conquérir que — 442 — ce qu'on voit. C'est si vrai que, si l'on excepte ce qui s'est passé dans l'histoire des peuples marins, les guerres ont presque toujours eu lieu pour un terri- toire qui était à portée de la main des belligérants. La race juive est, à ce point de vue, dans une situa- tion très spéciale. Par les yeux de ses fils disséminés partout, son regard embrasse le monde entier. C'est donc elle qui logiquement, et indépendamment de la suggestion qu'elle recevait de sa religion, devait, la première de toutes les races, faire du monde l'ob- jet de son ambition. Il se peut que cette idée de la domination du monde n'ait pas toujours été présente à la pensée des con- ducteurs d'Israël avec la précision qu'elle a mainte- nant. En cela comme en tout, nous croyons que les choses ont dû se passer conformément aux lois de la nature. Là comme ailleurs, il y a un point de départ, un point d'arrivée et, entre les deux, une évolution. Le point de départ, c'est la croyance à un Messie qui doit dominer le monde au profit de la race juive, alors que le Messie qu'adorent les chrétiens a, au contraire, conquis ce monde au détriment de cette même race, qui se considère comme volée. Cette croyance a été entretenue en l'âme de ce peuple tenace par la con- tradiction violente à laquelle elle s'est heurtée sans cesse dans le monde chrétien. Elle s'est fortifiée de l'irritation résultant de cette contradiction, dans le silence et le mystère des sociétés secrètes juives que nous avons vues répandues dans le monde. Ce n'était alors qu'un rêve obscur, si l'on veut ; une espérance consolatrice comme est celle de la céleste patrie pour — 443 — les foules chrétiennes réunies a,u pied des autels que le Messie juif, le Messie de la trahison est en train de détruire. Lorsque, de défensives qu'elles étaient pri- mitivement, les sociétés secrètes devinrent offensives par le cours naturel des choses, l'espérance des futures conquêtes s'exaspéra. L'âme de la race errante fut mor- due par un désir de plus en plus âpre. Un temps vint enfin où cette race força subrepticement les portes des sociétés chrétiennes qui lui avaient été si long- temps fermées. Puis elle cumula en elle toutes les nationalités. La voici maintenant qui s'est emparée de l'or du monde ; l'or, ce au moyen de quoi on fait presque tout ce qu'on veut !... Aussi peut-elle faire régner entre les nations la paix ou la guerre à son gré, et, dans le dernier cas, assurer les bénéfices de la lutte à celle-ci ou à celle-là, selon qu'elle accorde ou qu'elle refuse en temps utile le prêt de cet or. Elle a en même temps le loisir de corrompre, d'empoison- ner impunément l'âme des peuples, grâce à la presse et au complot permanent que cache la so- ciété secrète maçonnique contre les nations chré- tiennes. Elle voit sa puissance grandir sur tous les points du globe, à mesure que décroit, avec la fidélité aux traditions, la force de cohésion et, par suite, la force de résistance des races chrétiennes. Elle est par- tout. Elle agit partout. Son gouvernement voit tout et n'est pas vu. Il frappe à coup sûr, tandis qu'on ne songe même pas à se défendre parce qu'on ne sait pas qu'il existe. Les choses étant ainsi, il faudrait vrai- ment que le gouvernement de la race de Judas fût complètement dénué au point de vue intellectuel — 444 — pour ne pas rêver l'empire d'un monde que, grâce à la perversité qu'il a déployée séculairement contre lui, rien ou presque rien ne garde plus. Il n'est pas be- soin que vienne le Messie triomphant, il est venu. C'est le peuple juif, aux pieds duquel se prosternent d'elles-mêmes les races déchristianisées et les nations dissociées. Telle est évidemment l'évolution qui s'est produite dans la pensée juive. Dès lors que le peuple juif a su conserver en son sein l'égoïsme de race au point d'en faire, en l'absence de toute patrie territoriale, un nationalisme si parti- culier qu'aucun autre exemple semblable n' a été fourni par l'histoire, non seulement il est explicable que son gouvernement secret rêve de s'assujettir le monde, mais il serait inadmissible qu'il n'y pensât pas. Ayant accompli ce prodige d'avoir maintenu la race errante dans la fidélité à l'ancien idéal national, et voyant les aiitres races, la nôtre en tête, considérer stupidement l'abandon du leur comme un progrès, ce gouvernement doit logiquement se croire capable, en un tel état de choses, d'assurer à son peuple la rovauté de l'univers. CARACTERE DE CETTE DOMINATION. Mais quelle espèce de royauté? Le Juif n'est-il pas déjà roi et la puissance dont il jouit ne lui suffit-elle pas ? Non, parce que cette puissance n'est pas organisée matériellement. Or rien ne dure que ce qui est organisé. Cela, le Pouvoir occulte juif le sait mieux que quicon- — 445 — que. Il sera donc inquiet tant qu'il n'aura pas fixé sa royauté par une organisation nouvelle du monde. Lorsqu'un tyran a mis la main sur un pays, il gou- verne toujours celui-ci suivant une conception qui lui est particulière et, tout naturellement, cette concep- tion, c'est celle qui correspond à son caractère, à ses aptitudes, à ses moyens d'action. Le Pouvoir occulte juif, qui aspire à la royauté du monde, a tout naturel- lement sa conception particulière sur l'organisation de ce monde et il entend la substituer à celles qui ont été réalisées jusqu'ici. C'est encore là une idée que nous n'admettons pas facilement, parce qu'étant ac- coutumés à ce qui existe, à ce au milieu de quoi l'uni- vers a vécu depuis si longtemps, nous sommes portés à le croire indestructible. Nous nous trompons. Lors- que Rome triomphait des peuples dont fut constitué son empire, elle les organisait à sa manière. Lorsque, plus tard, les barbares firent des conquêtes romaines leur propre conquête, ils renversèrent l'ordre de choses établi par le génie italien et mirent partout la marque de leur barbarie. Lorsqu'enfin le christianisme triom- pha à son tour, il tendit, lui aussi, à transformer les sociétés qui déjà l'avaient été par les Romains et par les barbares. Il en a toujours été et il en sera toujours ainsi, parc-e que c'est encore, peut-on dire, une loi de nature que le maître mette son empreinte sur les choses qui dépendent de lui. Nul doute, par conséquent, que les futurs rois du monde jettent celui- ci dans un nouveau moule. Et nul doute non plus que leur conception soit celle que leur impose leur génie particulier ; celle qui est le plus en rapport avec leur — 446 — caractère, leurs aptitudes et leurs moyens d'action ; celle surtout qui annihilera le mieux les possibilités de révolte des vaincus. Leurs prédécesseurs dans la conquête ont fait ainsi ; ils feront de même. L'outil des conquérants anciens, ce fut la force or- ganisée militairement. Leurs aptitudes à la conquête résultaient de celles qu'ils pouvaient avoir pour l'em- ploi de cette force. Leur moyen d'action moral pour faire rendre à celle-ci son maximum, c'était le senti- ment patriotique qui attache l'homme à la terre où il est né, ainsi qu'à l'idéal des aïeux dont il descend. Pro aris et focis ! C'était le cri des anciens Romains. Il en va tout autrement des Juifs qui n'ont ni armée ni patrie territoriale. Ils ne possèdent ni les moyens d'action, ni les aptitudes, ni le caractère des anciens conquérants. En conséquence, il est naturel qu'ils aient conçu un autre plan de conquête que ceux-ci, et il ne l'est pas moins qu'ils rêvent une autre organi- sation du monde et que cette organisation soit en de- hors de nos conceptions. ^S'ils laissaient le monde tel qu'il est, c'est-à-dire divisé en nations ayant chacune leurs armées, leur marine, leur patriotisme, leur frontière, ils se consti- tueraient par là même en état d'infériorité vis-à-vis de ces nations, eux qui n'ont ni armées, ni marines, eux qui ne comprennent même pas le patriotisme comme nous l'avons compris jusqu'ici. Pour devenir rois du monde comme pour conserver leur souverai- neté, il faut qu'ils commencent par détruire tous les principes et toutes les organisations intérieures sur lesquelles reposent les grandes organisations natio- — 447 — nales actuelles. Pas de domination pour eux s'ils ne la basent sur cette idée fondamentale démolition les nations, qui, telles qu'elles sont actuellement constituées, ne se laisseraient pas absorber. C'est de cette évidence que nous devons nous per- suader. Démolition des nations ! C'est l'idée maîtresse en l'absence de laquelle il n'y aurait pas de royauté juive possible. Et c'est pourquoi, visiblement, on nous mène à cela, toujours sous couleur de progrès. Mais ces nations, il faudra bien les remplacer par quelque chose?... - " •" •^'"' - '^•^^[^>Î3 Sans doute. Aussi existe-t-il unj^projet d'organisa- tion du monde dont on parle beaucoup depuis plu- sieurs années, en faveur duquel une propagande acharnée est faite dans les masses et vers lequel nos gouvernants actuels nous font glisser par une marche qu'ils s'efforcent de rendre insensible. Nous voulons parler de l'organisation socialiste-collectiviste. C'est celle-là qui est le plus en rapport avec le caractère, les aptitudes et les moyens d'action du peuple juif ; c'est celle-là qui porte la griffe, la marque de fabrique de ce nouveau Peuple- Roi ; c'est elle qu'il veut im- poser au monde chrétien, parce que ce n'est que grâce à elle qu'il peut dominer celui-ci. La propagande socialiste-collectiviste on emploie un mot ou l'autre selon qu'il est nécessaire pour mieux embrouiller les choses a ceci de précieux pour le Pouvoir occulte juif qu'elle le masque admirable- ment et qu'en même temps elle est tout à fait propre à supprimer toutes possibilités de résistance, parce — 448 — qu'elle a pour effet de réduire l'humanité à l'état de poussière en dissolvant les blocs cohérents dont cette humanité est aujourd'hui constituée. La propagande socialiste-collectiviste masque le Pouvoir occulte juif comme les mots liberté, égalité, fraternité, ont masqué la Franc-Maçonnerie aux yeux du monde profane qui, en croyant se donner à un su- perbe idéal, se donnait en réalité à cette hypocrite et lâche association. [î Une formule résume en effet la propagande col- lectiviste Tout à l'Etat. Tout à l'Etat ! Le peuple s'imagine que cela signifie Tout à tous ! et il marche, l'âme ivre d'espérance, à la conquête de cet idéal fallacieux, sans se douter que l'Etat étant dès maintenant aux mains des Juifs, tout à l'Etat, c'est déjà, mais ce sera bien plus encore dans l'avenir tout aux Juifs 1 Lorsque viendront les temps, si souhaités par les ouvriers aveuglés, où l'Etat s'étant peu à peu emparé des propriétés particulières, tous les non-juifs seront de- venus ouvriers comme eux et ouvriers déchristiani- sés, démoralisés, la situation des Juifs par rapport au monde ainsi transformé sera la suivante Il n'y aura plus de nations dans l'ancienne chré- tienté, c'est-à-dire plus d'hommes associés par l'idéal patriotique. Plus de groupes unis par l'idéal religieux non plus ; car partout les religions auront été détruites et à leur place régnera le matérialisme, c'est-à-dire la loi d'égoïsme individuel qui est celle des bêtes. C'est là que nous aura mis le progrès ». Les besoins, les paresses et les vices seront vis-à-vis les uns des au- — 449 — très dans cet état d'hostilité permanente qui est na- turellement engendré, ainsi que nous l'avons montré, par l'absence de foi religieuse, à moins qu'ils ne soient contraints par une force gouvernementale. Mais toutes forces gouvernementales chrétiennes auront été détruites. A la place de ce que nous appelons main- tenant les nations, il n'existera plus qu'une poussière d'êtres déshumanisés parce que désidéalisés, et par conséquent bestialisés. Des bipèdes au lieu d'hommes. Des primates dressés à la fabrication des objets de consommation et inaptes à toute autre chose qu'à lela, si ce n'est peut-être à composer ou à lire ce qui sera nécessaire pour maintenir, avec l'universelle corruption, l'universelle impuissance. En face de cette cohue de troupeaux humains beu- glant leurs besoins et leurs désirs, une seule famille aura gardé, comme elle l'a fait depuis les dix-huit siècles de sa dispersion, les liens moraux qui l'ont maintenue à l'état de nation, de corps organisé la race juive. Dès lors, rien de plus facile pour cette na- tion que de se constituer la propriétaire de la masse humaine devenue troupeau et faite de nouveau pour l'esclavage qu'avait détruit le Christ. Les Juifs sont en droit de considérer que, dans ces conditions, la superposition de leur race à l'humanité s'opérera pour ainsi dire d'elle-même, comme s'est opérée celle qui met actuellement la France sous la domination maçonnique. Celle-ci ayant pu s'opérer, pourquoi l'autre ne le pourrait-elle pas? Par cela seul que nous avons violé les lois de la nature en fondant un régime politique égalitaire, ces lois ont pris leur — 450 — revanche par l'établissement de la domination politique de la Franc-Maçonnerie au-dessus de la na- tion ainsi stupidement égalisée. De même, lorsque nous aurons fondé un régime social égalitaire en op- position avec les mêmes lois de la nature, celles-ci prendront de nouveau leur revanche en permettant l'établissement de la dictature juive. C'est simple, logique et compréhensible, comme est simple, lo- gique et compréhensible la souveraineté d'un pro- priétaire sur les bestiaux dont il fait son troupeau. Comment ce propriétaire est-il le maître, bien que cha- cune des bêtes qui composent le troupeau dispose de moyens physiques bien plus puissants que les siens? Tout simplement parce qu'aucune ne dispose de moyens, moraux ; parce qu'il est homme en face de bestiaux. Ainsi en sera-t-il de la race juive en face des races chrétiennes déchristianisées et dénationali- sées. Au lieu de revêtir un caractère militaire ou politi- que, la dictature imposée par la race juive sera une dictature financière industrielle et commerciale. Au moins pendant un temps, elle apparaîtra le moins possible. Les Juifs ont doté le monde commercial, in- dustriel et financier de la. Société anonyme, grâce à la- quelle ils peuvent dissimuler leurs immenses richesses. Ils doteront le monde chrétien tout entier de ce dont ils ont doté la France de la Société anonyme d'ex- ploitation des peuples dite République, grâce à laquelle ils pourront dissimuler leur royauté. Nous marchons donc à la République universelle parce que c'est ainsi seulement que peut être établie — 451 — la royauté financière, industrielle et commerciale juive. Mais sous son masque républicain, cette royauté- là sera infiniment plus despotique qu'aucune autre. Elle sera exactement celle qu'établit l'homme sur les animaux. La race juive nous tiendra par nos be- .soins. Elle s'appuiera sur une polico sélectionnée, forte- ment organisée et si grassement payée qu'elle sera prête à tout comme sont prêts à toutes les signatures les présidents de République auxquels on attribue douze cent mille francs et qu'on choisit tout exprès pour cela. En dehors de cette police, rien que des ouvriers d'un côté, et de l'autre des ingénieurs, des directeurs, des administrateurs. Les ouvriers seront tous les humains non-juifs. Les ingénieurs, les direc- teurs, les administrateurs seront au contraire les Juifs. Nous ne disons pas les Juifs et leurs amis ; nous disons les Juifs ; car les Juifs alors n'auront plus d'amis. Et ils auront cent fois raison, en une pareille situation, de ne se fier qu'à ceux qui seront de la race ». Cela nous semble impossible ; et pourtant cela se fera de la façon la plus naturelle du monde parce que tout aura été préparé dans l'ombre, comme l'a été la Révolution. De la façon la plus naturelle du monde, disons-nous, en ce sens qu'il faudra né- cessairement des ingénieurs, des directeurs et des administrateurs pour que le troupeau humain tra- vaille et vive, et que, d'autre part, la réorganisa- tion du monde que nous aurons désorganisé ne pourra être opérée que par ceux-là qui auront préalablement ramassé partout les richesses. En rai- son de cette situation privilégiée que nous lais- — 452 — sons s'établir à leur profit, les Juifs seuls seront en situation de tout conduire. Les peuples pousseront à la roue pour amener cet état de choses, ils collabore- ront à la destruction de toute autre force que la force de l'Etat, tant qu'on leur laissera croire que l'Etat, cet Etat possesseur de tout, ce sera eux. Ils ne cesse- ront de travailler à leur propre asservissement que le jour où les Juifs leur diront Pardon ! Vous n'avez pas compris. L'Etat, cet Etat possesseur de tout, ce n'est pas vous, c'est nous ! Le peuple alors voudra re- gimber. Mais il sera trop tard pour rien empêcher, parce que tous les ressorts moraux ayant cessé d'exis- ter, tous les ressorts matériels auront par là même été brisés. Les troupeaux ne résistent pas aux chiens dressés à les conduire et armés de mâchoires solides. Tout ce que le monde ouvrier pourra faire, ce sera de refuser le travail. Les Juifs ne sont pas assez niais pour ne pas prévoir cela. Ils auront des provisions pour eux et leurs chiens de garde. Ils laisseront la famine réduire les résistances. Au besoin, ils n'auront aucun scrupule à lancer sur les plèbes mutinées, mais désarmées, leurs policiers devenus invincibles parce qu'ils seront munis des engins les plus perfectionnés contre les foules impuissantes. N'avons-nous pas déjà une vision de cette invincibilité des forces organisées se battant contre les multitudes?... La France a connu — et elle l'a oublié ! — le ré- gime de la Terreur maçonnique. Elle connaîtra et le monde connaîtra avec elle le régime de la Terreur juive. — 453 — LES CHOSES REGARDÉES EN FACE. TABLEAU DE LA MARCHE DE LA NATION JUIVE. Tel est le plan rêvé par le Pouvoir occulte établis- sement de la domination juive sur le monde grâce à l'organisation du collectivisme et sous l'apparence d'une République universelle. C'est à sa réalisation que nous conduit la Franc-Maçonnerie. On n'eût pas voulu l'admettre il y a dix ans. Mais aujourd'hui, il faut se nouer sur les yeux le bandeau qu'on applique symboliquement sur ceux du profane entrant dans la Franc-Maçonnerie, il faut se mettre la tête derrière un arbre comme fait la stupide autru- che pour ne pas voir la marche vers cet état de choses; marche que règlent avec une hypocrisie ha- bile à se dissimuler mais qui se laisse tout de même voir, les faux Français qui sont au gouvernement les délégués du Pouvoir occulte et qui accomplissent à l'égard de la France une infâme besogne de trahison. Que des obstacles imprévus se dressent un jour ou l'autre sur la route du Pouvoir occulte juif? Nul doute. C'est encore une loi de nature qui le veut ainsi. La prévoyance humaine, si attentive qu'elle se mon- tre, est toujours courte. Elle crée des faits dont les conséquences se retournent inopinément contre elle. Aussi, après avoir examiné le plan, nous allons voir les difficultés en face desquelles ses auteurs vont se trouver, celles qu'ils se sont eux-mêmes créées. Mais nous ne devons pas oublier qu'il ne nous resterait au- cune chance de nous sauver si nous n'avions la fer- meté d'intelligence nécessaire pour regarder les choses — 454 — en face, et le courage de prendre des résolutions en conséquence. Le ciel n'aide que ceux qui savent s'ai- der. Jusqu'ici nous avons cru pouvoir nous dispenser des résolutions viriles parce que nous nous sommes per- suadés que le régime collectiviste était impossible. Ne nous méprenons pas ce qui est impossible, c'est un collectivisme tel que celui dont on nous parle d'habitude, tel que l'exposent les théoriciens qui, trompés eux-mêmes, sont chargés de tromper les multitudes ; un collectivisme qui prétendrait mettre tous les humains sans exception sur un pied de par- faite égalité. Gela, oui, c'est impossible, parce que la nature qui a pour loi la hiérarchie, interviendrait dans nos sociétés bouleversées pour y rétablir cette loi. Mais il y a ime chose qui n'est pas impossible c'est l'établissement d'un faux collectivisme organisé par une famille, par une caste, par une race qui se mettrait au-dessus de la collectivité pour la gouver- ner. Nous ne saurions assez répéter que nous pouvons nous rendre compte de cela par ce qui se passe dans notre République. Quelqu'un qui y avait intérêt, — le Juif agissant par l'intermédiaire de la Franc-Ma- çonnerie — a persuadé au peuple français de se cons- tituer en République égalitaire. C'était contraire aux lois de la nature. Et, précisément à cause de cela, il est arrivé que Juifs et Francs-Maçons qui avaient mené leur complot dans l'ombre, ont eu cette loi de la nature pour complice, qu'ils ont pu se constituer en aristocratie, d'ailleurs indigne, et asseoir leur domi- — 455 — nation, si abjecte qu'elle soit, sur la démocratie asser- vie. N'oublions pas cette terrible leçon ! Etant admis qu'un régime collectiviste égalitaire est impossible, étant donné cependant qu'on nous y pousse, il arri- vera infailliblement, à moins que les forces intelli- gentes de la nation ne sachent enfin résister par les vrais moyens, il arrivera, disons-nous, que ceux qui nous impriment cette poussée parviendront à établir un faux collectivisme, un collectivisme d'Etat, c'est- à-dire une République collectiviste anonyme qui leur permettra de mettre sous leurs pieds les nations qui n'auront pas su se défendre contre les illusions. On a cru longtemps que l'humanité était lancée dans les voies socialistes par une force aveugle, celle des foules. D'autres ont affirmé que cette force aveu- gle était d'accord avec celle qu'on appelle la force des choses, c'est-à-dire avec les lois de la nature. Nous venons de rappeler que les lois de la nature sont au contraire opposées à une telle métamorphose des so- ciétés. Qu£int à la force aveugle des foules, elle ne pro- cède pas comme font ceux qui mènent le mouvement auquel nous assistons. Elle avance par bonds désor- donnés, par révolutions. Actuellement, au contraire, nous voyons la marche vers le collectivisme réglée, calculée, organisée par ceux-là même qui sont au pou- voir ; nous regardons avec étonnement les masses qui, toujours impatientes, sont toujours retenues ; nous voyons les journaux socialistes entretenus par l'or des capitalistes juifs ; les meneurs troquant le bour- geron contre la redingote, menant une existence — 456 — luxueuse, disposant de ressources aussi inexplicables que Tétaient celles qu'on voyait au dix -huitième siè- cle, entre les mains de certains aventuriers qui furent les précurseurs de la Révolution. Il faut expli- quer ces anomalies. Notre thèse les explique toutes. Elle nous montre la conquête et la transformation du monde s'cffectuant comme il est naturel qu'elles s'effectuent en raison du caractère, des aptitudes et des moyens d'action des nouveaux conquérants. Nous pouvons maintenant suivre la marche inflexi- blement logique de la nation juive à travers le monde chrétien depuis dix-huit siècles. La dissolution de cette nation aurait dû, semble- t-il, être la conséquence de sa dispersion. S'il en advint autrement, ce fut par suite de la for- mation des colonies juives en groupes réfractaires à l'absorption au milieu des populations. Pour se main- tenir, ces groupes ont été obligés de se fermer, de se constituer en sociétés secrètes de défense. Ces socié- tés secrètes défensives sont devenues offensives, sous la suggestion d'une haine qui rencontrait partout et en tout, jusque dans son impuissance même, des rai- sons de grandir ; sans compter qu'elles ne pouvaient accepter le triomphe chrétien sans accepter en même temps l'effacement de leur idéal. Combattant tou- jours dans l'ombre, elles ont attaqué le monde chré- tien sans que celui-ci vît d'où partaient les coups. A peine fomentée, une hérésie était vaincue. Mais comme le secret excitateur continuait ses excitations, elle était remplacée par une autre. En même temps qu'é- — 457 — . taient opérées les manœuvres par masses, d'autres, plus invisibles, mais plus redoutables à cause de cela dans leurs eiïets, tendaient aux déformations indivi- duelles par l'introduction de certains chrétiens dans les sociétés secrètes juives antichrétiennes, ou par la pénétration de certains Juifs dans les sociétés chré- tiennes comme celle des Templiers. Après des siè- cles de ce lent travail, la grande déchirure protes- tante se produit; et, cette fois, grâce aux préparations souterraines et séculaires, les révoltés peuvent se maintenir en face de ceux qui sont restés fidèles, tout en continuant à se recommander du Christ. Il y a dès lors deux Christianismes en présence, dont l'un peut être employé à l'attaque continuelle contre l'autre. Les deux belligérants chrétiens vont se charger de diminuer réciproquement leurs forces morales et matérielles, et par conséquent de diminuer les forces morales et matérielles du christianisme devant le monde juif qui les regarde, qui les excite et dont l'organisation secrète se perfectionne et se concentre de plus en plus, tandis qu'au contraire est commen- cée la dissociation chrétienne. Mais tous les grands Etats occidentaux sont catho- liques. Grâce à cela, il se pourrait que l'unité chré- tienne se rétablît un jour... Pour que la lutte se continue sûrement, pour qu'elle devienne toujours de plus en plus âpre, il faut que de grands Etats protestants existent aussi. De cette fa- çon, si les consciences chrétiennes tendaient un jour à se rapprocher, les intérêts politiques intervien- draient pour s'y opposer. Les grands Etats protes- — 458 — tants sont fondés, et les divisions se produisent ainsi dans tous les sens au sein du monde chrétien. Mais l'esprit chrétien n'en subsiste pas moins, bar- rant partout la route au Juif. Cet esprit chrétien est un esprit d'affirmation, et son affirmation est opposée à l'affirmation juive. C'est pour cela que le Juif est toujours tenu à l'écart, ce qui l'empêche d'arriver où il tend... C'est donc cet esprit qu'il faut détruire. Déjà la brèche est ouverte. Le protestantisme affirme la li- berté d'examen. Il n'y a qu'à insinuer que la liberté doit être pour tous, ou qu'elle n'existe pas. Théori- quement on peut faire accepter cela. Or, si la liberté doit être pour tous, le Juif, avec son idéal, y a droit. C'est logique, semble-t-il. En réalité, ça ne l'est pas, parce que l'idéal juif, c'est la destruction du monde où il veut ainsi pénétrer. D'ailleurs, ce Juif, par suite des traverses de son existence, a acquis des défauts si haïssables que le monde entier, catholique ou protestant, chrétien ou non chrétien, sent son contact dangereux. Et il l'est, en effet, par cela seul que la nation juive est organisée secrètement, que l'organisation secrète engendre le mensonge, que le mensonge engendre la fourberie, l'hypocrisie, la perfidie... Il lui est donc toujours im- possible de passer ! Il lui faut dès lors user de ces armes qu'il s'est données, qui, aiguisées pendant des siècles, deman- dent leur emploi le mensonge, la fourberie, l'hypo- crisie, la perfidie. Puisque, pour que le Juif aille à ce qu'il croit être sa destinée, il est nécessaire que le — 459 — monde chrétien soit asservi, il le sera ; et puisque, pour que le monde chrétien soit asservi, il faut lui faire la grimace de trahison, on la lui fera. On commencera par s'assurer le monde protestant anglais, qu'on trompera, qu'on corrompra politique- ment, qu'on enfiellera, afm qu'à son tour il trompe, il corrompe, il enfielle le monde catholique. Une force cependant existe qui, à elle seule, pour- rait faire échec aux plans juifs c'est la force gouver- nementale... Il faut s'emparer de cette force. Comment? L'ache- ter? C'est impossible. Partout en effet les gouverne- ments ont à leur tête des monarques. Un monarque ne se livre pas. Car contre quoi se livrerait-il? Par quel mensonge pourrait-on le décider à abandonner quelque chose de sa puissance, de sa souveraineté? Les monarques sont donc, en raison de l'intérêt qu'ils y'ont, les défenseurs des peuples chrétiens contre les entreprises juives. Il faut détruire les monarchies, tout d'abord dans les Etats catholiques, et les rempla- cer par des formes de gouvernement telles qu'on puisse faire en sorte que ceux qui gouvernent ne possèdent jamais assez pour n'être pas achetables. A cet égard, la forme républicaine est la perfection, parce que chacun de ceux qui seront appelés à par- ticiper à la souveraineté pourra être choisi par le Pouvoir occulte de manière à n'être rien par lui-même. Il sera par conséquent matière éminemment achetable. Il le sera encore bien mieux si les principes religieux sont anéantis en lui. Donc il faut, ne serait-ce qu'à ce point de vue, détruire les principes religieux. A la — 460 — place de gouvernements dont la fonction naturelle et nécessaire était de défendre les peuples chrétiens con- tre les entreprises du Juif, on aura ainsi des gouver- nements qui seront complètement dans la main des Juifs. Cela fait, une dernière force fait encore obstacle à la race errante le sentiment patriotique, en effet, demeure une défense pour les nations ; il maintient encore tant bien que mal celles-ci debout; il les arme, d'ailleurs, alors que la nation juive n'est pas armée. On ne peut donc se dispenser de détruire le sentiment patriotique et avec lui les organismes appelés nations. Cette fois, c'est fini?.... Non ! Ori ne détruit vraiment que ce qu'on rem- place. Les organismes nationaux n'existant plus, il en faut d'autres ; car rien ne vit que ce qui est organisé. Or, il est indispensable que l'humanité vive, pour travailler. La royauté juive ne serait qu'un mot si, au-dessous d'elle, il n'y avait pas une humanité tra- vailleuse. Une nouvelle organisation du monde est donc nécessaire, mais une organisation telle qu'elle soit dans la main de ceux-là seuls qui possèdent les capitaux, c'est-à-dire dans la main des Juifs, et qu'elle tende tout entière à ce dont il a besoin la production et la réglementation par lui de cette pro- duction. C'est le collectivisme sous forme de Républi- que universelle. Alors enfin, cela fait, tout est fait. Consummatum est ! Le Juif est Roi ! Et sa royauté est indestructible, parce qu'elle seule est organisée dans le monde, et que tout ce qui l'était avant elle a été détruit ! — 461 — Tout est logique dans cette thèse. Depuis le pre- mier mot jusqu'au dernier, tout s'enchaîne de la fa- çon la plus naturelle. Nous disions en commençant que la question maçonnique cachait cinq secrets, et que la vraie solution de cette question c'était celle qui donnerait réponse à ces cinq interrogations Qui a inventé la Franc-Maçonnerie? Pourquoi l'a-t-on inventée? Quel est le mécanisme maçonnique? Quelles sont les méthodes par lesquelles est mis en mouvement ce mécanisme? Quel est le caractère de l'œuvre accomplie par la Frànc-Maçonnerie dans notre histoire? Or les réponses que nous proposons à ces cinq ques- tions sont en complète harmonie entre elles. Nous nous trouvons en présence d'une porte celle de la question maçonnique, fermée par une serrure à cinq secrets. Nous avons introduit dans cette ser- rure une clef que nous pouvons faire manœuvrer dans tous les sens, dont le mouvement n'est arrêté par au- cun des secrets, et qui ouvre la porte. Aucune autre clef ne fait jouer complètement la serrure... Et c'est pourquoi nous disons La clef de la ques- tion maçonnique, c'est celle dont nous nous servons c'est la clef juive. CHAPITRE XXI Les obstacles qui se dressent devant le Pouvoir occulte et les raisons que nous avons de ne pas désespérer. LA TRAME DE MENSONGE ET LE RETOUR DES CHOSES. Hier encore un nombre considérable de Français re- poussaient dédaigneusement l'idée d'une puissance humaine capable de faire sentir invisiblement son ac- tion sur les affaires du monde et d'avoir une part plus ou moins prépondérante dans la direction de celles-ci. Après la démonstration faite dans le Pouvoir oc- culte contre la France et dans le présent ouvrage, nous pouvons formuler les évidences suivantes L'élément juif s'est maintenu dans le monde à l'état de nation, comme il s'y est maintenu à l'état de race et de religion. Cette nation a toujours été gou- vernée comme toutes les autres ; mais elle a été ame- née à se gouverner secrètement. Un organisme gou- vernemental juif existe à l'état occulte. Non seule- ment nous ne voyons pas les individualités qui re- présentent le Pouvoir occulte juif, miais nous n'aper- cevons même pas la partie essentiellement juive de leur organisme de gouvernement. Nous n'en distin- guons que la partie par l'action de laquelle le monde — 463 — chrétien est livré au monde juif. Cette partie, c'est la Franc-Maçonnerie. Donc, sous le monde chrétien, se meut un autre monde qui lui est ennemi. C'est par suite de l'eiïort séculaire et invisible du second que le premier est di- visé contre lui-même et qu'il voit ses fils s'acharner imbécilement, sous prétexte de progrès, à sa destruc- tion. Dans ces conditions, le monde chrétien doit-il et peut-il se défendre? Qu'il le doive, aucun doute. Il le doit d'autant plus qu'il a plus conscience de la noblesse et de la néces- cité de sa mission dans le monde. Qu'il le puisse..., voici les considérations qui s'im- posent à ce sujet. Tous ceux qui ont eu à déjouer des machinations établies sur le mensonge ont pu faire la constatation suivante. Au début, les choses vont toujours comme le sou- haitent les menteurs. A mesure que surgissent des difficultés, ils en triomphent par une nouvelle machi- nation qui consolide celle qui leur a servi de point de départ, et cela réussit plus ou moins longtemps. Mais comme chacun des mensonges surajoutés au men- songe primitif a été inventé pour faire face à la dif- ficulté du moment, comme à cette difficulté en suc- cèdent d'autres, comme toutes ces difficultés sont for- cément diverses et quelquefois contraires, comme à la longue elles résultent des mensonges eux-mêmes, les premiers finissent par se trouver contredits par quelqu'un des nouveaux ; et une heure arrive tou- ._ 464 — jours, pour qui sait préparer patiemment et méthodi- quement les revanches de la vérité, où les inventeurs de la trame de perfidie se trouvent pris dans leurs pièges. C'est ce qui explique la remarque faite si souvent et avec tant de justesse par Drumont que c'est tou- jours à l'heure où les Juifs semblent le plus puissants que leur puissance s'effondre soudainement. Cela tient à ce qu'en raison de leur situation pre- mière au milieu du monde chrétien, de leur faiblesse à l'origine de la dispersion, en raison aussi de leur ca- ractère et de celui de leur cause, ils ont toujours été obligés d'établir leurs entreprises offensives sur le mensonge. Ce mensonge initial leur a servi un temps. Puis il a fallu en ajouter d'autres à celui-là pour le consolider. Les complications de mensonges ont amené les contradictions et, parla force des choses, un moment est toujours venu où, toute la trame appa- raissant, les chefs des agglomérations chrétiennes ont pris les mesures de défense que réclamait la sûreté de celles-ci. A côté de leur habileté à mentir, les Juifs ont celle de faire oublier leurs anciennes perfidies, comme aussi d'en effacer toutes les traces historiques. Ils viennent de fournir une preuve remarquable de cette dernière aptitude dans l'affaire Dreyfus où, ainsi que nous avons eu occasion de le remarquer, ils ne se sont ac- cordé de repos que lorsqu'ils eurent obtenu un juge- ment de la Cour de cassation établi sur un texte de notre code, falsifié dans l'interprétation qui lui a été donnée, mais qui, tel qu'il est, deviendra, ils l'espè- rent, historiquement justificateur tout de même, bien — 465 — qiio faussement. Historiquement tout est là pour eux en cette affaire. Ils sont aussi prodigieusement entêtés à recom- mencer l'édification de leur fortune. Comme ils n'ont pas d'autre moyen que celui que nous ve- nons de dire, il en résulte qu'ils procèdent toujours de la même manière. Et c'est ainsi que leur histoire a justifié tant de fois l'observation faite par Drumont. On peut croire qu'elle est à la veille de la justifier encore. Formidables sont en effet les obstacles qui se trou- vent actuellement dressés sur la route du Pouvoir occulte et qui résultent de ses manœuvres antérieures. C'est la raison que nous avons d'espérer, malgré l'immensité de la trame ténébreuse ourdie contre nous, et c'est cette raison qu'il nous reste à expo- ser. Ainsi que nous l'avons dit, la réalisation d'un plan comportant l'assujettissement du monde chrétien, si fortement organisé il y a quatre siècles, nécessitait des étapes successives. Nous avons noté celles-ci. Les Juifs ont dû commencer par secouer de diffé- rentes manières la Chrétienté pour essayer de la dislo- quer. Après l'établissement du protestantisme, il leur fallut se liguer avec celui-ci contre le catholicisme et recommencer le travail do dislocation en visant, cette fois, les organismes nationaux catholiques. Lorsqu'ils virent la nation anglaise échapper aux idées révolutionnaires grâce à son esprit pratique qui la garde de l'idéologie en politique, ils durent at- tendre ou préparer la substitution d'un gouverne- 30 — 466 — ment protestant au gouvernement catholique anglais. Ils purent alors s'appuyer sur lui pour s'attaquer à la France, pour détruire l'organisation politique de celle-ci, pour lui en donner une selon ses vues, et pour attribuer la direction des affaires à des hommes de l'esprit desquels ils s'étaient emparés, grâce à l'éducation qu'ils leur avaient donnée par l'inter- médiaire des sociétés secrètes. Une pareille suite dans les idées nous semble pro- digieuse, à nous qui n'en avons plus aucune. Pas si prodigieuse que cela ! Notre politique exté- rieure n'a-t-elle pas été une politique suivie, elle aussi, dans les temps où, les Juifs étant tenus en bride par nos chefs, nous étions vraiment une nation? Les Bour- bons n'eurent-ils pas un objectif séculaire? Il faut voir l'adversaire tel qu'il est ; mais il ne faut pas nous voir plus petits que nous n'étions... S'attaquer à la France une fois le gouvernement protestant établi en Angleterre, c'était tout indiqué ! Nous étions pour cette dernière nation la rivale dont elle avait failli faire un jour sa proie. -Nous étions aussi la nation qu'il devait être particulièrement facile de tromper par le mensonge, précisément à cause de sa franchise et de sa générosité naturelles, susceptible s'emballer sur des formules creuses, à cause de son besoin de se dévouer, au point de devenir l'ouvrier inconscient de sa propre destruction. Nos qualités mêmes, les noblesses de notre nature — car nous en avions 1 — pouvaient être utilisées pour notre ruine, pourvu qu'elles fussent maniées avec l'hypocrisie et le cynisme qui convenaient. Il devait suffire, pour — 467 — nous entraîner jusqu'à ce point, de s'emparer de quel- ques-unes des idées imprimées dans nos âmes par des siècles de culture chrétienne, de les déformer quel- que peu, de nous les donner comme nouvelles, grâce à ces maquillages auxquels excelle le Juif pour faire du neuf avec du vieux ou du vieux avec du neuf selon son intérêt du moment, et de les inscrire sur nos drapeaux en quelques-unes de ces formules dont la retentissante sonorité morale devait produire sur nos âmes l'effet que produit sur nos nerfs le son du tambour... Grâce à cela, la nation qui a justifié cette parole Gesta Dei per Francos ! devait justifier cette autre Gesta judaeorum per Francos ! Dans cette première partie de sa besogne, le Pou- voir occulte national juif a réussi aussi complètement qu'il pouvait le souhaiter. Tout ce qui pouvait faire obstacle chez nous à la domination juive est actuel- lement renversé. Nos traditions politiques sont abat- tues et nos traditions religieuses violemment arra- chées de l'âme de la race sans que celle-ci, privée de ses guides et de ses défenseurs naturels, sache résis- ter à l'opérateur. La discipline politique étant brisée, il arrive que les catholiques ne s'entendent plus et que la plupart se livrent d'eux-mêmes à leur ennemi. Les uns prêchent l'acceptation des faits ; les autres l'acceptation partielle des idées adverses. Un certain nombre s'enthousiasment pour un idéal fait de chimè- res démocratiques qui leur est suggéré, sans qu'ils le sachent, par l'ennemi, et qui est destiné à les me- ner là où le faux idéal de 1789 a conduit les catholi- ques d'alors. Partout, par conséquent, sous une forme — 468 — ou sous une autre, c'est l'inaptitude à la lutte, ou le renoncement, quand ce ne sont pas les bras ouverts à l'ennemi. Ici ou là, il arrive bien que le patient crie, gesticule, comme ceci ou comme cela ; mais il est ré- duit à la plus complète impuissance. A la place de la religion des aïeux, on est parvenu à nous faire accep- ter un matérialisme dévastateur, qui suffirait à lui seul à nous rendre incapables de résistance. Au lieu du chef de la nation qui avait intérêt à la sauve- garde de la communauté, puisque sans elle il n'eût été rien, un gouvernement nous a été donné, d'ori- gine révolutionnaire, c'est-à-dire procédant du Pou- voir occulte juif, ne pouvant rien attendre que de lui, et qui, dominé par l'abjection régnante, abjection qu'il a d'ailleurs contribué à répandre, ne peut plus songer qu'à complaire au maître. Et il était fatal que les choses en arrivassent à ce point, dès lors qu'on avait privé la France de ses chefs. Nation capable de tout, à condition qu'elle soit conduite ; incapable de se garder au contraire, dès lors qu'elle est sans guide. A ce point de vue, le Juif a bien fait son calcul. Il sa- vait qu'il suffisait de trancher la tête à notre royauté pour qu'à la place de cette tête abattue, il n'eût plus qu'à poser la sienne. Car il nous en faut une, quelle qu'elle soit, de par la volonté de la nature. Tout semble donc irrémédiablement accompli. Attendez pourtant ! Car voici qu'au dedans comme au dehors surgissent des circonstances d'où peut nous venir le salut, si nous savons les voir et les utiliser. Et ces circonstances ont été créées par le Pouvoir occulte lui-même. Elles sont les conséquences des manœuvres — 469 — auxquelles il a été obligé de se livrer pour nous abattre. C'est ainsi que se manifeste la justice de Dieu ! LA SITUATION DU POUVOIR OCCULTE JUIF A l'intérieur. D'abord à l'intérieur, voici quelle est la chance qui résulte pour nous de la situation ; chance qui se pro- duit pour la première fois depuis deux cents ans. Ainsi que nous l'avons dit, la Franc-Maçonnerie est une société spécialement construite et organisée pour manœuvrer, non dans le domaine des faits, mais dans celui de la préparation aux faits. En d'autres termes, c'est une société d'éducation, et non une so- ciété d'action. Elle a pour mission de déformer les intelligences, de jeter les individus hors du sens com- mun, puis de les laisser agir à leurs risques et pé- rils. C'est ainsi qu'en 1789, lorsqu'elle eut mis la Révolution en marche, elle ferma ses loges. Elle s'ef- faça pour laisser les Francs-Maçons libres de sacca- ger, de piller, de voler, de tout détruire et de tout cor- rompre à leur gré. Il n'en est plus de même aujour- d'hui. Les politiciens francs-maçons n'ont pas été laissés libres comme en 1793. Nous avons vu qu'ils sont tenus à l'attache par le Pouvoir occulte qui les oblige à assister aux réunions des loges et à appliquer la politique qui leur y est dictée. C'est dans l'histoire de la Franc-Maçonnerie un fait nouveau dont nous avons expliqué la raison et dont nous pouvons tirer un immense avantage. Voici pourquoi. — 470 — On comprend que si la Franc-Maçonnerie s'effaça au moment de la Révolution, c'est que le Pouvoir occulte voulut qu'il en fût ainsi. Pourquoi le voulut-il? Il avait deux raisons pour cela. La première, c'est que les loges, ainsi que nous ve- nons de le dire, étaient constituées pour enseigner, pour préparer, et non pour agir. Leur organisation leur permettait l'un des deux rôles, et non pas l'au- tre. Mais dans leur sein avaient été formés des hommes que leur tempérament et leur situation rendaient propres à l'action. Ils avaient été attirés tout exprès dans la Franc-Maçonnerie ; ils y avaient remplacé les philosophes, les rêveurs de progrès, qui avaient eux-mêmes succédé aux francs-maçons craignant Dieu et fidèles à leur prince de la première épo- que. Ces hommes d'action, une fois suggestionnés par les apôtres et les sous-apôtres » du Pouvoir oc- culte, avaient tiré des principes suggérés les conclu- sions que leur dictaient leur ambition et leur tempéra- ment. Ils étaient, nous l'avons dit, comme des chiens dressés pour la chasse d'un certain gibier, qui, une fois sur les traces de celui-ci, s'élancent furieuse- ment. Si on les eût gardés en loge, ils eussent été gênés par les francs-maçons de la deuxième couche encore nombreux, les philosophes, les rêveurs de pro- grès , théoriciens de la destruction, mais non pas destructeurs par goût. C'était une raison, dès lors que l'action était décidée, pour que les réunions ma- — 471 — çonniques cessassent d'avoir lieu et pour qu'elles fus- sent remplacées par les réunions des clubs. Il est \Tai que chacun se sentant libre créa le sien les modérés, les théoriciens d'un côté; les violents et les destruc- teurs de l'autre. Mais ceux-ci, aidés en sous main dès le début par le Pouvoir occulte, devaient fatalement l'emporter sur ceux-là. Le Pouvoir occulte avait encore pour procéder ainsi une autre raison de grande importance c'était le be- soin où il était que la Franc-Maçonnerie ne fût pas compromise. 11 prévoyait les échecs possibles, instruit par l'accident arrivé à l'Illuminisme. Il vou- lait qu'en cas d'insuccès l'association maçonnique pût recommencer à se livrer au travail de propagande en vue duquel il l'avait créée et spécialement organisée. Le meilleur moyen pour obtenir ce résultat, c'était qu'elle n'agit pas. Les conséquences de cette manière de faire furent les suivantes. La Franc-Maçonnerie ne fut pas com- promise en effet, bien que pourtant elle eût été dénoncée par quelques écrivains. Mais par contre, les chiens, une fois hors du chenil maçonnique, n'obéi- rent plus qu'à leur tempérament et à la fureur dont on les avait animés. Lorsqu'ils curent commencé à mordre, ils ne surent plus faire que cela. Ils se mor- dirent même les uns les autres, et si furieusement qu'ils détruisirent les cadres de l'armée du Pouvoir occulte. En même temps, ils inspirèrent à la France l'horreur du régime qui donnait de tels résultats, après qu'il avait été annoncé comme étant celui de la li- berté, de l'égalité et de la fraternité. Ils rendirent — 472 — ainsi la réaction inévitable. Or cette réaction, ce de- vait être un recul de près de quatre-vingts ans pour le Pouvoir occulte. Celui-ci, en effet, ne devait plus re- devenir maître de la France qu'après la chute du ma- réchal de Mac-Mahon. Durant ce long temps, il n'avait pourtant cessé de travailler à reconquérir la situation perdue. Nous avons montré qu'il avait presque réussi en 1848 et en 1870-1871. Mais à peine au pouvoir, il s'était vu contraint à lâcher sa proie ; et c'avait été, dans les deux circonstances, parce que la France avait été prise de peur, rien qu'en revoyant sortis des chenils maçonniques ces terribles chiens enragés dont elle avait gardé l'épouvante depuis 1793. Le Pouvoir occulte fut ainsi amené à considérer que la méthode qu'il avait employée jusqu'alors était mauvaise et qu'en conséquence, au lieu de lâcher sa meute, il devait la tenir constamment en laisse. Len- tement, mais sûrement ! » tel est le mot d'ordre de- puis 1871. Et c'est pourquoi, tandis que, dans les pé- riodes révolutionnaires antérieures, les francs-maçons étaient plus ou moins abandonnés à eux-mêmes, nous les voyons aujourd'hui, bien qu'occupant le pouvoir, fréquenter en même temps les loges et obéir aux or- dres qu'ils y reçoivent sous forme de suggestions aux- quelles ils sont forcés d'obéir parce qu' on les tient par leur propre intérêt ». De sorte qu'en réalité, ce n'est pas eux qui gouvernent comme gouvernaient les francs-maçons de 1793, c'est la Franc-Maçonnerie. Le Pouvoir occulte parvient ainsi à maîtriser même ses dogues les plus féroces. C'est ce que nous le voyons — 473 — faire depuis vingt-cinq ans. Il donne la consigne aux piqueurs qui les tiennent et aux veneurs qui les con- duisent. Il subventionne les uns et les autres, toujours prêt à leur ôter le pain de la bouche s'ils ne savent di- riger leurs bêtes. Il suspend ainsi sur nos tètes une révo- lution dont il promet tous les jours le» grand soir » à ceux qui la rêvent ; mais il met tous ses efforts à l'empê- cher d'éclater, par peur des réactions dont il a gardé le souvenir. C'est en détail qu'il procède à la destruction de tout ce par quoi est entretenue la vie au sein de notre nation, d'une façon presque invisible et insen- sible, tant les transitions sont habilement ménagées, tant les occasions et les prétextes sont bien choisis. Donc pas de révolution violente, et par suite pas de réaction à redouter voilà le bénéfice de la mé- thode actuelle pour le Pouvoir occulte. Mais, comme toutes les choses de ce monde, la mé- thode dont nous venons de signaler l'avantage a aussi ses inconvénients. Voici en quoi. Le Pouvoir occulte n'est parvenu à se rendre maître de la France que parce que nous ignorions son exis- tence et son action. Le secret de cette existence et de cette action gardé tout au moins jusqu'à ce qu'il n'y ait plus pour nous de résistance possible, voilà la con dition de sa victoire. Le jour où cette condition ne serait plus remplie, tous les avantages qu'il a conquis se trouveraient compromis. Or, par cela seul que le Pouvoir occulte a fait agir politiquement et directe- ment la Franc-Maçonnerie, il nous a permis de sur- prendre celle-ci en flagrant délit, de la mettre en con- tradiction avec elle-même, de la faire voir telle qu'elle — 474 — est, menteuse et hypocrite. Elle qui se disait si belle, si pure, la voilà obligée de montrer sa face grima- çante et hideuse. Les antimaçons sont parvenus à éclairer une certaine partie du public, à en inquiéter une autre. Bien mieux ! Grâce au bon sens et à la logique qui sont les qualités maîtresses de l'esprit français, voici la nation qui commence à se dou- ter que derrière la Maçonnerie, il doit y avoir quelque chose qui se cache. C'est la dernière des choses aux- quelles devait s'attendre le Pouvoir occulte. D'autre part, la Franc-Maçonnerie a été organisée tout exprès pour agir dans l'ombre. Par le fait qu'elle est actuellement tirée hors de cette ombre, il faut qu'elle manœuvre dans un autre milieu pour lequel elle n'a pas été constituée celui de la pleine lumière. La conséquence, c'est une diminution considérable de force pour elle. Nous ne nous en apercevons pas encore, parce qu'elle est maîtresse de tout. La vitesse acquise la pousse et la soutient. Mais les lois de la nature sont là. Une heure viendra, qui n'est peut-être pas bien éloignée, où il suffira qu'instruits enfin par nos défaites antérieures nous sachions lutter, pour que l'immense machination s'effondre. Nous devons donc considérer comme une victoire extrêmement importante au point de vue des résul- tats futurs, le fait de tenir là démasqués devant nous, non seulement la Franc-Maçonnerie, à l'action corro- sive de laquelle on ne voulait pas croire, mais encore ce Pouvoir occulte national juif qui, pour demeurer invisible, n'a cessé d'accumuler les plus cyniques mensonges et les plus honteuses hypocrisies. — 475 — Cette victoire initiale et qui en entraînera d'autres, r'ost aux antimaçons, et à eux seuls, que la France la doit. Pour l'obtenir, on peut dire qu'ils ont eu àcom- l>attre non seulement l'ennemi, mais tout le monde, y compris souvent leurs amis ; et ils ont néanmoins N aincu. Nous le disons, parce qu'il importe, pour la suite de la campagne, que la valeur de rendement des [irocédés employés jusqu'à ce jour soit connue. Qu'on écarte les hommes qui les ont utilisés, soit ! C'est sou- vent ainsi que les choses se passent et il faut savoir l'admettre. Mais qu'on garde au moins les méthodes qui ont fait leurs preuves. AUTRE CONSEQUENCE DES MANŒUVRES DU POUVOIR OCCULTE. CRÉATION d'aUTRES PUISSANCES OCCULTES QUI CONTRECARRENT LA PREMIÈRE. Lorsque le Pouvoir occulte juif fonda la Franc- Maçonnerie, il se trouva dans la nécessité, ainsi que nous l'avons expliqué, d'avoir recours aux Anglais comme intermédiaires. Il fut obligé de leur livrer en partie le secret de l'organisme de destruction qui de- vait être introduit, grâce à eux, dans le monde catho- lique. Les hommes d'Etat anglais comprirent l'utilité dont pouvait être pour leur pays une association par l'intermédiaire de laquelle il leur était loisible de ré- pandre dans les nations catholiques les idées qui de- vaient être pour celles-ci tout au moins des germes d'affaiblissement. C'est pourquoi, ne voyant que l'in- térêt de leur pays, et oubliant celui de la chrétienté, ils s'appliquèrent à répandre cette Frànc-Maçonnerie — 476 — universelle, fraternelle en apparence, mais anglaise en fait, dont il leur était parlé. Nous avons expliqué comment, sans qu'ils pussent s'en douter, les sociétés secrètes juives possédaient les moyens de mettre si- lencieusement la main sur les loges, par l'intermé- diaire des chrétiens qu'elles avaient affiliés, et com- ment le Pouvoir occulte juif, inconnu alors des poli- tiques anglais, avait ainsi pu faire passer ses inspira- tions dans les loges fondées par ceux-ci. Nous avons aussi montré pourquoi ces inspirations étaient forcé- ment favorables à la politique anglaise, par cela seul qu'elles tendaient à la diminution de la force fran- çaise. Il arriva pourtant qu'à certains moments, l'in- térêt juif ne se confondit pas absolument avec l'inté- rêt anglais. Par exemple les politiques anglais eurent à constater la disparition des loges françaises pen- dant la Révolution, ce qui les privait des moyens qu'ils croyaient posséder de diriger cette Révolution. Plus tard, ils virent une partie des forces maçon- niques françaises leur échapper sous le premier Em- pire. Ils furent incités par ces circonstances et par un certain nombre d'autres, à reprendre en sous-main, au sein de la Franc-Maçonnerie, une certaine organisa- tion qu'ils avaient forcément négligée en raison de leur inexpérience au moment de la constitution des loges celle qui tend à la transmission des suggestions. En se donnant à ce travail de constitution, ils avaient en somme fourni au Pouvoir occulte juif des moyens d'action au sein de la chrétienté analogues à ceux que fournissent à la maçonnerie les créateurs de cer- i — 477 — tains groupes profanes. Les circonstances dont nous venons de parler ne leur révélèrent peut-être pas en- lore l'existence de ce Pouvoir occulte juif, mais elles Il s amenèrent tout au moins à reconnaître que l'or- Lianisme ne fonctionnait pas de façon à rendre tout rc qu'ils en avaient attendu, et cela suffisait pour pi'ils eussent le désir de remédier à ce qu'ils croyaient Ire une imperfection de l'organisme. Comment? Dans le monde occulte les procédés en pareil cas sont forcément peu variés. Les politiques an- irlais ne pouvaient que créer des groupes maçonniques nouveaux chargés de répandre dans ceux qui exis- taient déjà des suggestions avantageuses à l'Angle- terre. C'est ansi qu'à différentes époques, et selon ce qu'exigeaient les circonstances, des courants ont été créés ou fortifiés au sein de la Franc-Maçonnerie, après certains mécomptes résultant pour les Anglais des manœuvres juives. Une nouvelle situation, grosse de conséquences, a été la conséquence de ces tentatives réitérées. Pour nous rendre complètement compte de cette situation, il faut considérer la façon dont s'opèrent de pareilles opérations. Supposons qu'un homme politique anglais, initié à la haute maçonnerie, connaissant par conséquent la manière dont fonctionne l'organisme et se rendant compte de ce qu'on devrait en tirer, constate que certaines idées désavantageuses à l'influence anglaise sont répandues dans les groupes maçonniques ou dans certains d'entre eux. Il fait part de sa constata- tion à certains de ses co-initiés anglais dont — 478 — il croit être sûr. Des conciliabules secrets s'établis- sent. Ceux qui sont appelés à y prendre part pour- ront commencer par décider simplement qu'ils s'ap- pliqueront individuellement à faire circuler d'autres idées au sein des loges. Mais s'ils constatent que leur effort demeure impuissant, ils sont amenés à organiser une contre-propagande, et pour cela à créer une Franc- Maçonnerie spéciale fondation de loges, d'ateliers su- périeurs, de fédérations, voire même de rites qui jouera au sein de la Franc-Maçonnerie universelle, selon les nécessités, le rôle que jouent les loges au sein du monde profane. Ainsi peut se trouver institué un nouveau centre d'inspirations c'est-à-dire un autre Pouvoir occulte qui, sans faire directement échec au premier, dont il n'a peut-être ni la connaissance ni l'intuition, sert tout au moins un autre intérêt. De pareilles créations ne sont pas à la portée de tout le monde, certes ! Mais elles ne sont pas impos- sibles à qui représente une idée nationale ou une idée religieuse, ou les deux à la fois, comme c'est le cas pour les politiques anglais. Elles seront considérable- ment facilitées si les initiateurs de ces sortes de mouvements disposent d'une grande situation, de relations et d'influences diplomatiques, et aussi de puissantes ressources financières. Il est impossible que les politiques anglais, disci- ples et successeurs de ceux par qui les Juifs firent ef- fectuer les plantations niaçonniques dans les diffé- rents pays chrétiens en leur persuadant que cette opération ne pouvait être favorable qu'à l'Angleterre, il est impossible, disons-nous, que ces politiques an- — 479 — glais n'aient pas été conduits à constituer un Pou- voir occulte politique anglais manœuvrant pour son compte, dans les conditions que nous venons de dire, am sein de l'immense agglomération maçonnique. Le Pouvoir occulte juif n'a pas eu de peine, comme on pense, à s'en apercevoir. Il avait toute facilité pour cela, lui qui tenait tous les fils et qui avait une expérience bien plus grande du maniement des socié- tés secrètes superposées. Mais il ne pouvait s'opposer aux manœuvres anglaises que dans une certaine me- sure, dominé qu'il était par la nécessité de ne pas se découvrir. C'est ainsi que le secret, cause de sa force, peut devenir, en des cas accidentels, cause de sa fai- blesse. Il lui est souvent impossible d'agir comme il le voudrait, précisément parce qu'il doit rester occulte. ^Tant que son objectif immédiat était la ruine du ca- tholicisme et des nations catholiques, cet objectif se trouvait d'ailleurs servi d'une certaine manière par le Pouvoir occulte anglais. La principale préoccupa- tion du premier a donc dû toujours être de faire péné- trer ses créatures au sein des groupes constitués par le second, pour être renseigné sur eux, pour contre- balancer leur puissance, pour avoir dans leur direc- tion une certaine part, pour neutraliser dans la me- sure du possible celles de leurs tendances qu'il jugeait dangereuses pour lui. Parfois il est arrivé qu'il a cru devoir opposer à ces sortes de créations d'autres créations du même genre ; et nous pouvons nous ren- dre compte par là de ce que sont ces franc-maçon- neries régulières ou irrégulières, dont les francs-ma- çons entendent parler sans y rien comprendre, ainsi — 480 — qu'en faisait naïvement Taveu le Limousin dans ce discours à la Société de statistique dont nous avons parlé dans notre précédent ouvrage. Qui prononce la régularité? Pourquoi la prononce-t-on? C'est ce qu'ignorent les pauvres moutons de Panurge que sont les francs-maçons même haut gradés, comme celui dont nous venons de prononcer le nom. Il est trente- troisième ! Nous pouvons considérer que l'irrégula- rité, prononcée comme elle l'est le plus souvent par on ne sait qui, au nom d'on ne sait quoi, est une sorte d'excommunication lancée par les représentants de celui des deux Pouvoirs occultes qui s'inquiète lors- qu'il voit se créer au sein de la Franc-Maçonnerie une organisation nouvelle contre laquelle il se défend comme il peut. Un exemple de ce genre de lutte nous est-il offert en ce moment par la soi-disant réorgani- sation de la Franc-Maçonnerie spiritualiste, réorga- nisation qui apour base l'excommunication lancée con- tre le Grand-Orient de France, principal agent dans l'œuvre de désorganisation dont la France est la vic- time? C'est possible. Mais il est possible également qu'il ne s'agisse là que d'une manœuvre tendant à tromper le public par le retranchement d'une des par- ties de l'organisme maçonnique sur laquelle les pro- fanes sont arrivés à jeter trop de lumière, et dont le maintien serait compromettant pour l'ensemble. Quoi qu'il en soit, après bientôt deux siècles de fonc- tionnement de la Franc-Maçonnerie au sein du monde chrétien, nous devons tenir pour certain que cette so- ciété secrète voit depuis longtemps déjà, au moins deux influences se mouvoir en elle, — sans compter — 481 — d'autres qui uni pu ou qui pourront surgir, — et que si les gouvernements n'y prennent garde, il en sera bientôt de notre monde européen comme il en est du monde chinois, où la vie publique n'est que la ma- nifestation des luttes des différentes sociétés secrètes qui se croisent, se mêlent, se heurtent et se disputent par la ruse toutes les influences. Un tel état de choses doit arriver. Il est fatal. S'il n'existe pas encore main- tenant, il se créera nécessairement un jour ou l'autre ; ou plutôt nous y marchons tous les jours. L'occulte en effet ne peut pas ne pas engendrer l'occulte. La seule ressource qu'il nous reste pour prévenir une situation sociale aussi honteuse, c'est que, par la force des choses, les gouvernements européens qui ont le plus bénéficié de l'action maçonnique vont commencer et commencent même déjà à sentir que cette action devient dangereuse pour eux. CONSÉQUENCE DE CET ÉTAT DE CHOSES DANS LA POLITIQUE INTERNATIONALE ACTUELLE. Le Pouvoir occulte juif ne pouvait se sentir que fort peu gêné par les tentatives anglaises, tant qu'il avait pour unique objectif immédiat la destruction du ca- tholicisme et l'affaiblissement des nations catholi- ques. Toutefois la collaboration du protestantisme et du judaïsme a eu pour conséquence une complication inattendue. Les nations catholiques ont bien été infériorisées comme le désirait le Pouvoir occulte juif. Mais en rai- son de l'expérience que certains de ses hommes poli- — 482 — tiques sont parvenus à acquérir dans le maniement des sociétés secrètes, l'Angleterre a vu sa puissance politique s'accroître dans de telles proportions qu'elle en est venue à former le rêve d'établir son impérialat sur le monde. Dès maintenant, elle est en bon chemin pour réaliser ce but, et magnifiquement armée pour y réussir. Elle possède des colonies et des points d'ap- pui sur toute la surface du globe. On parle sa langue partout. Elle a constitué la plus formidable des ma- rines. Où sont les obstacles que puisse rencontrer son ambition? Ce n'est plus dans les pays catholiques ré- duits à l'impuissance par la collaboration des efforts juifs et protestants. C'est, pour une part, en Allema- gne, où la force des choses a créé un invincible besoin d'expansion. Mais c'est plus encore dans la race juive parce que celle-ci aspire, elle aussi, et depuis plus longtemps, au sceptre du monde. Les deux ambitions, anglaise et juive, tendent au même but ; il est donc inévitable qu'elles deviennent ennemies. Ceux des Français qui ont l'habitude de rattacher les effets aux causes peuvent déjà voir sourdre sur bien des points, en France, les manifestations d'une inimitié dès main- tenant existante entre la force juive et la force an- glaise. '=] Le jeu des circonstances a fait que notre pays est l'un des théâtres de la lutte qui s'engage en- tre les deux anciens alliés devenus adversaires. Ces manifestations seraient bien plus générales si les né- cessités de leur politique n'obligeaient le Pouvoir national juif et le Pouvoir national anglais à dissimu- ler l'antagonisme qui les divise. Ils ne sauraient en ef- — 483 — fet le laisser voir sans risquer de découvrir trop tôt au monde l'objet de leur ambition et la façon perverse dont ils ont usé l'un et l'autre de l'organisme maçon- nique contre les nations catholiques. Mais, dès main- tenant, l'hostilité existe entre eux. Ajoutons que cette hostilité ne peut aller qu'en s'aggravant, parce que le système de domination de l'un exclut celui de l'au- tre. Nous avons montré quel est celui auquel doit logi- quement tendre le génie juif. C'est le régime collec- tiviste, par lequel l'humanité serait partagée en deux classes celle des travailleurs qui comprendrait tout ce qui n'est pas juif, et celle des administrateurs qui seraient recrutés exclusivement parmi ceux qui se considèrent comme étant le peuple élu, le peuple Messie. C'est ainsi qu'actuellement en France, grâce à l'effort du Pouvoir occulte juif, il existe déjà deux classes au point de vue politique celle des Français non judaïsants et celle des Français judaïsants ; ceux- ci possédant tous les privilèges ; ceux-là ayant droit à toutes les persécutions. La suppression des nations, nous l'avons dit, est la condition nécessaire de cette organisation du monde. Les politiques anglais ont une tout autre concep- tion celle de l'impérialat. A mesure que leur sceptre s'étend, ils ne détruisent pas les nations qu'ils con- quièrent. Ils se les attachent simplement par certains liens établissant une subordination. Ils laissent sub- sister les organismes politiques qu'ils rencontrent dans les pays dont ils deviennent les maîtres. Ou bien s'ils les détruisent, ils se hâtent de les remplacer par — 484 — d'autres. Mais avant tout, ils veulent des administra- tions autonomes auxquelles ils se contentent de faire reconnaître la suprématie de la métropole et qu'ils s'appliquent à discipliner en faisant naître chez cha- que peuple la fierté de compter parmi les membres de l'empire. Un tel système est incompatible avec le système juif. Et c'est pourquoi, dès maintenant, le Pouvoir oc- culte juif doit faire opposition à la puissance anglaise. Cet antagonisme qui, sans que nous nous en aper- cevions, domine la situation politique actuelle, est compliqué de celui qui existe entre l'Angleterre et l'Allemagne. Autrefois, le gouvernement occulte juif pouvait rassembler toutes les forces protestantes contre les nations catholiques. Il n'en est plus ainsi maintenant, et c'est par sa faute. Il a décidé à un certain moment que ce n'était pas assez contre la France catholique d'une grande puissance protestante, et il en a dressé une autre en face de nous, continentale comme nous. Il a créé, pour cette raison, l'empire allemand, dont il a donné le sceptre à la Prusse. Il nous a même fait travailler à cette création, en nous suggérant la théo- rie du principe des nationalités » et en nous inci- tant à mettre nos armées au service de ce principe. Nous savons ce que cela nous a coûté. Mais le Pouvoir occulte juif n'avait pas prévu qu'un jour viendrait où ce principe des nationalités qui donnait naissance à une seconde grande puis- sance protestante européenne, mettrait celle-ci aux prises avec la première. Ce jour est venu, et la consé- — 485 — quence c'est que l'effort combiné de nos anciens ad- versaires protestants se trouve divisé. Comme l'Angleterre aspire à l'établissement de sa suprématie sur le monde, l'Allemagne est obligée de nourrir une ambition non moins haute, sous peine de se laisser dépasser par sa rivale. Ils sont donc trois, à l'heure qu'il est, à poursuivre la réalisation du même but l'aîné, le Juif; le cadet, l'Anglais ; le dernier né, l'Allemand. Trois qui avaient autrefois une même pensée dominante notre abais- sement, et qui étaient unis à cause de cela contre nous ; trois qui, aujourd'hui, ne pensent plus à cela d'abord, parce que chacun d'eux est obligé, avant tout, de ne pas laisser grandir davantage ses deux ri- vaux. Le Juif, — c'est-à-dire le vrai Pouvoir occulte, puis- qu'on ne sait même pas qu'il existe à l'état de nation, ni par conséquent où est la tête de cette nation — le Juif exerce par la puissance irrésistible de l'argent et par son ubiquité une immense influence dans le monde entier. En outre, il a pris pied sur un point de ce monde celui qu'on appelait jusqu'ici la France; où il est devenu à peu près le maître ; où il n'est guère com- battu, hélas ! par des influences françaises; où il n'est actuellement tenu en échec que par l'influence an- glaise. Le Juif a intérêt à asseoir plus complètement encore sa domination parmi nous, et pour cela, à compléter la destruction des dernières forces d'orga- nisation qui nous restent dans le domaine religieux, dans le domaine moral, dans le domaine des idées patriotiques et aussi dans celui des institutions poli- — 486 — tiques et sociales. Il voudrait aboutir à l'organisation collectiviste, mais il est obligé de vouloir que cette organisation s'opère sans heurts, sans révolution, parce qu'après 1793, 1848 et 1871 il sait quels incon- nus redoutables peuvent sortir d'une révolution, sur- tout maintenant qu'il est deviné. 11 n'a donc plus qu'une arme contre nous la corruption dans tous les genres, pour que s'ensuive notre irrémédiable inap- titude à la résistance. Et l'on peut voir depuis quel- ques années s'il en sait user ! Mais en même temps il faut qu'il veille aussi à ce que la France, sa possession, ne soit pas attaquée par ses trop puissants voisins. Il a trois raisons pour re- douter une guerre dans laquelle interviendrait fata- lement l'Angleterre. D'abord à cause de l'inconnu qu'elle peut ouvrir et qui est aussi redoutable pour lui que celui des révolutions. En second lieu, tout dé- pècement de la France serait maintenant à son détri- ment, puisque celle-ci lui appartient. Enfin, que l'An- glais ou l'Allemand soit victorieux, c'est toujours un de ses rivaux qui devient encore plus puissant. Or, il trouve maintenant que tous les deux le sont déjà trop... Il faut donc que tout en nous désarmant, en nous mutilant et en nous dévirilisant, il empêche que l'Allemagne ne nous attaque ou que l'Angleterre ne nous entraîne. Il espère y arriver, grâce à ce qu'une guerre nécessite des sommes énormes et que ces som- mes, on ne peut plus se les procurer qu'en s'adressant à lui. De son côté, l'Angleterre qui avait tout à gagner autrefois à notre affaiblissement matériel et moral — 487 — est intéressée aujourd'hui à empêcher l'un et l'autre. Si elle n'a nul besoin de notre marine dans l'état où est réduite celle-ci, elle ne peut se passer de notre ar- mée contre l'Allemagne. N'en eût-elle pas besoin qu'elle ne saurait tout au moins désirer que, dans le cas où elle attaquerait la marine allemande, l'empe- reur Guillaume prît une compensation à notre détri- ment. En admettant qu'elle fût insensible au désas- tre dont nous souffririons, elle ne le serait pas à l'ac- croissement de la puissance territoriale de sa rivale. Quant à notre affaiblissement moral, elle sent trop maintenant qu'il est la condition et la marque de l'ac- croissement de puissance de son autre rival le Pou- voir occulte juif. Enfin pour ce qui concerne l'Allemagne prussiani- sée, il en est d'elle comme de l'Angleterre. Sa pensée dominante n'est plus l'abaissement de la France ou l'absorption de quelques-unes des provinces de celle-ci. L'avenir de l'Allemagne est sur la mer , selon la parole de Guillaume. Sa pensée dominante d'aujour- d'hui, c'est la lutte contre l'Angleterre. Elle est obli- gée, ainsi que nous le disions plus haut, de suivre sa rivale économique sur tous les terrains, et de rêver, elle aussi, une suprématie mondiale. L'Allemagne est donc désormais ennemie de la puissance anglaise. Mais elle a aussi à compter avec la puissance juive. Cette der- nière ne peut pas désirer un trop grand accroissement de la force allemande, par les mêmes raisons qui lui font craindre le développement de la force anglaise. La suprématie allemande comporterait le maintien d'une organisation politique qui ferait obstacle à la réalisa- — 488 — tion des plans juifs. Par contre, l'Allemagne ne peut pas désirer l'accroissement de la puissance juive dont le système collectiviste serait la ruine du sien. Conséquemment, elle n'a donc plus le même intérêt à l'abaissement moral de la France parce que cet abaissement moral, c'est, comme nous le disions tout à l'heure, la marque et la condition de la domination juive chez nous. Ainsi, tandis qu'autrefois la puissance juive, la puis- sance anglaise et la puissance allemande avaient tou- tes trois pour pensée dominante l'abaissement de la France, à l'heure actuelle le Pouvoir occulte national juif craint l'augmentation de la puissance anglaise ou allemande ; l'Angleterre craint l'augmentation de la puissance allemande ou juive ; et l'Allemagne craint l'augmentation de la puissance juive ou anglaise. Et comme le Pouvoir occulte juif est installé chez nous, comme il a fait de la France sa proie, c'est sur nous que convergent forcément- les pensées des trois adver- saires. On sent quels avantages un gouvernement vraiment national pourrait tirer d'une pareille situa- tion. Dans l'état d'impuissance auquel nous ont réduits trente ans de gouvernement maçonnique, notre chance de'salut résulte, ainsi qu'on le voit, de l'oppo- sition des trois ambitions rivales. Et, comme deux de ces ambitions ont grandi grâce aux manœuvres auxquelles le Pouvoir occulte juif s'est livré contre nous, il se trouve que c'est ce Pouvoir occulte qui, dans son acharnement à anéantir les forces françaises, — 489 — a Gréé les circonstances grâce axquelles il est empê- ché de poser définitivement son sceptre sur nous. Il en est toujours ainsi dans les affaires humaines. Si forts, si habiles que nous soyons, il y a une chose que nous resterons toujours impuissants à empêcher c'est l'éclosion des conséquences lointaines de nos ac- tes. II n'est pas seulement vrai que tout efîet a sa cause, il est vrai aussi que tout effet devient cause, et que cette cause, à son tour, veut produire ses effets... CHAPITRE XXII Les conditions du Salut. SUR QUI DEVONS-NOUS COMPTER? Ainsi que le lecteur a pu s'en rendre compte, ce sont toujours des déductions ou des inductions ap- puyées sur des faits positifs qui lui ont été présentés dans cet ouvrage et dans celui qui l'a précédé. En toutes circonstances, après avoir constaté que tel ou tel fait existait, nous nous sommes dit que ce fait entrait forcément dans l'immense enchaînement de causes et d'effets suivant lequel le Créateur a dé- roulé sa création. Dès lors, nous ne nous sommes pas trouvé le droit de le considérer dans un isolement où Dieu n'a pas permis qu'il fût. Nous avons cherché sa cause et ses conséquences. Nous nous garderons bien d'oublier cette méthode à l'heure où nous voici arrivés de notre étude. Alors qu'il s'agit de dégager les devoirs à l'accomplisse- ment desquels est attaché le salut de la France, il conviendrait, nous semble-t-il, que le rôle de l'auteur se trouvât réduit à celui du morceau de craie qui trace sur le tableau les formules imposées par les don- nées du problème. Il ne s'agit pas ici, eh effet, de sa- voir ce que pense telle ou telle personne, mais ce que dit la logique des faits. C'est d'elle que nous devons — 491 — nous inspirer si nous voulons entreprendre la lutte dans des conditions favorables à la France. Nous nous trouvons en présence d'une situation celle que nous nous sommes efforcé de dégager des obscurités amoncelées séculairement sur elle. Cette situation peut-elle être résolue? Comment? Tel est le problème dont nous avons le devoir de chercher et d'exposer la solution de la façon la plus imperson- nelle qui soit possible, sans tenir aucun compte ni de nos intérêts, ni de nos idées, ni de nos sentiments, au besoin en les heurtant. Il est certain que le salut de la France n'est pas chose au-dessus des possibilités humaines. Mais pour pouvoir il faut vouloir. Les volontés françaises voudront-elles? C'est une autre question. Quoi qu'il en soit, nous accomplirons notre devoir en posant les données du problème. La question judéo-maçonnique n'est pas seulement une question française ; c'est une question mondiale Dès lors, il y a lieu d'examiner ce que nous avons à attendre du dehors. Un observateur qui, pour juger les affaires de ce monde, pourrait se placer en dehors et au-dessus de l'atmosphère humaine, à l'abri des passions qui nous rapetissent, serait amené à conclure que l'Angleterre et l'Allemagne ont de graves responsabilités vis-à- vis de la France et qu'elles lui doivent plus que des secours des réparations. L'abaissement dans lequel ces deux nations nous ont mis n'a en effet rien do comparable à ceux que — 492 — nous leur avons infligés jadis dans certaines circons- tances, et qu'en d'autres, elles nous ont rendus. C'était alors loyalement, à ciel ouvert, qu'entre elles et nous s'engageait le combat ; pour des ambi- tions souvent illégitimes, c'est vrai, plutôt que pour des besoins dont la satisfaction était d'une nécessité impérieuse ; mais du moins en dehors de toute col- laboration avec ceux qui se sont montrés jusqu'ici les ennemis acharnés de la Chrétienté. Il n'en est plus de même aujourd'hui. Ce qui carac- térise la fortune actuelle de l'Angleterre et celle de l'Allemagne, c'est 'en effet que l'une et l'autre ont été acquises, en partie, grâce à certains moyens que ré- prouvent violemment la morale et la fraternité chré- tiennes. Avant d'attaquer sur le champ de bataille la France, nation fille du Christ comme elles, leur aînée, elles ont commencé par l'affaiblir en lui glissant traîtreu- sement dans les veines le virus dont l'action corrup- trice devait leur assurer l'avantage. C'est-à-dire qu'a- vant de combattre par le fer, elles ont eu recours au poison. Devant la face de l'Eternelle Justice, peu- vent-elles se dire qu'en faisant cela, elles ont agi loya- lement et courageusement? Ajoutons que le virus maçonnique, par cela seul qu'il était corrupteur, était essentiellement antichré- tien. C'est en effet en détruisant l'enseignement chré- tien qu'il affaiblissait la France. Celle-ci n'a donc pas été frappée seule ; le christianisme l'était avec elle. Cela se trouve suffisamment démontré aujourd'hui. Et une pareille œuvre était accomplie par les pro- — 493 — cédés hypocrites et lâches d'une association issue des sociétés secrètes juives ! De même que Judas entrant au Jardin des Jh- viers allait en ami vers Celui qu'il livrait, la Franc- Maçonnerie entrait, elle aussi, en amie chez les na- tions catholiques, et elle y entrait présentée par des protestants, c'est-à-dire par des chrétiens ! A la base de la fortune actuelle de l'Angleterre et de l'Allemagne, il y a donc une félonie non seulement contre la France, mais contre la Chrétienté, et une félonie entreprise par les gouvernants anglais et al- lemands de compte à demi avec les ennemis du Christ. Ces réflexions, si j'étais chrétien anglais ou alle- mand, rabattraient quelque peu mon orgueil. La France n'a pas un tel crime à se reprocher vis- à-vis de l'Angleterre ni de l'Allemagne. C'est pour- quoi nous sommes fondé à dire que, victime de pa- reilles manœuvres, elle aurait droit de leur part à des secours et à des réparations. Mais il est plus facile de concevoir ce que voudrait la justice que de le voir réalisé. Nous ne devons donc pas nous leurrer. Ce n'est pas du repentir anglais ou allemand que nous avons à espérer le salut. Heureux faut-il nous estimer si les gouvernants d'Angleterre et d'Allemagne parvien- nent à rompre les liens dont le Pouvoir occulte s'est efforcé de les envelopper, s'ils se rendent compte des périls courus par leurs peuples et s'ils compren- nent la nécessité d'une alliance chrétienne générale pour empêcher les chefs de la nation antichrétienne de réaliser leur plan de domination du monde. — 494 — Peut-être Edouard VII et Guillaume II qui ont des moyens d'information que nous n'avons pas, sont-ils beaucoup plus préoccupés de cette question que nous ne nous imaginons. Mais en raison des actes de leurs prédécesseurs et des leurs, ils sont obligés, s'ils nourrissent de telles préoccupations, de les cacher. En l'état actuel du monde, ils ne pourraient d'ailleurs prendre de mesures contre la France-Maçonnerie et contre les Juifs si leurs peuples n'étaient là-dessus en complet accord avec eux. Or les nations euro- péennes ont été maintenues jusqu'ici dans la plus com- plète ignorance de la question judéo-maçonnique. Elles en sont encore où en était la malheureuse reine Marie- Antoinette, en 1787, lorsque, dans une lettre qu'elle adressait à sa sœur, elle faisait l'éloge de cette Franc-Maçonnerie qui se préparait à la martyriser moralement et physiquement de la manière la plus in- fâme. C'est encore à nous qu'incombera leur éduca- tion... Nous n'avons donc à compter que sur nous-mêmes. Toutefois nous ne devons pas oublier la situation que nous avons indiquée dans le précédent chapitre, si- tuation qui met les gouvernants anglais, allemands et juifs en telle posture les uns vis-à-vis des autres que ces derniers sont désormais dans l'impossibilité de manœuvrer librement contre nous. C'est assez pour que nous puissions organiser notre défense. — 495 — LA TACTIQUE QUI NOUS EST COMMANDÉE PAR LA SITUATION DU POUVOIR OCCULTE. DISTINCTION ENTRE LA, POLITIQUE ET LA CREATION d'uN ÉTAT d'eSPRIT. l'État d'esprit que préfère pour nous le pouvoir occulte. Comment faut-il la comprendre, cette défense? C'est aux faits que nous devons le demander. Il en est un qui se présente tout d'abord à l'esprit, et qui porte en lui l'indication du procédé de lutte vraiment adéquat aux circonstances. C'est celui-ci le Pouvoir occulte judéo-maçonnique a basé sa do- mination sur un état d'esprit qu'il a commencé par établir. D'où résulte cette conséquence Tant que régnera l'état d'esprit en question, le Pou- voir occulte gardera sa puissance ; ou bien s'il la per- dait accidentellement comme cela lui est arrivé après le premier Empire, il la reconquerrait comme il a fait. Au contraire, si nous pouvions supprimer cet état d'esprit, le Pouvoir occulte n'ayant plus de support s'écroulerait comme une statue dont le socle se dé- roberait sous elle. La situation serait donc relativement facile à dé- nouer si elle ne se trouvait compliquée du fait que l'état d'esprit créé par le Pouvoir occulte a eu pour conséquence l'établissement de certains états de choses d'ordre politique et religieux. Dès lors se pose la question délicate entre toutes à côté de laquelle il se- — 496 — rait puéril de passer en détournant les yeux le salut de la France exige-t-il la destruction ou permet-il l'acceptation de ces états de choses? Comme ces derniers sont la conséquence de l'état d'esprit préalablement créé, il est logique que nous nous occupions de celui-ci tout d'abord. Peut-on détruire un état d'esprit? En second lieu, quel est exactement celui à la destruction duquel il s'agirait de travailler? La première de ces deux interrogations s'est posée devant les disciples du Christ lorsqu'il s'agit pour eux de fonder l'Eglise. Il leur fallait détruire un état d'esprit. Ils ont voulu ; et ils ont pu. Elle s'est posée aussi devant le Pouvoir occulte lorsqu'il forma le plan d'asservir le monde chrétien. Lui aussi, il a voulu, et il a pu. La destruction d'un état d'esprit est donc chose possible. Mais il faut vouloir ; et pour vouloir il faut savoir. Nous nous trouvons ainsi ramenés à la se- conde interrogation quel est exactement l'état d'es- prit à la destruction duquel il y a lieu de travailler? C'est encore aux faits de nous renseigner. Ils nous montrent que l'état d'esprit créé par le Pouvoir occulte est celui qui a été préparé par les philosophes du xviii*^ siècle, propagé par des libelles répandus à profusion, et qui eut pour aboutissement la Révolution. C'est l'état d'esprit antitraditiona- liste. Antitraditionalisme religieux et antitraditiona- lisme politique, voilà la grande caractéristique de — 497 — l'état d'esprit sur lequel le Pouvoir occulte a compté pour tuer la France. C'est un fait. De ce fait se dégage une conséquence C'est que si nous travaillons à répandre soit l'anti- traditionalisme politique, soit l'antitraditionalisme religieux, c'est-à-dire l'antimonarchisme ou l'antica- tholicisme, nous travaillons dans le sens désiré par les ennemis de la France. Si, au contraire, nous tra- vaillons à répandre l'un des deux traditionalismes, nous nous opposons aux vues de ces ennemis ; et nous nous y opposons plus directement encore si nous fai- sons une propagande à la fois monarchiste et catho- lique. Qu'on veuille bien le remarquer nous parlons en ce moment de propagande et non pas de politique. Il est extrêmement important de distinguer entre les deux. En effet, la politique n'est pas simple affaire de principes ; elle est, comme la médecine, une science en même temps qu'un art d'adaptation. Elle néces- site des principes fixes et des tactiques variables se- lon les cas. N'arrive-t-il pas, tous les jours, qu'en raison de l'état général d'un malade, son médecin ne puisse lui faire absorber le remède qu'appellerait la maladie? C'est pour cela qu'il y a si grande importance à distinguer entre politique et état d'esprit. C'est ce qu'a fait le Pouvoir occulte. S'il peut y avoir discussion entre traditionalistes combattant, les uns pour le catholicisme seulement, les autres pour le catholicisme et le monarchisme, — 498 — il est indubitable qu'en principe toute propagande anticatholique ou antimonarchique est conforme aux vues générales du Pouvoir occulte juif, puisque celui- ci ne peut arriver à son but qu'après suppression complète de tout traditionalisme en nous, y compris l'idée de Patrie. Telle est la constatation que nous devrions tou- jours avoir présente à la pensée, car elle est le flam- beau susceptible d'éclairer notre route dans la dou- loureuse incertitude où sont les vraiment dévoués sur la détermination de leurs vrais devoirs. Quelle que soit la politique à laquelle nous croyions préférable de nous rallier, nous devrions ne jamais oublier que politique et état d'esprit sont choses dif- férentes et que l'état d'esprit aimé par le Pouvoir oc- culte ennemi de la France et de la chrétienté, c'est l'anticatholicisme et l'antimonarchisme; tandis qu'au contraire l'état d'esprit catholique et monarchique à la fois lui est particulièrement en horreur, parce qu'il constitue — à condition qu'il soit éclairé par l'étude de la question judéo-maçonnique — un obsta- cle-infranchissable à sa secrète ambition. LA QUESTION RELIGIEUSE. Cela est d'ailleurs tellement évident que l'entente serait relativement aisée sur ce sujet entre Français vraiment dévoués au salut public, s'ils ne se trou- vaient aux prises avec les difTicultés de l'action po- litique. Ces difficultés résultent non seulement de l'état — 499 — d'esprit créé par le Pouvoir occulte, mais aussi et sur- tout des états de choses établis consécutivement à cet état d'esprit. Voici quelles sont les indications fournies à cet égard par l'étude que nous terminons. Au point de vue religieux, l'état de choses créé par le Pouvoir occulte, c'est la guerre à mort au ca- tholicisme et le remplacement de celui-ci par le ma- térialisme le plus bestial. Nous avons montré dans quel but le matérialisme était prêché. Le Pouvoir occulte juif le considère avec raison comme destiné à nous achever. Quant à la guerre déclarée au catholicisme, qu'est- ce qui la légitime? Rien. Au contraire, tout devrait nous l'interdire si le Pouvoir occulte n'était parvenu à faire de nous un peuple malade, un peuple fou. En effet, ce n'est pas seulement au nom de la li- berté, comme certains le disent, que le catholicisme est fondé à réclamer son droit à l'existence. Deman- der pour lui la simple tolérance, c'est humilier injus- tement sa cause. Celle-ci doit être plaidée par des raisons plus hautes et infiniment honorables. Le ca- tholicisme possède des titres qui lui assurent le droit non seulement à la vie, mais aussi au respect de tous les hommes et des Français en particulier. Voici en trois mots le rôle sublime qu'il a joué il a ressuscité l'humanité après que celle-ci eût été submergée par la barbarie ; il lui a fait une âme ; et il a construit la France. Et ce n'est pas dans la nuit des temps » que ces services glorieux et inoubliables ont été ren- dus par lui ; c'est au grand jour. Tels sont ses titres. — 500 — Le Pouvoir occulte juif veut la mort du catholi- cisme. Nous ne pouvons pas ne pas nous opposer à cet attentat, à ce crime monstrueux contre l'idéal, contre la raison, contre la patrie, contre l'humanité. Est-ce à dire que nous devions redevenir tous croyants et pratiquants? Cela ne se fait pas au com- mandement; pas même au commandement qu'on se donnerait à soi-même. Les blessures laissent des cica- trices. Or nous sommes des blessés. Mais il est une chose qui se peut, pourvu qu'il nous reste quelque sentiment de justice et tant soit peu de lucidité intellectuelle c'est que nous redevenions des défenseurs du catholicisme, c'est-à-dire de l'état d'esprit chrétien, y compris l'indispensable et noble idée de discipline. Ou bien nous serons ces défenseurs ou bien nous serons les serfs des Juifs. Ces derniers ont si bien fait que la question religieuse se pose à nous dans ces termes simples ou le Christ, ou Ju- das ! Voudrions-nous nous dérober?... Impossible ! La logique des faits nous enserre tous les jours da- vantage si nous n'avons pas le courage de choisir, elle choisira pour nous. Ou le Christ, ou Judas ! LA QUESTION POLITIQUE. LA FORME DE GOUVERNEMENT DONT NE VEUT PAS LE POUVOIR OCCULTE. COMMENT SE RÈGLENT SES PRÉFÉRENCES EN CETTE MATIÈRE. Il nous faut enfin arriver à l'examen de l'état de choses politique. C'est là que notre organisme natio- — 501 — nal présente le plus de points douloureusement sen- sibles. Le Pouvoir occulte juif a voulu qu'il en fût ainsi. Son intérêt l'exige. Actuellement, il nous a donné la République. Nous disons actuellement, parce qu'à d'autres époques la Franc-Maçonnerie a facilité l'avènement des deux Empires et celui de Louis-Philippe. Mais ce n'était là que manœuvres momentanées ayant pour but d'as- surer certaines transitions nécessaires. Nous en avons la preuve dans le fait que les deux Empires et la mo- narchie de Louis-Philippe ont eu à subir les assauts des sociétés secrètes. Ils ont été détruits par elles, c'est-à-dire par le Pouvoir occulte, puisque celui-ci a la main dans toutes, comme la Maçonnerie a la main dans toutes les sous-maçonneries. Ces gouverne- ments avaient donc été considérés par lui comme des pis-aller. Pour éviter un retour de la France au tra- ditionalisme intégral qui comprend l'idée de patrie, la tradition religieuse et la tradition monarchique, le Pouvoir occulte concédait, selon ce qu'exigeaient les circonstances, un traditionalisme partiel. Tout considéré, il faut reconnaître que les formes de gouvernement qui conviennent le mieux chez nous au Pouvoir occulte juif sont celles qui suppri- ment une plus grande part du traditionalisme inté- gral et qui, par là même, le rapprochent davantage de son but définitif la royauté juive par l'anéantis- sement de tout traditionalisme et par l'établissement de la République collectiviste athée. Ce dont il ne veut à aucun prix — les faits sont là pour le crier — c'est une monarchie qui, en même — 502 — temps qu'elle serait chrétienne, représenterait le droit traditionnel dans la personne de son chef. Sup- posez un tel régime restauré, supposez le chef ayant conscience de toutes les nécessités actuelles, grâce aux lumières fournies par l'étude de la question judéo- maçonnique, et prenant bravement les mesures né- cessaires pour sauvegarder le traditionalisme reli- gieux et patriotique... Mais non ! N'évoquez pas une pareille vision devant le Pouvoir occulte ni devant les Juifs et les francs-maçons défrancisés qui le ser- vent !... Ce serait le vieil arbre séculaire français réen- fonçant ses racines dans le sol, ce serait l'anéantisse- ment de la royauté juive. Tout plutôt que cela ! Par l'effet de ses suggestions, le Pouvoir occulte est parvenu à inoculer à un grand nombre d'entre nous sa haine de la monarchie traditionnelle. C'est un fait indéniable. Or, en politique comme en méde- cine, ainsi que nous l'avons dit, il faut tenir compte des faits. Celui dont nous parlons suffit à rendre le salut de la France singulièrement difficile. Mais c'est un autre fait non moins indéniable, qu'un tel état d'esprit fait merveilleusement les affaires de l'ennemi acharné de la France et du monde chrétien. Nous pouvons rester ce que nous sommes ; mais nous de- vons avoir le courage de constater ce qui est, tout ce qui est. A la monarchie dont nous parlons, le Pouvoir oc- culte en préférerait certainement une qui, fût-elle chrétienne, ne pourrait s'appuyer sur le droit tradi- tionnel. Ce serait toujours le traditionalisme attaqué sur un point. — 503 — 11 accepterait encore plutôt une république chré- tienne, fût-elle dictatoriale. Celle-ci lui laisserait l'es- pérance de voir succéder au dictateur chrétien, un dictateur moins chrétien qui, n'ayant pas le souci d'une politique traditionnelle, gouvernerait selon ses principes. Dans tous les cas, ce serait une racine du traditionalisme stérilisée l'hérédité. Elle le serait plus sûrement si, au lieu d'une dicta- ture chrétienne, il s'agissait d'une république libé- rale chrétienne. Le Pouvoir occulte saurait jouer du libéralisme infiniment mieux que ses adversaires et ce serait pour détruire tôt le régime. Une dictature anticléricale, même sous forme d'em- pire ferait encore mieux son affaire. Il verrait là les deux racines du traditionalisme fortement atteintes ou menacées. Il aurait en effet la possibilité des campagnes anticatholiques tolérées, sinon favorisées par le gouvernement. En même temps, le chef de l'Etat n'ayant pas pour lui la force du principe tra- ditionnel, son autorité dictatoriale serait bientôt sa- pée par la propagande libérale qu'on lui opposerait. Nous avons d'ailleurs eu tout cela en France au cours du xix^ siècle et nous savons que c'est en pas- sant par ces chemins qu'on arrive où nous sommes. Dictature, anticléricale ou non, ou bien république, chrétienne ou non, le Pouvoir occulte est assuré, une fois qu'il nous a mis là, une fois qu'il est parvenu à rompre un des étais du traditionalisme, de briser l'autre. C'est l'affaire de quelques étapes républi- que progressiste, république opportuniste, et enfin république radicale, c'est-à-dire athée. Cela se fait — 504 — presque sans qu'on s'en aperçoive ; et, dans tous les cas, cela se fait malgré les résistances, en raison de l'action de certains principes ou de certains illo- gismes qui, une fois introduits dans les organismes politiques, ont pour effet de les fausser. Nos chefs d'op- position républicaine ne se sont pas aperçus de cela ; ceux d'aujourd'hui, qui devraient pourtant être ins- truits par l'expérience, semblent ne pas le voir mieux que ceux d'hier. C'est pourquoi ils ont laissé tomber la France où elle est. Lorsqu'on les pousse sur ce su- jet, on arrive à obtenir d'eux une réponse de ce genre Je ne vous dis pas que je sois aussi radicalement républicain aujourd'hui qu'il y a quinze ans. Mais la nation veut le maintien de la République. » Et ils continuent à faire non seulement delà politique, mais de la propagande républicaine, sans s'inquiéter des résultats, comme le médecin qui verserait lui-même du poison à son malade, sous prétexte que celui-ci en veut... On peut dire d'eux que leur dévouement et leur habileté ont été vaincus par leur illogisme — si tant est que celui-là soit réellement habile qui commence par se ranger du côté où n'est pas la logique. République radicale athée c'est celle que nous avons maintenant. Elle a pour objectif la prépara- tion à la république collectiviste. On l'a baptisée dé- mocratique. Par là on capte pour elle l'adhésion des multitudes aveugles, quelques crimes qu'elle com- mette contre la patrie. On entraine en même temps les bourgeois vaniteux auxquels on fait croire qu'ils sont des avancés », des évolués » parce qu'ils — 505 — se sont soustraits à toute discipline religieuse, alors qu'en réalité leur intelligence privée de direction su- périeure glisse insensiblement vers l'incohérence et l'anarchie. On séduit jusqu'aux catholiques en leur présentant l'esprit démocratique » comme une adaptation naturelle et nécessaire de l'esprit de cha- rité à la politique. Conception fausse, à l'abri de la- quelle on leur suggère que l'esprit démocratique doit être le principe directeur de toute politique vraiment chrétienne. On les conduit ainsi à la plus lamentable, à la plus désastreuse confusion entre les devoirs so- ciaux, les devoirs politiques et les devoirs religieux; la confusion qu'écartait le Christ par cette simple pa- role Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. On les hypnotise sur l'idée du droit des multitudes, généreuse en apparence, mais ration- nellement fausse et funeste à ces multitudes elles- mêmes lorsqu'elle leur est présentée autrement que comme un corollaire de l'idée de devoir. On les grise de la suggestion qu'ils ont une mission à remplir celle de procéder à l'avènement de la bonté et de l'amour universel comme fondements de la politique; conception absolument enfantine attendu que le fon- dement de toute politique doit être l'ordre. N'est-ce pas en effet le besoin de sécurité qui est le point de départ, la raison d'être des sociétés humaines? Et la sécurité peut-elle être assurée autrement que par l'ordre, résultant de l'accomplissement de cer- tains devoirs qui, à leur tour, deviennent généra- teurs de droits? En faussant ainsi les principes, en les transpor- — 506 — tant à tort et à travers du domaine religieux dans le domaine politique, ou inversement, le Pouvoir oc- culte bouleverse les conditions d'existence des na- tions. Il met à la base des constructions sociales ce qui devrait être au sommet ; au sommet ce qui devrait être à la base. Il arrive enfin à ce que la religion, ini- tiatrice des dévouements, provocatrice des saints en- thousiastes et, par là même, soutien des sociétés, se trouve employée pour leur ruine. Lorsque de telles confusions sont produites dans l'esprit des meilleurs catholiques, le Pouvoir occulte peut se permettre les suprêmes attentats, puisque ceux qui devraient veiller à la défense commune sont occupés d'autre chose, puisqu'ils concourent même à hâter l'heure où seront détruits, morceaux par morceaux, les derniers liens qui maintenaient l'agrégation nationale. C'est après ces derniers efforts que doit enfin sonner l'heure où pourra être instau- rée la république collectiviste, celle par laquelle se trouvera définitivement organisée la royauté juive. C'est là que nous allons lentement, progressive- ment ; toutes précautions étant prises pour que la chose n'apparaisse que lorsqu'il sera trop tard pour résister, ainsi qu'il a été fait pour la Révolution. Nous y allons, conduits par les gouvernants eux-mêmes, les uns cyniques comme Clemenceau, les autres hypo- crites comme Briand, tous hypnotisés, même s'ils n'ont pas reçu l'initiation dans une loge, tous péné- trés de l'esprit maçonnique, grâce aux milliers de con- duites par lesquelles cet esprit est maintenant ré- pandu dans le mondre profane. Bientôt, si le plan — 507 — aboutissait enfin à sa réalisation définitive, la France ne serait plus la France. A son organisation nationale en ruines aurait succédé une organisation purement financière, industrielle et commerciale, dans laquelle tous, riches ou pauvres d'aujourd'hui, égalisés, ni- velés, nous ne serions plus que les ouvriers de la rai- son sociale Israël. Que les amis, que les collaborateurs actuels des Juifs ne s'y trompent pas la raison sociale sera Israël tout court, et non pas Israël et G", parce qu'une fois roi, Israël n'admettra pas d'autre compagnie que celle de ses fils. Et, à son point de vue, il aura raison, sa sûreté ne pouvant plus alors exister qu'à ce prix. On sera de la race élue » ou on n'en sera pas. Encore une fois, nous marchons à ce but et par des voies beaucoup plus sûres que celles qu'ouvrirait la révolution dans la rue ; nous y marchons par le dé- sordre mis dans les consciences et en particulier dans un nombre tous les jours plus grand de consciences catholiques ; et c'est en réalisation du plan qui était indiqué par l'un des membres de la Haute-Vente lorsqu'il écrivait Il nous faut une révolution en tiare et en chape. CE QUE NOUS AVONS A FAIRE DANS l'oRDRE POLITIQUE. l'effort que chacun DE NOUS DOIT TENTER SUR LUI-MÊME. Si la pente qui conduit à ce. terme est si glissante une fois que sont acceptés les gouvernements où fait défaut le principe d'hérédité monarchique uni — 508 — au principe chrétien, faut-il proscrire la forme répu- blicaine que nous avons actuellement? A la question posée avec cette netteté, les faits ré- pondent encore ; et c'est pour nous dire que nous ne pouvons détruire à notre fantaisie un état de choses existant, surtout lorsque cet état de choses repose sur un état d'esprit précédemment créé et solidement assis. Un trop grand nombre d'entre nous demeurent attachés, malgré tout, à la République. Nous y som- mes peut-être attachés nous-mêmes Notre va- nité prend tant plaisir à se persuader que nous nous gouvernons librement ! Or l'étiquette républicaine nous donne cette illusion ; et, en cela comme en tant d'autres choses, l'illusion nous suffit. Nous disions tout à l'heure qu'on ne pouvait nous demander de redevenir croyants et pratiquants au commandement ; mais nous ajoutions que nous pouvions et que nous devions redevenir des défen- seurs du catholicisme. On ne saurait nous deman- der non plus de redevenir monarchistes au com- mandement ; mais nous pouvons tout au moins ne pas nous livrer à la propagande antimonarchiste. Nous pouvons, quelque conviction religieuse ou quel- que opinion politique que nous ayons, nous abstenir de faire de l'anticatholicisme contre les catholiques de l'antimonarchisme contre les monarchistes, de même que nous ne faisons pas d'antipatriotisme contre les patriotes. Oui ! cela, nous le pouvons ; et même, nous le devons. Nous le devons, parce que l'idée de patrie, le prin- cipe catholique et le principe monarchique sont les — 509 — trois sources auxquelles s'est alimentée la vie de la France. Il est bien certain que ceux d'entre nous en qui. ces sources sacrées continuent de couler toutes trois ont été moins atteints que les autres par la pro- pagande de Tinfame Pouvoir occulte. Dès lors, on ne voit pas pourquoi ils mériteraient notre haine ou notre hostilité. Dans la terrible bataille dont la vie de la France est l'enjeu, ils ont été les moins grièvement blessés. Est-ce une raison pour que nous nous dres- sions contre eux? Il est une autre raison, d'une importance considé- rable, pour laquelle nous devons nous abstenir de faire de l'antimonarchisme contre les monarchistes, aussi bien que de l'anticatholicisme contre les catho- liques. C'est que la division entre les Français est la ga- rantie certaine du triomphe final pour le Pouvoir occulte. Si cette division existe actuellement, c'est parce qu'il l'a voulue ; et s'il l'a voulue, c'est parce qu'il ne pouvait s'en passer. Tout ce qui contribue à l'augmenter ou même seulement à l'entretenir est donc favorable au Pouvoir occulte. Tout ce qui con- tribue à l'affaiblir lui est funeste. C'est surtout ici qu'il y a lieu de distinguer entre politique et état d'esprit^ parce que ce qui est im- possible d'un côté devient possible de l'autre. Il existe des partis politiques, et ces partis sont représentés au Parlement. Laissons les faire leur besogne, cette besogne dont nous avons pu mesurer l'inanité puisque, depuis trente ans, l'opposition n'a cessé d'être battue. Est-ce parce qu'elle n'a pas su — 510 — manœuvrer? Nullement. C'est parce que l'adversaire, avant d'agir politiquement, avait commencé par établir un état d'esprit, tandis qu'elle a négligé d'en faire autant. Nous pouvons agir en dehors de ces partis politiques, même si nous appartenons à l'un ou à l'autre d'entre eux ; et ce doit être pour réparer la faute qu'ils ont commise, c'est-à-dire pour travailler à la création de l'état d'esprit dont ils ne se sont pas préoccupés. Ce faisant, nous agirons, disons-nous, en dehors des par- tis ; toutefois nous n'en ferons pas moins œuvre politique. Nous avons dit tout à l'heure quel est l'état d'es- prit que nous devons combattre. Il est évident que celui que nous avons à créer doit lui être directement opposé. Le Pouvoir occulte veut voir régner l'anti- traditionalisme ; nous devons essayer de faire ren- trer le traditionalisme en nous ; chacun travaillant pour son compte, en lui même et sur lui-même. Nous ne saurions douter qu'en demeurant atta- chés à telle forme de gouvernement plutôt qu'à telle autre nous correspondons plus ou moins aux vues du Pouvoir occulte ennemi de la France et de la Chré- tienté. Une telle pensée devrait, semble-t-il, nous suggérer le désir d'examiner d'un peu plus près sur quoi ont été basées jusqu'ici nos préférences. Nous laisse-t-elle indifférents et résolus à demeurer où nous sommes parce que nous y sommes ou parce que la majorité s'y trouve? C'est affaire entre notre cons- cience et notre intelligence. Mais encore pourrions-nous, même en ce cas, ne — 511 — pas collaborer à la propagande antitraditionaliste entreprise depuis plus d'un siècle par le Pouvoir oc- culte antifrançais. Si, demeurés patriotes, mais devenus anticatholi- ques et antimonarchistes, nous faisions œuvre de pro- pagande anticatholique et antimonarcliique, il se trouverait que nous travaillerions par là même contre notre conviction patriotique puisque, par notre effort contre le principe catholique ou contre le principe monarchique, nous obéirions aux vues de l'ennemi de la France. De cela au moins nous pouvons nous garder. Un raisonnement analogue s'imposerait si, étant patriotes et monarchistes, nous faisions de la propa- gande anticatholique ou si, patriotes et catholiques, nous faisions de la propagande antimonarchique. Nous travaillerions encore dans les deux cas selon les vues du Pouvoir occulte. De cela encore nous pouvons nous garder. Il est donc établi par les faits historiques et par l'attitude prise par le Pouvoir occulte contre le tra- ditionalisme français que, même si nous ne pouvons faire rentrer le traditionalisme en nous, soit au point de vue politique, soit au point de vue religieux, nous rendrons encore service à la France contre son ennemi en nous interdisant toute manifestation antitraditio- naliste. Qui n'a entendu certains des tenants de la Puis- sance judéo-maçonnique — les plus hypocrites — prêcher la neutralité vis-à-vis des francs-maçons et des Juifs. Etre antimaçon, être antijuiï, cela, pré- — 512 — tendent-ils, est une marque de sauvagerie, une preuve de fanatisme. Dès lors qu'il s'agit de l'appliquer aux maçons et aux Juifs, le préfixe anti est déclaré par eux absolument condamnable. Ces bonnes âmes pré- féreraient, cela se conçoit, nous voir tendre le dos à leurs coups. La besogne leur serait ainsi rendue bien plus facile. Il y a dans ce conseil intéressé qu'ils nous donnent quelque chose que nous devons retenir, afin d'en faire l'application utile à la France, à savoir Que si nous ne pouvons être des traditionalistes complets, nous devons nous garder de l'a^i^itraditionalisme. Puis- qu'il nous est tant recommandé de n'être pas des anti^ commençons par n'être des anti vis-à-vis d'au- cune des doctrines qui font, à un titre quelconque, partie du traditionalisme français. A cet égard, il semblerait malheureusement que nous ayons reculé plutôt qu'avancé depuis quelques années ; et, il faut le reconnaître, la constitution des ligues d'opposition, avantageuse à d'autres points de vue, a été pour beaucoup dans ce résultat négatif. Précisément parce que le besoin d'union se fait im- périeusement sentir à tous les esprits, il est tels di- recteurs ou inspirateurs de grandes ligues qui sem- blent avoir pris pour objectif l'anéantissement de toutes les autres, sous prétexte qu'ils sont les plus forts et qu'il faut faire l'unité. C'est là une erreur grave, une conception sauvage à laquelle doivent résister tous les membres de semblables groupements. La réalisation d'une telle donnée est d'ailleurs im- possible. Ce n'est pas ainsi que se fait l'unité ; c'est — 513 — ainsi que se créent, au contraire, les inimitiés et que se font les ruines. Il y a donc là un véritable crime contre la France et, par conséquent, contre le catho- licisme, puisqu'il l'heure actuelle les deux causes se confondent. La division existe. C'est le fait dont il faut partir pour discerner ce qui est possible ou impossible. Pouvez-vous, dès lors que vous avez votre drapeau particulier, entraîner ceux qui combattent sous un autre étendard et pour un autre idéal que le vôtre? Evidemment non. Vous êtes, au contraire, sans au- cune action sur eux. Vous plaisez aux uns ; c'est une raison pour que vous ne plaisiez pas aux autres. Alors que deviendront-ils si vous les empêchez de se grou- per ou si tout au moins vous leur rendez le groupe- ment difficile? Pourquoi vouloir étouffer ceux qui ne sont pas nous? Quelle petitesse d'esprit que celle qui nous mène à raréfier l'air pour tous les organismes autres que ceux que nous dirigeons ! Et quel orgueil fou de croire que nous avons l'esprit assez ^vaste pour tout voir, tout comprendre, tout entreprendre, tout réussir ! Il ne semble pas que l'unité soit désormais possi- ble en France. Il n'en est pas de même de l'union. Celle-ci peut encore être réalisée, mais ce n'est pas par l'absorption. Toute ligue qui vise à l'absorption n'est pas utile ; elle est nuisible. En faisant tendre les efforts de ses adhérents à la destruction des ligues concurrentes au lieu de les employer uniquement à la destruction de l'adversaire, elle ne féconde pas ces efforts, elle les stérilise. — 514 — Au lieu de détruire réciproquement nos forces, nous devons les faire converger. Pour cela, il suffît qu'en dehors des conceptions qui nous sont particu- lières, nous en ayons une qui soit à la fois directement opposée aux vues de l'adversaire et susceptible de solliciter l'activité de tous. Cette conception peut être fournie par l'étude de la question judéo-maçon- nique, qui nous éclaire sur la vraie nature de nos maux, qui nous enseigne les procédés qu'ont em- ployés les ennemis de la France pour la vaincre et qui nous révèle ceux par lesquels nous pouvons avoir raison d'eux. Mais l'étude, n'est-ce pas encore un effort que cha- cun de nous doit faire sur lui-même? Nous sommes donc toujours ramenés là c'est en nous que, même dans l'ordre politique, se trouve actuellement notre A^éritable champ d'action ; c'est là que nous pouvons faire quelque chose pour la France. Quoi d'éton- nant, puisque c'est là que le Pouvoir occulte s'est efforcé de l'attaquer?... Mais, comme conséquence, chacun de nous, dans ces conditions, peut, s'il le veut, quelque chose; et, par suite, il encourt des responsabilités' auxquelles, en face de l'Eternelle Justice, il lui est impossible de se dérober. L ŒUVRE DE PROPAGANDE. Ce n'est pas assez que ceux qui pensent et qui veu- lent vraiment aider la France s'efforcent d'échapper par l'étude de la question judéo-maçonnique à l'em- — 515 — prise intellectuelle et morale du Pouvoir occulte. Il y a quarante millions de Français et il faut que l'éduca- tion de cette masse énorme soit entreprise. Sans doute il en est parmi eux que nous n'atteindrons ja- mais. Cela n'est d'ailleurs nullement nécessaire. Mais nous en persuaderons un nombre d'autant plus grand que notre effort d'enseignement sera plus élargi et mieux organisé. Pour cela, il faut un centre de pro- pagande. Ce centre existe dans la Ligue Française antima- çonniqiie et dans la Ligue féminine Jeanne d'Arc qui ont toutes deux leur siège à Paris, 33, quai Voltaire. La ligue Jeanne d'Arc réunit dans son Comité de pa- tronage des noms comme ceux de M'"*"" la Comtesse de Saint-Laurent, présidente de la Ligue des Femmes Françaises, la marquise de Mac-Mahon, présidente d'une grande ligue royaliste, et la baronne Reille, pré- sidente de la Ligue patriotique des Françaises. Le rapprochement de ces noms nous dit à quel point l'étude de la question judéo-maçonnique peut servir de champ d'action commun entre toutes les frac- tions de l'opposition et tendre par là même à cette union qui porterait tout au moins sur un point et qui serait si indispensable au salut de la France. Ce n'est pas le seul avantage que cette étude pré- sente. A elle seule elle constitue une arme de premier ordre, en raison de celles qu'emploie l'adversaire au- quel nous avons à faire face. En effet, cet adversaire n'a pu arriver au point où nous le voyons que parce qu'on ne le regardait pas et parce que la manœuvre lui était ainsi rendue facile. — 516 — D'autre part la Franc-IMaçonnerie a été construite par lui pour fonctionner dans l'obscurité. La mettre au grand jour, c'est donc lui assurer un mauvais fonc- tionnement. Elle a pour base le mensonge. Si on ne la connaît pas. elle peut mentir tout à son aise et avec profit. Il en va tout autrement si on la connaît. Enfin le mode de transmission des volontés invisi- bles et le système de sélections et de suggestions que nous avons exposé exige le temps comme élément coopérateur indispensable. Or le Pouvoir occulte, craignant d'être démasqué aux yeux de la France avant d'avoir achevé son œuvre, est désormais obligé de se hâter, en raison des suspicions déjà éveillées dans la nation. En se hâtant il manœuvre forcément mal, puisque l'organisme dont il se sert ne permet pas la hâte. Comme conséquence, il compromet sa cause. Par toutes ces raisons l'étude de la question judéo- maçonnique et plus encore la propagande tendant à la diffusion de cette étude constituent certainement le meilleur moyen de lutte que nous ayons actuelle- ment à notre disposition contre la traîtresse puis- sance juive et contre l'hypocrite et menteuse Franc- Maçonnerie. Sans compter qu'il en prépare d'autres... Trahison ! Hypocrisie ! Mensonge ! Voilà ce dont nous avons à faire la preuve constamment et partout, afin de réveiller la fierté française et de désugges- tionner notre race. C'est ainsi que nous constituerons un état d'esprit scientifiquement et rationnellement antijuif et anti- maçonnique, tel que l'exigent les conditions de la — 517 — guerre qui nous a été déclarée par le gouvernement secret de la nation juive. Donc Français de toute opinion qui voulez mettre votre patrie avant votre parti dans vos affections, et vous, associations masculines et féminines qui cher- chez l'œuvre utile à accomplir pour alimenter le zèle de vos adhérents et de vos adhérentes, à la chaîne pour la propagande de l'étude de la question judéo-maçon- nique ! Oui ! A la chaîne ! car la maison brûle et la France, comme sa sainte patronne Jeanne d'Arc, est sur le bûcher ! L'œuvre à laquelle on vous convie n'est nullement une œuvre de haine, puisqu'elle se résume dans ces deux mots étudiez ! enseignez ! Ce ne sont donc pas des armes homicides que celles dont il s'agit de charger vos mains. LES MESURES DE DEFENSE INDISPENSABLES AU SALUT DE LA FRANCE. L'étude et la propagande à laquelle nous avons tous le devoir de nous livrer doivent toutefois conduire à des mesures de défense indispensables au salut de la France. Mais ces mesures, pour efficaces qu'elles doivent être, n'ont rien de terrible, ainsi qu'on va en juger. Il est bien certain que l'état d'esprit antimaçonni- que une fois créé, un changement de gouvernement aura lieu, d'une ou d'autre manière. Ce changement portera-t-il seulement sur les hommes, ou portera-t-il sur la forme elle-même? C'est là une éventualité difficile à prévoir. Mais quel — 518 — que soit ce changement, nous devons tenir pour cer- tain qu'à lui seul il ne saurait suffire pour que la France soit sauvée. Nous avons fait comprendre pourquoi la forme républicaine est celle que préfère le Pouvoir occulte juif. Il la considère comme la plus funeste pour nous, et comme la plus favorable à la réalisation dé ses propres vues. Elle est, en effet, plus opposée qu'au- cune autre au traditionalisme ainsi qu'au génie de notre race, et en même temps elle lui fournit une bien plus grande facilité pour mettre ses créatures au gouvernement. Mais une monarchie traditionnelle succéderait-elle à la république actuelle que la France ne serait pas pour cela hors de danger. Nous devons nous tenir pour fixés à cet égard par l'ex- périence déjà faite. En effet après avoir été une première fois la proie du Pouvoir occulte, la France retourna à sa tradition. Elle eut le gouvernement de Louis XVIII et de Char- les X, après avoir passé par le premier Empire. Elle eut ensuite le gouvernement de Louis-Philippe. Elle eut la République de 48, imprégnée d'esprit chré- tien, bénissant les arbres de la Liberté. Elle eut le se- cond Empire. Bref, elle put goûter de tous les régimes, et elle ne s'est pas trouvée sauvée pour cela. Pour- quoi? Parce que les pouvoirs politiques ont eu jus- qu'ici les yeux fermés sur la question maçonnique comme sur la question juive. Ils ne se sont pas gar- dés de ce côté-là, et c'est de ce côté-là qu'ils ont été frappés. Quel que soit le gouvernement rêvé par nous en — 519 — raison du côté de ropposition où nous nous tenons, nous pouvons être assurés que ce gouvernement ne pourrait durer s'il ne prenait sur lui d'interdire la Franc-Maçonnerie en France et de retirer les droits de citoyens aux Juifs. Ces mesures, reconnaissons-le, il ne saurait les proposer s'il ne se sentait appuyé par une opinion éclairée. Et c'est pourquoi le vrai plan de bataille pour les Français contre la nation juive et contre la Franc-Maçonnerie consiste à créer tout d'abord un état d'esprit basé sur la connaissance complète de la question judéo-maçonnique. L'interdiction de la Franc-Maçonnerie n'est pas seulement un droit pour la France ; c'est une néces- sité. Un pays ne saurait permettre qu'on complote contre lui. Les gouvernements, même les plus libé- raux, ne tolèrent pas la conspiration. A fortiori les nations ont-elles le droit de se montrer intransigeantes sur ce point ; ou bien c'est qu'elles n'ont même pas la force de vouloir vivre. Or la Franc-Maçonnerie, société secrète politique — c'est maintenant dé- montré par les faits — n'est autre chose chez nous qu'un complot à l'état permanent. Elle ne doit donc pas être tolérée par la nation française. 'Au nom de la sûreté générale, la Franc-Maçonnerie n'a pas droit à l'existence. Nous disions en parlant du catho- licisme qu'il avait droit à la vie parce qu'il a fait la France. Nous pouvons dire de la Franc-Maçon- nerie qu'elle a droit à la mort parce qu'elle a assas- siné, trahi et livré la France. — 520 — Ce n'est donc pas, en principe, contre les francs- maçons qu'il y a lieu de prendre des mesures, c'est contre la Franc-Maçonnerie, c'est-à-dire contre l'or- ganisme créé en vue de la préparation et de l'exécu- tion de tous les complots. Il faut que cette organisation disparaisse du sol français. Il faut tout au moins qu'elle ne puisse y fonctionner librement. Tout est là en effet. Que la Franc-Maçonnerie ne puisse fonctionner librement, et elle se trouve à peu près annihilée. Lorsque nous parlons de son interdiction, nous ne nous dissimulons pas qu'il lui resterait la ressource de se cacher, comme se cachent les maçonneries supé- rieures. Mais la nécessité où elle serait de le faire la rendrait sans puissance. Elle est, en effet, une société de déformation progressive des consciences, ainsi que nous l'avons montré. La déformation totale ne saurait être effectuée que dans les groupes supé- rieurs. Or ceux-ci ne peuvent se recruter que parce qu'il existe des groupes inférieui's dans lesquels a été opérée une déformation préparatoire. Le grand ser- vice que rend la Franc-Maçonnerie au Pouvoir oc- culte consiste en ce que, grâce à son libre fonctionne- ment, elle prend au sein du monde profane d'excel- lents citoyens qu'elle rend peu à peu hypocrites, men- teurs, fanatiques, sectaires, destructeurs et athées. Ne permettez pas son libre fonctionnement ; elle se cachera, c'est entendu. Mais les bons citoyens dont nous parlons ne voudront plus y entrer. Elle ne pourra donc plus les déformer. Elle ne pourra plus priver la France de ceux qui, sans cette déformation, — 521 — seraient peut-être demeurés ses plus fermes, ses plus dévoués et ses plus intelligents défenseurs. C'est donc par là qu'on peut la museler, étant donné son mode d'action rien qu'en empêchant son libre fonctionne- ment. Le moyen n'est pas compliqué et il n'est pas féroce. Le gouvernement qui voudra arracher la France au Pouvoir occulte ne devra pas hésister à l'employer. Complot organisé à l'état permanent, la Franc-Ma- çonnerie est en dehors du droit commun. 11 faut l'y faire rentrer en lui ôtant la possibilité de conspirer. Le moyen à employer contre les Juifs n'est ni plus compliqué, ni plus féroce. C'est la même nécessité de sûreté générale qu'on peut invoquer pour leur ôter les droits de citoyens français. Lorsqu'on lit les interminables discussions qui eurent lieu de 1789 à 1791 au sein de la Constituante avant qu'on se soit décidé à faire cadeau aux Juifs de la nationalité française, on constate que les dé- putés qui firent opposition à cette mesure voyaient juste en annonçant qu'en dépit de la naturalisation en masse, les Juifs resteraient toujours Juifs. Quatorze fois en deux ans, l'assemblée fut de cet avis. Mais les Juifs savent tenir bon et ils savent aussi inspirer la pa- tience à leurs amis. Un quinzième assaut eut lieu. La majorité de la Constituante se laissa enfin prendre aux suggestions qui tendaient à représenter les oppo- sants à la naturalisation comme des pessimistes et des rétrogrades. De guerre lasse, elle finit par donner gain de cause aux députés judaïsants. Les droits de citoyens furent octroyés aux Juifs. Or les faits ont — 522 — donné raison à ceux qui s'opposaient à cette mesure. La preuve est maintenant acquise que leurs craintes n'étaient pas exagérées. Conséquemment il convient de reconnaître que la mesure de naturalisation est tombée à faux et c'est à l'avis de ces opposants qu'il faut revenir. Les Juifs, quoique ayant été faits Français, sont restés Juifs. Il en résulte qu'ils ont deux nationalités, tandis que nous n'en avons qu'une. Ils sont ainsi en dehors et au-dessus du droit commun. Il faut les y faire rentrer, eux aussi. Ils n'ont pas plus droit d'être Français et Juifs que d'autres d'être Anglais et Fran- çais ou Allemands et Français à la fois. Ils se vantent de nous avoir dotés du principe d'égalité. Ce principe se retourne aujourd'hui contre eux. Il n'y a aucune raison pour qu'ils n'y soient pas assujettis tout comme nous. Qu'on les traite comme sont traités tous les autres étrangers, c'est déjà trop, car leur situation est très spéciale. Ils ont, en effet, une organisation secrète que les autres n'ont pas. Il conviendrait donc pour la tranquillité générale qu'on les soumit à un régime particulier. Au lieu de cela, on a procédé de telle ma- nière vis-à-vis d'eux que nous avons aujourd'hui sous les yeux ce spectacle vraiment extraordinaire d'une race qui, par un privilège inouï, est parvenue à cumuler en elle toutes les nationalités ! Les républicains libéraux catholiques qui se bor- nent à réclamer timidement le droit à la vie pour le catholicisme au nom de la liberté seulement — ce en quoi ils diminuent sa cause, ainsi que nous l'avons — 523 — montré — sont-ils capables, s'ils arrivaient au pou- voir, de supprimer la liberté de la Franc-Maçonne- rie au nom de la liberté et de la sécurité de la France? Au nom de la liberté et de la sécurité de la France et par application du principe d'égalité, sont-ils prêts à retirer les droits de citoyens aux Juifs? Si oui, il se peut qu'ils soient aptes à gouA'erner selon ce qu'exige le salut du pays. Si non, ce ne serait pas la peine de leur confier le pouvoir ; ils se feraient rapidement dévorer comme ceux de 1848. On en doit dire autant de leurs compétiteurs. Aucun rôle utile à jouer pour un Empire qui, fait par les Juifs et par la Franc-Maçonnerie, se trouve- rait obligé de prendre sous sa protection ce par quoi il serait arrivé, mais ce par quoi il serait aussi con- damné à périr. Une monarchie traditionnelle qui serait rappelée par le vœu du pays courrait peut-être, en raison de la force de son principe, moins de dangers immédiats à ne pas se montrer intransigeante sur les deux points dont nous nous occupons. Elle serait toutefois, elle aussi, condamnée à périr si elle s'abstenait, comme a péri la Restauration. Les mesures dont nous parlons sont légitimes au- tant que nécessaires. Il y a, dit-on, cent mille Juifs en France et l'on y compte trente mille francs-maçons. Aux cent mille Juifs nous devons les trois Judas connus sous les noms de Deutz, Dreyfus, Ullmo, sans compter les inconnus ; nous devons aussi la ruine de l'Union générale, Cornélius Herz, les Rei- — 524 — nach et la corruption panamiste, les spéculations et les accaparements sur tous les produits, sans comp- ter les viandes pourries dont on empoisonne nos soldats. A ces mêmes cent mille Juifs et aux trente mille francs-maçons opérant de concert nous devons toutes les hontes du régime actuel, la vénalité, la for- faiture, la persécution, la proscription, la délation, le vol, Wilson, les Humbert, les Baïhaut, les Mer- lou. les Pelletan, les André, les Clemenceau, l'aug- mentation de la criminalité dans des proportions effrayantes, la morale bafouée, la prostitution hono- rée, la pornographie panthéonisée, la dépopulation recommandée, la famille détruite, l'armée trahie, la marine livrée, les arsenaux incendiés... Est-ce par de tels titres que cette infime minorité de cent trente mille individus a droit aux privilèges que nous lui avons laissé prendre? Est-ce pour cela qu'elle doit être mise au-dessus de la loi com- mune ? La France a vraiment le droit de demander aux partis d'opposition quel est celui d'entre eux qui se déclare prêt à prendre la responsabilité des mesures de défense dont l'existence nationale dépend. Que celui-là parle qui ne recule pas devant l'interdiction de la Franc-Maçonnerie en France ni devant le retrait des droits de citoyens aux Juifs ! Si aucun ne se présente, c'est qu'aucun n'est digne d'arriver au pouvoir, et la pauvre France n'a" plus qu'à se coucher dans la tombe où dorment les héros qu'en d'autres temps elle sut enfanter. — 525 — Si, au contraire, il en est un qui ait l'audace, la nette vision, l'énergie et la franchise nécessaire, encore une fois qu'il parle, car la France a besoin de connaître celui qui peut la sauver. L'instinct de conservation du pays appelle celui-là. Quel qu'il soit, c'est dans ses bras que la France se jettera. FIlN TABLE DES MATIÈRES PREMIÈRE PARTIE Les raisons du plan machiavélique sur lequel a été construite la Franc-Maçonnerie. Expérience qu'avaient ses fondateurs en matière de société secrète. CHAPITRE PREMIER COMMENT LE POUVOIR OCCULTE FUT FORCÉ d'aBOUTIR A LA CREATION DE LA FRANC-MAÇONNERIE Questions à résoudre 9 Motifs pour lesquels le Pouvoir occulte a imaginé la création maçonnique 18 La fabrication de l'opinion. — Etrangeté du plan. — Indica tion qui en résulte 28 CHAPITRE II PREMIÈRES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES PAR LES FONDATEURS DE LA FRANC-MAÇONNERIE. SÛRETÉ AVEC LAQUELLE ILS LES RÉSOLURENT. Impasse dans laquelle se trouvèrent au début les fondateurs de la Franc-Maçonnerie. — Comment ils en sortirent. — Déclarations contradictoires 33 Une société secrète qui a lair de n'en pas être une 42 Sentiments divers dans le public à l'apparition de la Franc- Maçonnerie. — Perversité des fondateurs 48 Le recrutement initiaL — Les trois espèces d'initiés, — Ceux dont le Pouvoir occulte ne veut pas 53 — 528 — CHAPITRE III MODE DE TRANSMISSION DES VOLONTÉS DU POUVOIR OCCULTE. ON NE DONNE PAS d'oRDRES DANS LA FRANC-MAÇONNERIE. Pages Impossibilité où se trouvaient les Fondateurs de la Franc-Ma- çonnerie de procéder vis-à-vis de leurs adeptes par méthode impérative 61 La Franc-Maçonnerie n'a pas été constituée pour être une une ligue d'action, mais une école de préparation à l'ac- tion • 67 Raisons de la transformation actuelle de la Franc-Maçonneine française en ligue d'action, mais toujours en excluant la mé- thode impérative. Comment cela est possible 69 Une exception à la règle. — Ordres donnés dans une circon- stance importante. — Le cas du Morinaud 78 mportance du fait que nous venons de signaler 84 DEUXIEME PARTIE Le mode d'action du Pouvoir occulte, Sélections. Suggestions. CHAPITRE IV LES SÉLECTIONS MAÇONNIQUES. — PRÉCAUTIONS PRISES POUR QUE l'enseignement DONNÉ DAÈS LES ATELIERS PORTE SES FRUITS La Franc-Maçonnerie société d'éducation 87 La sélection automatique par élimination volontaire 92 Premières évolutions 97 Création d'une atmosphère spéciale dans les Loges. — Précau- tions prises 107 CHAPITRE V LES SUGGESTIONS MAÇONNIQUES. DE l'ÉTAT d'eSPRIT ANTI- CATHOLIQUE AU SEIN DES LOGES. l'eSPRIT d'INTOLÉRANCE SUSCITÉ AD NOM DE LA TOLÉRANCE. Ce qu'on fait dans les Loges. — Les deux suggestions mai- tresses 117 — 529 — Pages Première su''gestion. — La Franc-Maçonnerie Sainte et Sa- crée ». — La nuit des temps. — Le monstre 121 La seconde suggestion. — Comment le Pouvoir occulte n"use de l'idée de tolérance que pour attirer les modérés et les trahir • • 130 Le Fanatisme de la tolérance. — Le Jeu des Intiuences in- dividuelles soigneusement couvertes » dissimulant l'action occulte 135 CHAPITRE VI CLÉRICALISME ET CATHOLICISME. LE BOUC l'aCTIOX DU POU- VOIR OCCULTE ÉTENDUE DANS LES MILIEUX CONSERVATEURS ET JUS- QUE DANS LE MONDE CATHOLIQUE, Le mensonge du Cléricalisme » 144 Marche progressive. — L'aveu du mensonge. — Eliet de l'éli- mination automatique ,•••• ^^^ La marche progressive en politique conséquence de l'action exercée par le Pouvoir occulte 161 Intervention du Pouvoir occulte dans la direction des partis qui lui font opposition et jusque dans le sein de l'Eglise.. 165 CHAPITRE VII LES HYPNOTISÉS DU POUVOIR OCCULTE Transport de l'état d'esprit maçonnique dans le monde pro- tane 171 Les deux avantages dont a bénéficié la Franc-Maçonnerie monopole comme Société organisée, et invisibilité de son action 174 La perversité revêtue de sincérité 179 L'état profond d'inconscience 1^3 CHAPITRE VIII francs-maijonneries extérieures et sùus-maçonneri s. l' Les francs-maçonneries extérieures 190 Les sous-maçonneries 194 Pénétration des groupes non maçonniques 198 L'envahissement total. — L'heure de l'action 201 Celui qui est responsable 207 34 — 530 — TROISIÈME PARTIE Sur le chemin de la vérité CHAPITRE IX SUBTERFUGE AUQUEL A RECOURS LE POUVOIR OCCULTE POUR TROMPER LE PUBLIC SUR LA QUESTION RELIGIEUSE ET SUR l'ORIGINE ET LE BUT DE LA FRANC-MAÇONNERIE. Pages Sur quoi nous pouvons'nous appuyer pour découvrir le Pou- voir occulte • 215 La Déesse Raison et le Catholicisme 218 Tactique connue 223 CHAPITRE X LE MENSONGE DE LA VERSION MAÇONNIQUE SUR LA QUESTION RELI- GIEUSE NOUS PERMET d'ENTREVOIR LE BUT DU POUVOIR OCCULTE. Comment la question religieuse doit être posée pour être ré- solue d'une façon rationnelle 229 Sur quoi nous appuyer pour juger le catholicisme dans le passé. — Donnée fournie à cet égard par le Pouvoir occulte et par la Franc-Maçonnerie 239 La Société future. — Le but poursuivi révélé par la suprême contradiction. — La seule explication possible 246 CHAPITRE XI LES CAUSES d'erreur RELATIVES A l'ORIGINE ET AD BUT DE LA FRANC- MAÇONNERIE. LEUR ELIMINATION SUCCESSIVE. LE DÉFAUT DE LA THÈSE DE M. MAX DOUMIC. Les fausses apparences tendues autour de la question maçon- nique. — Le point de départ 255 Comment sont nés les états d'esprit successifs relativement à la question maçonnique et comment ont été détruites les unes après les autres les fausses apparences 257 La question est enfin posée comme elle doit l'être. — Argu- mentation de M. Max Doumic 263 — 531 — CHAPITRE XII THÉORIE DE LA SOCIÉTÉ SECRÈTE. NÉCESSITÉ d'lNK PÉRIODE d'incubation ANTÉRIEURE A LA NAISSANCE DE LA KRANC-MAÇONNERIE. Pages Conditions et circonstances dans lesquelles peuvent naître et se développer les sociétés secrètes 274 Sociétés secrètes enfantées par une société de même nature préexistante 280 Les sociétés secrètes antiques 285 L'inaptitude du monde occidental à l'organisation secrète. — Importance considérable de ce fait au point de vue la re- cherche de l'origine de la Franc-Maçonnerie 290 QUATRIEME PARTIE L'origine juive de la Franc-Maçonnerie. CHAPITRE XIII COMMENT LES COLONIES JUIVES QUI SE RÉPANDIRENF DANS LE MONDE APRÈS LA DISPERSION FURENT AMENÉES A SE CONSTITUER EN SOCIÉ- TÉS SECRÈTES ET COMMENT CES SOCIÉTÉS, DE DÉFENSIVES QU'ELLES POUVAIENT ÊTRE AU DEBUT, DEVINRENT OFFENSIVES. Le point de départ 299 Constitution des colonies juives en sociétés secrètes défen- sives 306 Transformation des sociétés secrètes juives défensives en so- ciétés secrètes offensives 311 CHAPITRE XIV IL EXISTE UNE NATION JUIVE QUI EST GOUVERNÉE SECRÈTEMENT COMME LA FRANC-MAÇONNERIE La nation juive 318 Il existe un gouvernement national juif 322 Le gouvernement national juif est un gouvernement occulte comme celui de la Franc-Maçonnerie 327 — 532 — CHAPITRE XV LES TRACES DU GOUVERNEMENT NATIONAL JUIF DEPUIS LA DISPERSION jusqu'au XI^ SIÈCLE. Pages Le Grand Sanhédrin 336 Les Patriarches de la Judée 341 Les Princes de la Captivité 344 CHAPITRE XVI DU XI° SIECLE A NOS JOURS. L'événement de Tan 1005. — La constitution secrète du gou- vernement juif en fut nécessairement la conséquence 353 Deux documents du xv<^ siècle 359 Quelques témoignages. — Position de la question au point de vue rationnel. — Les vraies preuves 367 CHAPITRE XVII LA PERIODE D INCUBATION La vraie situation du monde chrétien depuis le xi^ siècle. .. 375 Les procédés de combat des sociétés secrètes juives 380 La brèche ouverte par le protestantisme • 388 CHAPITRE XVIII EXAMEN CRITIQUE DE LA THÈSE DE l'ORIGINE ANGLAISE PRÉSENTÉE PAR M. MAX DOUMIC, DANS LE SECRET DE LA FRANC-MAÇONNERIE». Les conditions du problème de l'origine de la Franc-Maçon- nerie qui se trouvent remplies par la thèse de rorigine juive 396 Résumé de la thèse de M. Mas Doumic 401 Première impossibilité c'est l'ambition, et non la nécessité, qui serait cause de la naissance de la société secrète maçon- nique 403 La condition de temps 404 La condition d'aptitudes 411 Autre condition préalable indispensable 414 — 533 — CHAPITRE XIX VRAI ROLE DE L' âges L'intermédiaire indispensable 420 La seule conclusion logique 42 CINQUIÈME PARTIE Le plan juif. Les obstacles qu'il rencontre. Nos moyens de combat. CHAPITRE XX COMMENT LE REVE DE LA DOMINATION DU MONDE SE PRÉSENTE A l'eSPRIT DU JUIF ET SOUS QUELLE FORME. La domination du monde 4'î7 Caractère de cette domination 444 Les choses regardées en face. — Tableau de la marche de la nation juive 453 CHAPITRE XXL LES OBSTACLES JUI SE DRESSENT DEVANT LE POUVOIR OCCULTE ET LES RAISONS QUE NOUS AVONS DE NE PAS DÉSESPÉRER. La trame de mensonge et le retour des choses 462 I^a situation du Pouvoir occulte juif à l'intérieur 469 Autre conséquence des manœuvres du Pouvoir occulte. — Création d'autres puissances occultes qui contrecarrent la première 475 Conséquence de cet état de choses dans la politique interna- tionale actuelle 481 CHAPITRE XXII LES CONDITIONS DU SALUT Sur qui devons-nous compter ? 490 La tactique qui nous est commandée par la situation du Pouvoir occulte. — Distinction entre la politique et la créa- tion d'un état d'esprit. — L'état d'esprit que préfère pour nous le Pouvoir occulte. 495 53 Pages La question religieuse 498 La question politique. — La forme de gouvernement dont ne veut pas le Pouvoir occulte. — Comment se règlent ses préférences en cette matière 500 Ce que nous avons à faire dans l'ordre politique. — L'eflfort que chacun de nous doit tenter sur lui-même 507 L'œuvre de propagande 514 Les mesures de défense indispensables au salut de la France 517 Lyon. — Imprimerie Emmaauel VITTE, 18, rue de la Quarantaine. I BibliotliÀqu rtrsifé d'Oftawe Th Librory University of Ottawo d39003 0005297^426 CE KS 0604 .C6C7C 1909 COO CCPIN-AL8ANC ACC 1143069 DRAKE MACCNN
Portada Al Minuto Internacional Política Opinión Sociedad Deportes Economía Ciudades Gente Sucesos Películas y Series Inicio Favoritos Películas Series Estrenos Próximamente Actores Cumpleaños Fallecimientos Listas Noticias Parrilla TV Película 0% Ficha técnica Título Original Même qu'on naît imbattables! Estado Estrenada el 02/11/2017 Año 2017 Director Marion Cuerq Elsa Moley
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